Au début de l'automne j'ai donc pris la décision d'informé mes camarades mage, que je comptais donner la relique du "Père" à l’abbaye de Flavigny afin de négocier le "bail" du Mont Auxois, lieu de notre future alliance. Bien sur mes camarades semble prompts à agir pour leur compte voir même agir tout court, mais je me proposai de faire quelque chose dans l’intérêt du groupe histoire de faire naître peut être un sentiment d'unité plus poussé.
Depuis l’épisode de l’enlèvement des enfants par les Fées, je me rend compte que Férion doit être canalisé. Sa soif d'action peut s'avéré utile si elle est bien orienté. Le coup d’état de Vitteaux était trop précipité mais les répercussion sont pour l'instant moindre et donc négligeable, la chance nous a souri sur ce coup la. La solution apporté à la disparition des enfants des notables des villages environnant a été certes extrême, mais elle a permis le bien du plus grand nombre en échange de la captivité d'un seul.
J'ai donc proposé à Léandre, le Bjornaer et à Férion, le Merenita de m'accompagner à Flavigny. Ces deux mages sont ceux avec lesquels j'ai soit le moins de contacts soit les plus conflictuels ! Un petit crochet par Cunfin nous permet de récupérer une lettre d'introduction de la part du Prieur Eloi qui est aussi un de nos confrère Gerbiton. Nous savons, grâce aux copies de Numerius, que le lieux était autrefois baptisé Flaviniacum en mémoire d'un romain nommé Flavinius à qui César fit don de la colline sur laquelle cette communauté c'est implanté.
Nous profitons du marché de la foire de Saint Simon, en Octobre, le dernier de l'année et le plus important, pour pénétrer dans la petite bourgade au pied de l'abbaye, nous présentant comme pèlerin. Il vas de soit que pour moi c'est n'est que la stricte vérité, quand à mes amis, disons que Dieu jugera !
Un petit tour dans le village nous permet d'admiré les fortifications ainsi que la position surélevé dont jouisse les lieux. Très vite Léandre décide de voir si quelques malandrins peuvent nous apporter des informations sur la villes et son fonctionnement. Je me permet de lui prêter main forte profitant par la même occasion de réprimer ceux qui ose s'attaquer aux pèlerins, d'habitude protégé par leurs pieux voyage. Nous apprenons que les moines se sont quelque peut replié sur eux même mais ont par la même occasion intensifié leur culture du vin. Il doivent d’ailleurs allégeance au Duc de Bourgogne et celui ci a en son pouvoir de nommé l'abbé. Mais nous apprenons qu'un accord permet à l'abbaye de se gérer de façon autonome en échange d'une livraison annuelle de barrique de vin du cru.
Pour accéder au lieux de prière nous décidons dans un premier temps d'user du motif de pèlerinage afin de jeter un premier coup d’œil au moines et aux environs. Nous nous adressons donc au frère portier nommé Adrien, quelques peu limité. Nous sommes donc conduit à l'église pour prié devant ce qu'on nous présente comme les reliques de Reine martyre du préfet romain Olibrius. Mes sens entraînés à distinguer ce qui est Divin de ce qui ne l'est pas, m'apprennent que bien que le Dominion soit omniprésent et assez intense, il ne correspond pas à ce qu'il devrait être en présence de relique si pure que celle de Sainte Reine. Nul doute qu'elle doivent être remisées à la crypte pour éviter une quelconque "translation" imprévue. Étrangement des moines prie en dehors des heures de prières normales. Sachant qu'ils fonctionnent selon la règle de saint Benoit, "entre prière et travail", la chose est assez inhabituelle. D'ailleurs les vêpres sonnent ce qui nous permet d'assister à un balai singulier. De jeunes novices soutiennent certains de leurs aînés parmi lesquelles figurent l'Abbé des lieux. Ceux ci semblent comme absent. A la fin de l'office Léandre décide de suivre un des moines apathique, quand à Férion et moi nous décidons de demander audience en passant par le Frère Adrien. Le portier nous indique que l'Abbé est soufrant depuis un an et que seul le Prieur peut nous recevoir.
Devant la porte de celui ci nous entendons des éclats de voie, apparemment excédé le Prieur fustige deux moines leurs faisant comprendre que leurs problèmes ne sont pas sa priorité et qu'il n'ont qu'a voir le frère Leons. Mystère, peut être des ennuis financiers ? Les deux frères sortie du bureau, un grand et un maigre les doigts tachés d'encre, nous sommes admis auprès du Prieur. Munis de notre courrier, j'expose mes doléances. Je nous présente comme des érudits, compagnon du Baron de Vitteaux lui même vassal du Duc de Bourgogne, venu cédé une relique en provenance de terre sainte en échange du droit de s'installer et d'exploiter le Mont Auxois. Bien que méfiants, le Prieur semble intéressée par l'affaire. En effet céder des terres, qui ne lui rapporte rien, sur une durée défini contre une relique est très profitable à l'Abbaye. De plus il a l'air bien plus intéressé par le commerce que par les ouvrages qui faisaient autrefois la fierté des lieux. Bien sur le Baron devra confirmer la provenance de la relique et celle ci devra être authentifié. Nous convenons que le bail courira jusqu'à mon décès, que je n’espère pas avant un siècle, et que nous nous retrouverons demain pour coucher le tout par écrit.
Le soir nous profitons de l'hospitalité proposé aux pèlerins pour recouper nos informations et d'en obtenir de nouvelles. Le frère qu'a suivi Léandre est accompagné toute la journée d'un novice qui prend soins de lui tout en vacant à ses taches. Il parait en bonne santé mais n'effectue aucun mouvement de son propre chef et doit être guidé pour se déplacer. Nous apprenons aussi lors du repas que plusieurs moines sont dans le même cas, apparemment 4 ou 5.
Le lendemain le Bjornaer se rend au village pour recueillir les impressions des riverains sur ce qu'il se passe à l'abbaye et le Merenita et moi même allons nous éloigner du Dominion pour essayer de diagnostiquer magiquement un moine malade. Dans des vignes nous retrouvons deux moinillons qui n'on rien trouvé de mieux que de placer le Frère dont ils ont la charge au milieu du champ tel un épouvantail. Pendant que Férion use de son bagout et de son don de velours pour les houspiller et les interroger sur ces cas étrange, je profite d'un voile d'invisibilité pour ausculter le malade. Mon Intellego Corpus ne révèle aucune infection ni aucun mal hormis de vilaines caries.
L'heure du rendez vous avec le Prieur approchant nous retrouvons Léandre qui nous apprend que les villageois on constaté des changement dans l'orientation de l'abbaye depuis moins d'un an. A l'origine connu pour ses copistes et ses enlumineurs, elle se consacre aujourd'hui à la culture de la vigne et au commerce du vin. Lors de notre entretien en présence du Prieur et de Frère Foulque, un copiste grand et maigre rencontré la veille, je propose ouvertement de mettre notre "science" au service de l'abbaye pour l'aider dans ses problèmes actuels. Bien sur Férion n'y voit que peu d’intérêt, des moines malades se sont des moines qui ne posent pas de questions et qui ne s’intéresse ni au fées ni aux mages. Mais en tant que bon chrétien et en vertus de notre "bonne foi", il est normal d'aider des gens dans le besoin, d'ailleur le dernier argument fait mouche.
Le Prieur bien que peu emballé nous confie au bon soin du copiste, qui nous guide d'un pas pressant dans la bibliothèque du cloître.
Sur place nous retrouvons le moine grassouillet ainsi que l'herboriste en train de préparer une décoction, le Frère Leons. Persuadé que nous allons être conduit a un malade nous proposons aimablement notre aide. Nous sommes alors mené à la réserve ou nous constatons une invasion d’insectes, des poissons d'argent, infestant les lieux et horreur, dévorant les ouvrages entreposé la. Fait des plus remarquable certains semble doté d'une couleur doré. Après avoir capturé un des spécimens nous constatons qu'il est recouvert de poudre d'or, surement un dépôt dû aux enluminures dont il se nourrissent. Suite à quelques questions nous apprenons que 5 moines sont atteint du même mal. Le premier cas est Frère Bruno l'ancien Cellérier, depuis 2 ans, vient ensuite le Frère Bibliothécaire Adelard il y a 19 mois, Frère Cyprien, un copiste, atteint il y a plus d'une année, l'Abbé lui même l'an dernier et le Frère Bonifasse frappé il a quelques mois par le mal. A première vu l'infection n'est pas régulière dans le temps mais semble s'attaquer aux moines ayant une fréquentation régulière de la bibliothèque. Peut être l’épidémie est elle lié aux vermine infestant les livres. Nous décidons d'examiner le Frère Cyprien a l'abris des regards indiscret. Celui ci a été retrouvé un matin dans la bibliothèque devant un lutrin vide. Ni nos examens médicaux ni nos sorts de Corpus ou d'Animal ne révèle la trace de dommage ou de créatures logé dans son corps. Par contre mon Intellego Mentem révèle l'absence totale de conscience. Comme si sont esprit avez été entièrement effacé par un puissant sort de Perdo Mentem. Férion soumit l’hypothèse qu'un livre maudit, voir un artefact piégé détruirait l'esprit du lecteur. Mais comment disparaîtrait il ? Quelques expériences sur un spécimen d’insecte nous appris qu'il ne réagissait qu'aux sort de Vim. Apparemment des création magique, surement issu du livre lui même. Cela ressemblait de plus en plus selon moi à un piège magique capable de s'attaquer à des mages et de détruire une bibliothèque complète.
Après avoir interroger les copistes nous avons appris que le Frère Bruno avait fait l’acquisition il y a une paire d'année du Théétète de Platon, un classique de l'Artes Liberales, provenant de Bordeaux. Peut être un vestige de Albaforis qui sait ! Nous avons donc décidé de nous mettre à la recherche du livre voir du "nid" des vermines à laquelle il est surement lié. Pendant notre investigation Léandre tomba nez à nez avec un lutrin sur lequel était posé une étrange ouvrage et l'envie se fit irrépressible de le lire. Arrivant sur les lieux nous avons vu le Bjornaer s'extirper d'une sorte de transe et le livre se métamorphoser en une multitude de poissons d'argent, disparaissant dans dans les recoins de la pièce. Léandre nous expliqua qu’après avoir ouvert le livre son esprit s'est retrouvé prisonnier d'un monde spirituel dans lequel il subit des sortes d'épreuves guidé et tenté par Platon sur la voir du savoir. Apparemment l'artefact semble attiré par la connaissance et emprisonner ce qui la cherche. De toute évidence cela ressemble bien plus a un monumentale échec magique plutôt qu'une création consciente, même sortie de l'esprit malade d'une vieux mage.
Ne voyant d'autre solution que d'appâter le bouquin je me portai volontaire. Après avoir emprunter temporairement la relique du chevalier défunt comme soutien divin à ma foi, j'entrepris une courte prière me remémorant toutes mes ambitions en tant que mage, m'infusant de la soif du savoir qu'il me fallait accumuler pour avancer sur le chemin de la connaissance. Cependant je savais qu'il ne me faudrait pas faillir à la dernières des tentations sous peine de voir mon âme prisonnière du livre. Ceci fait j’ouvris la porte de la bibliothèque pour me retrouver face à l’écrit magique. L'ouvrage ouvert je fut transporté dans un paysage rural face à un temple dans lequel Platon me propose de le suivre pour acquérir le savoir absolu. Tout d'abord je doit traverser une foret jonché de ronces épaisse suivant la piste du philosophe. Sur ce je tombe sur des villageois faisant la fête me ventant les joies de l'ignorance, d'ailleur je les ignore ! Puis je vois des pécheurs sur une barque me proposant de partager avec eu le fruit de leur pèche mais je passe mon chemin. Au bout d'un sentier un vieillard dans une maison délabrée m'explique que si je passe ma vie a étudier je finirai vieux et décrépit. Mais je suis un mage et je sais que la magie prolongera ma vie. Puis des anges, aille, me dise quel vil péché d'orgueil serait de passer ma vie a chercher à acquérir la connaissance universelle que seul Dieu possède. Mais avoir la connaissance me permettrait de comprendre plus pleinement les desseins du Tout Puissant et suivre sa parole sacré ! Me voilà arriver devant une tour au sommet de laquelle des moines observe le ciel, sans réactions particulière. Platon ou tout du moins sa représentation m'indique que le savoir absolue se trouve dans le monument et que ces moines l'on trouvé. Sentant l'hésitation monter et mon âme à deux doigt de flancher je me saisi de la garde de l'épée et sent un regain de confiance dans mon cœur. D'un seul mouvement j'ai dégainer l'arme et je l'ai passer au travers de l'image du philosophe, puis tout redevint clair. J’étais a nouveau au centre de la bibliothèque, devant moi le livre partait en lambeaux laissant échapper des insectes qui disparaissait en s'enfuyant. Cet acte bien qu'éprouvant et incertain avait permis la libération des esprits des cinq moines de retour dans leurs enveloppes charnelles.
Reconnaissant d'avoir sauvé leurs Frères et lui même, l'Abbé confirma notre accord avec le Prieur et nous accorda la possibilité d'emprunter des ouvrages et de profiter des savoirs des moines si dans l'avenir nous décidions d'exploiter les coteaux bordant notre colline. Je pourrais même m'adjoindre les services d'un moine copiste avec la bénédiction de l'abbaye. Gloire à Dieu nous avons pu sauver l’âme éternelle de cinq moines et je vois d'un œil nouveau mes compagnons mage. Puisse-t-il en être autant de leur part. Cette aventure m'a permis de resserrer mes liens avec l'Eglise de mieux connaitre mes confrères !
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A l'issu sortez vous les doigts !!!