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 Les Francs Pilotes (vous en fait)

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akodosho
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akodosho


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MessageSujet: Les Francs Pilotes (vous en fait)   Les Francs Pilotes (vous en fait) Icon_minitimeMar 23 Mar - 14:57

Les francs-pilotes de Terplane
"Les francs-pilotes ont embarqué mes deux fils. Depuis la mort de leur mère, ils ne voulaient plus bosser dans les champs de la communauté. Un jour, ils sont montés dans un gargousier qui passait et ils ont été prêter serment à Guilletagne. Le cadet a été tué par un géant près de la forêt de Blorestre. L'aîné a des parts dans un équipage, une femme et trois enfants, du côté de Phocée. M'étonnerai beaucoup que mes petits-enfants reviennent jamais travailler la terre…"
- Reginald Cobet, ouvrier agricole à Cossine (Verdère)

Vous voilà franc-pilote. Peut-être êtes-vous né dans ce milieu, vos parents eux-mêmes affiliés à la Guilde… Ou alors, vous avez tout quitté pour rejoindre un équipage – parents, amis, quartier et maison. Dans tous les cas, vous êtes maintenant citoyen du monde, apatride et libre.

Histoire des francs-pilotes
L'histoire des francs-pilotes remonte à un peu moins de cinq cents années. Lorsque l'Empire se retira de ses territoires sur Lurope, il y eu de longs moments de flottement, des crises, des conflits. Le retrait de la légion ne fut parfois consenti qu'au prix de quelques affrontements plus ou moins violents. Surtout, l'effondrement des institutions et des chaînes de commandement laissèrent de nombreuses personnes dans l'expectative. Devant retrouver du travail rapidement, elles mirent leurs connaissances, essentiellement militaires, au service des communautés rurales et des marchands citadins. Il ne s'agissait pas à proprement parler de mercenariat puisque, entre les bandes révolutionnaires armées, les compagnies en arrière-garde de la légion et les brigands, le travail des armes était très dangereux et, généralement, un investissement à très court terme.
Ces pilotes indépendants s'occupaient donc de réparer le matériel, de piloter mantels et gargousiers, de former ou de guider des pilotes locaux, d'organiser des trains de caravanes et de les protéger. Changeant de communautés au gré des besoins et des boulots proposés – chaque communauté n'organise que une à trois expéditions par an – les pilotes bougeaient beaucoup. Ils en vinrent à revendiquer cette indépendance, à ériger leur mode de vie en tradition, à se reconnaître des codes et à former une communauté à part.
La création de la Guilde internationale fut plus un accident qu'autre chose. Une petite équipe de francs-pilotes ayant des problèmes à Omphale, capitale de la Trécamasse, d'autres francs-pilotes se portèrent à leur secours et tentèrent d'intercéder. Comme les autorités ne les reconnaissaient pas, ils constituèrent aussitôt une guilde selon les standards impériaux, s'en déclarèrent membres et purent intervenir officiellement.
Depuis près de quatre cent ans, la Guilde internationale recense les francs-pilotes, leur offre une structure et une reconnaissance officielle. Aujourd'hui, n'est franc-pilote que celui qui en porte le badge numéroté, preuve de son inscription sur ses rôles.

La guilde internationale
Créée selon les lois impériales, la Guilde internationale des francs-pilotes a installé son siège central à Guilletagne, l'une des trois cités de la Trécamasse, la cité des marchands. Cela lui assure une place relativement centrale dans le monde.
Le bâtiment qu'elle occupe sur place est construit sur le flanc d'une falaise et, quand il y a besoin de place, on creuse quelques galeries supplémentaires à l'intérieur. Ce n'est certes pas le siège majestueux et imposant que l'on s'attendrait à trouver pour une telle organisation – et les gens qu'on y croise ne ressemblent pas tous à des administrateurs sérieux et occupés.
En fait, les dirigeants de la Guilde sont tirés au sort, tous les deux ans, parmi tous les francs-pilotes. C'est donc moins un honneur qu'une corvée pour la plupart de ceux qui sont là. Mais ils s'acquittent tous de leurs tâches avec intégrité et attention. Il n'est donc pas rare de croiser des administrateurs qui ont refusé d'abandonner leur garde-robe de voyage – treillis et vestes lourdes – pour des vêtements citadins plus classiques.
Le travail des administrateurs de la Guilde consiste à enregistrer les nouveaux francs-pilotes, les disparus, les manifestes et rôles, les contrats (quand ils parviennent jusqu'ici) et à maintenir une bibliothèque technique et juridique aussi complète que possible.
Lorsque c'est nécessaire, des hommes de loi, des médecins, des magiciens ou des mécanos s'envolent immédiatement vers des destinations lointaines pour assister les équipages en difficulté – que ce soit pour faire respecter un contrat, assurer le passage d'une cargaison, bricoler une pièce compliquée ou sauver un véhicule dans un sale état. Plus rarement, les francs-pilotes de Guilletagne organisent des expéditions armées pour sauver ou délivrer les leurs.
Ils organisent aussi le fonctionnement financier des différentes caisses d'entraides – pour les malades, les blessés, les éclopés, les vieux, les orphelins, les veuves…
Enfin, le dernier travail des administrateurs, et non le moindre, est d'assurer les relations entre les francs-pilotes en général et toutes les organisations officielles ou non qui traînent sur Terplane. Ces dernières ont parfois peine à comprendre que les francs-pilotes sont tout juste une organisation homogène – il y autant de cas particuliers que de badges en service. Mais la guilde est comptable pour tous et se doit d'assurer leur représentation auprès des autorités à travers le monde.

Les Francs Pilotes (vous en fait) MA-ClayStutborn
En 2004, l'un des principaux administrateurs de la Guilde est le capitaine Clay Stutborn, natif de Mecanisola. Grand et costaud, quittant rarement son immense cache-poussière de cuir et sa combinaison de pilote, le capitaine ronge son frein à Guilletagne en attendant de pouvoir retrouver son équipage, les Fils du ciel. Pourtant, il agit ici comme sur le terrain : avec une énergie communicatrice et un souci du détail proprement inquiétant. Sa mémoire est phénoménale, ses décisions sans appel et ses épais sourcils se froncent s'il n'est pas immédiatement obéi. Un homme terrible sans doute mais aussi l'un des meilleurs administrateurs de sa génération. Lorsqu'il partira dans seize mois, il laissera un vide difficile à combler… à moins que des rigolos ne trichent lors du tirage au sort et ne l'obligent à rester deux ans de plus !

Les équipages
Devenir franc-pilote n'est pas réellement difficile – mais c'est un engagement qui demande un changement complet de vie pour les gens extérieur au milieu. En général, le volontaire doit rejoindre un équipage durant un an en tant qu'apprenti. Parfois, en cas de problème, on peut lui demander de passer une année supplémentaire dans un autre équipage.
Au bout de ce temps, il peut se rendre à Guilletagne où il prêtera serment.
Les Francs Pilotes (vous en fait) MA-BadgeFranc-Pilote
Dès lors, on lui remet un badge de métal au numéro unique. Deux francs-pilotes ne pourront jamais avoir le même numéro, même à plusieurs siècles de distance. En effet, ils sont incrémentés à chaque nouvelle inscription. Comme on compte un peu plus de mille nouveaux membres chaque année et que l'organisation existe depuis un peu plus de 400 ans, les derniers numéros distribués étaient aux alentours de 420 000. On peut ainsi dater l'expérience d'un franc-pilote, indépendamment de son âge, au numéro de son badge.

Les Francs Pilotes (vous en fait) MA-DonaIsabeldeCuercon
Le mythique premier badge appartenait à une femme, Doña Isabel de Cuercon. Née dans une famille noble du Guend, elle était devenue simple mécanicienne dans l'équipage des Lacrimas Moradas pour échapper à son statut de jeune femme. Elle fut le moteur essentiel de la création de la guilde et s'en occupa durant plusieurs années avant que le principe du tirage au sort ne soit adopté. Elle reprit ensuite la route jusqu'à sa mort dans un accident de gargousier, lors d'un orage effroyable à peu de distance du village de ses parents. Chaque année, on célèbre son souvenir au sein des équipages – pas tant comme une sainte que comme un compagnon trop tôt disparu.


Un équipage de francs-pilotes est une espèce d'entité indépendante de la guilde. Propriétaire d'un ou plusieurs véhicules (navires, gargousiers, aéronefs, mantels ou capelins), un équipage comprend les membres nécessaires à leur utilisation. Lorsqu'un franc-pilote part ou disparaît, il est rapidement remplacé et, au fil des âges, les équipages se maintiennent tandis que leurs membres changent régulièrement. Les équipages les plus fameux ont plusieurs siècles d'existence et leur nom est un honneur pour toute la profession.
Pour rentrer dans un équipage, il est nécessaire de payer un an de salaire comme part dans la coopérative. Cette somme est rendue, sous une forme ou une autre, au moment du départ du franc-pilote. Souvent, l'année d'apprentissage sert à payer cette cagnotte. Ensuite, le franc-pilote reçoit une part des gains proportionnelle à son travail dans l'entreprise – une ou plusieurs parts étant réservées aux frais généraux et d'entretien des machines. Chaque année, il doit donner environ 10% de ses revenus à la Guilde pour les différents fonds d'entraide. Il doit aussi payer les octrois prélevés aux portes des cités – généralement un forfait annuel.
À l'intérieur de chaque équipage, l'organisation peut changer du tout au tout : de la hiérarchie forte sous les ordres d'un capitaine charismatique jusqu'à la libre coopérative où chaque homme a une voix. Néanmoins, le travail requérant souvent des spécialités, chacun a autorité dans le domaine qu'il maîtrise le mieux.

Le travail
Les francs-pilotes acceptent tous les travaux pour lesquels ils seront payés – il n'y a pas de barème unique, Chaque équipage établi ses tarifs en fonction de sa réputation, de son matériel et des missions proposées. Les devis se font à la tête du client mais, en règle générale, il faut au moins rentrer dans ses frais : à savoir, payer l'équipage et sa nourriture, entretenir les machines, payer les taxes demandées dans les villes. Il arrive parfois qu'un équipage accepte de travailler pour rien – dans la grande tradition romanesque du chevalier errant – mais c'est tout de même rare et réservé aux amis.
L'essentiel des missions consiste à convoyer du matériel, des matériaux ou des personnes d'un point à un autre. Les terres sauvages sont dangereuses et, en plus de savoir piloter des véhicules, les francs-pilotes offrent une protection non négligeable.
Le transport de messages urgents est également fréquent – certains équipages se sont spécialisés dans le domaine et parviennent à relier les grandes cités en très peu de temps.

Les Francs Pilotes (vous en fait) MA-AeronefDenkspuch
Le record de vitesse appartient aujourd'hui à Herkel Manchaft de l'équipage du Denkspruch. Il a couvert la distance Omphale-Firstlanding en un peu plus de quatre jours ! L'exploit est impressionnant quand on sait qu'il dû changer de méthode de propulsion peu après s'être engagé au-dessus du Détroit de Sperry.

Plus rarement, les francs-pilotes sont engagés pour des missions plus difficiles : accompagner des missionnaires, organiser la logistique des expéditions scientifiques, établir ou réparer des routes ou des avant-postes, monter des missions de secours ou rechercher des personnes disparues, voire faire du renseignement pour des organisations ou des personnes (de l'espionnage industriel le plus souvent mais pas uniquement).
Mais les francs-pilotes sont des hommes comme les autres. Tous indépendants qu'ils soient, ils ne peuvent rester indifférents à ce qui se passe autour d'eux. Plus souvent qu'ils ne voudraient, ils s'impliquent dans des histoires qui ne les regardent pas et s'attirent des ennuis. Heureusement, la Guilde est parfois là pour les sortir d'affaire.

_________________
Reprends donc un oréo, Guy.
Black Canary.
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