LE DISTRICT DE PUYALLUP

LE DISTRICT DE PUYALLUP

Maire : Lon Campa (ork, seul maire métahumain de Seattle)

Superficie : 1008 kilomètres carrés
Population : 506 000 habitants
 Humains : 48 %
 Orks : 22 %
 Elfes : 21 %
 Nains : 4 %
 Trolls : 4 %
 Autres : 1 %
Densité de population : 502 par kilomètre carré

Revenu annuel moyen par habitant : 6 200 nuyens
Education :
niveau collège : 80 %
niveau lycée : 16 %
niveau licence : 3%
niveau master et doctorat : 1 %
Hôpitaux et cliniques : 6
Taux d'affiliation corporatiste : 18 %
Principaux gangs : Ancients, Chulos, Creeps, Reality Hackers, Forever Tacoma, Princes of the Blood, Razor heads.


Les barrens de Puyallup constituent, avec ceux de Redmond, les endroits les moins fréquentables de Seattle. Les gens n'y débarquent que pour s'y cacher, ou parce qu'ils n'ont aucun autre choix.

Le district de Puyallup, qui n'était au début du XXIe siècle qu'une succession de campagnes sauvages, de terres cultivées et de vergers emplis de pommiers, a sombré en enfer lors la guerre de la Grande Danse Fantôme. L'éruption du Mont Rainier le 17 août 2017 a enterré des exploitations agricoles et des petites villes sous des tonnes de cendres. Des milliers de personnes durent fuir leurs demeure à cause de coulées de lave qui se déversèrent dans la partie méridionale du district. Un an plus tard, Puyallup, recouvert de cendres et de lave, accueillit des milliers de réfugiés fuyant la prise de contrôle de l'ouest de l'Amérique du Nord par les Nations des Américains d'Origine (NAO).

Puis vint la Nuit de la Rage le 7 février 2039, durant laquelle des milliers de métahumains cherchèrent à échapper aux flammes de Tacoma en se réfugiant à Puyallup. Sous les pluies acides, au milieu des geysers bouillants d'Hell's Kitchen, ils établirent leurs propres enclaves où ils purent vivre à l'abri des normaux. S'ensuivirent d'autres éruptions volcaniques, des vagues entières de changelins, les guerres de la pègre...

Aujourd'hui, Puyallup englobe un millier de kilomètres carrés, d'immeubles abandonnés, d'usines délabrées, de camps de squatters, de ghettos métahumains, et de champs de lave noire. C'est une vraie montagne de débris, à la fois matériels et humains, qui, dans l'ombre du Mont Rainier, vit sous la menace constante de nouvelles éruptions et dévastations. Les gens d'ici tentent de rester enfermés chez eux autant que possible. Le district de Puyallup est régulièrement assailli par des chutes de « neige sale », de la cendre grise et fine toussée par le mont Rainier. La qualité de l'air reste la pire de tout Seattle, et est encore aggravée par les rares usines, très polluantes, attirées par le terrain bon marché. Les respirateurs sont indispensables pour éviter de développer une toux grasse et profonde, surnommée « toux-P » ou « toux grise ».

Le district comprend tout de même quelques quartiers habitables, comme la petite bourgade sereine de Puyallup City, arpentée par les employés de Knight Errant et les sbires de la pègre qui veillent à la quiétude du bon voisinage. L'autre endroit relativement sûr reste Tarislar ("souvenir" en sperethiel), ghetto elfe d'expatriés de Tir Tairngire payant Knight Errant pour leur sécurité et bénéficiant de la bienveillance du Laésa, la mafia elfe. La langue maternelle y est le sperethiel, l'anglais n'est apprit qu'en seconde langue.

Le quartier de Carbonado, ancienne zone d'importante activité minière parsemée de puits et de tunnels, est occupé par une communauté d'orks noirs et latinos, qui vit surtout de la contrebande. La partie frontalière à Fort Lewis est appelée le Loveland, dont le nom évoque la forte prostitution qui en a fait son siège social, vaste champ de bataille entre la Mafia et le Yakusa pour l'hégémonie de leurs nights clubs respectifs.

Malgré sa mauvaise réputation, le district abrite la reine séculaire des salles de concert de Seattle : L'Underground 93, qui signe le gratin des charts musicales depuis des décennies. La mafia et les yakusas se sont récemment affrontés pour son contrôle, mais le nouveau propriétaire, un dragon fan de musique rock et de son histoire, a mis tout le monde d'accord. Même à Puyallup, « Ne traite jamais avec un dragon ».

Puyallup est le havre du shadowrunner en cavale et un endroit propice au marché noir, notamment pour son Crime Mall, où l'on peut se procurer à peu près tout ce qui est illégal. la Matrice de Puyallup est au mieux sporadique, frappée de baisses de tensions régulières, de plantages et de coupures de communication.

LOVELAND

Population : 95 000 habitants
 Humains : 68 %
 Orks : 14 %
 Elfes : 9 %
 Nains : 3 %
 Trolls : 5 %
 Autres : 1 %

Situé à la frontière ouest du district, à proximité de la Route 7, Loveland est l’un des quartiers des Barrens de Puyallup les plus densément peuplés, et les plus violents aussi. Il est bourré de squatteurs, de dealers, de voleurs, de gangers et de prostituées, la plupart d’entre eux jetant leur dévolu sur les soldats en permission de Fort Lewis, tout proche. Les habitants des quartiers populaires de Tacoma et Puyallup viennent aussi souvent s'encanailler à Loveland, mais leurs faibles ressources les relèguent souvent aux bars les plus miteux. Excepté DownTown Seattle, c'est l'endroit où se trouve la plus grande concentration de night-clubs, aux styles des plus variés.

Le Yakuza et la Mafia se battent depuis des années pour le contrôle de Loveland, souvent par l’intermédiaire des différents gangs qu’ils arment et équipent, et qu’ils chargent d’accomplir leurs courses, et de revendre leurs drogues, leurs puces et le reste de leur contrebande. Aucun des deux syndicats n’a, pour le moment, déployé les ressources nécessaires pour annihiler son adversaire, et le conflit traîne en longueur.

Loveland est une étape bien pratique sur la route de contrebande qui traverse Puyallup pour entrer à Tacoma, suivant la Route 7. Les gangs de motards fournissent des escortes aux convois des deux syndicats du crime, créent des diversions fort utiles, ou traquent les convois adverses. Les représailles sont fréquentes et particulièrement violentes, toujours par le biais d'un gang rival.

Parmi les gangs qui se partagent le contrôle de Loveland, un sort du lot et peut imposer la loi aux autres : les Forever Tacoma. Un gang de bikers Trolls et Orks, qui arborent comme couleurs le rouge et l'orange. On les reconnaît à leur ciré orange au-dessus de leur armure urbaine. Ils ont commencés par de la protection et du racket de tripots, et contrôlent aujourd'hui la plupart du trafic de rue de Loveland, ainsi que les jeux de hasard dans les environs de la vieille Spanaway Speedway. Leur allégeance a varié, mais ils travaillent depuis quelques années pour la famille Gianelli de la Mafia. Leur nom rappelle les événements de la Nuit de la Rage et les massacres des métahumains à Tacoma. Le gang est pragmatique, et  s'il se bat souvent contre les partisans du policlub Humanis, c'est plus par habitude que par idéal.

Un autre gang célèbre de Loveland, les Razor Edge, est sur le déclin. les membres du gang se rasent le crâne et se font tatouer leur symbole, trois poignards entrecroisés, dessus. Ils vouent un culte aux armes blanches et considèrent les armes à feu comme déshonorantes. Ils s'en prennent aussi bien à ceux qui les vendent qu'à ceux qui les utilisent (y compris la Mafia, le Yakusa, et les militaires) et vivent du racket de protection. Ils ne s'en prennent qu'à ceux qu'ils considèrent comme leurs ennemis, leur sens de l'honneur leur interdisant les actes de violence aveugle. Cela leur a causé pas mal de problèmes, qui ont entraîné le décès de leur fondateur, Double-Tranchant. Son successeur et ancien second, un nain adepte qui se fait surnommé Damoclès, tient à honorer sa mémoire, tout en gardant profil bas.

Presque tous les scandales impliquant les soldats de Fort Lewis trouvent leur origine à Loveland. Le quartier a toujours été pratiquement abandonné par les forces de police officielles, si bien qu'au fil des ans l'armée a décidé d'intervenir de plus en plus fréquemment pour la remplacer. Les interventions musclées de la MP (Military Police) causent parfois de graves problèmes de juridiction : si elle est compétente pour s'occuper des problèmes causés par des soldats, elle n'est pas autorisée à patrouiller dans le quartier. Cela n'empêche pas la CID (Criminal Investigation Division), principalement composée d'UCAS Marshals en civil, de se mêler à toute affaire criminelle impliquant un soldat à Loveland, et d'entretenir sur place un réseau d'informateurs.

De plus, les routes qui encadrent Fort Lewis, dont la Route 7, sont sous la juridiction conjointe de Knight Errant et de l'armée. Les MP envoient systématiquement des soldats gérer les gangs de motards, ce qui dégénère parfois en une bataille rangée qui oblige Knight Errant à intervenir. C'est presque devenu une tradition, qui permet l'entraînement des soldats... et des gangers. Pour toutes ces raisons, les relations entre les deux forces de polices sont tout juste cordiales, chacun prenant l'autre pour un poseur.

La plus célèbre MP est l'officier breveté Charlene Twofeathers, étoile montante de la CID. Intelligente, obstinée et incroyablement efficace, cette chamane Aigle affectée au affaires internes est le cauchemar des criminels essayant de « se faire des amis » dans l'armée. Il n'y a rien de pire qu'un flic intègre, à part un flic intègre qui réussit !

CARBONADO

Population : 58 000 habitants environ
Orks : 54 %
Humains : 27 %
Trolls : 10 %
Nains : 8%
Autres : 1 %

Avant la Grande Danse fantôme, la zone de Carbonado se composait principalement de petites cités corporatistes, fondées par des compagnies minières à la fin du XIXe siècle tout au long de la Carbon River Valley, jusqu’au mont Rainier. Leur économie était basée sur l’exploitation des mines de charbons et l’abattage des réserves de bois voisines. Mais une grande partie de ces deux activités a cessé après la première éruption du mont, qui a littéralement balayé les ressources forestières et poussé les compagnies minières à se retirer, par peur des instabilités géologiques. Ne demeurèrent que des villes abandonnées.

Une foule d’orks, qui fuyaient la Nuit de la rage du centre de Seattle, vint s’établir ici voilà une trentaine d’années, installant leurs foyers dans les maisons et les appartements d’entreprises, jusqu’à s’approprier les complexes miniers laissés à l’abandon. D’autres squatteurs et réfugiés suivirent, attirés par les tentatives des nouveaux habitants de relancer certaines mines, en utilisant tout l’équipement qu’ils pouvaient récupérer ou bricoler. Les vieux tunnels miniers furent vite remis en état, et de nouveaux furent creusés jusqu'à transformer tout le sous-sol de Carbonado en véritable gruyère. Outre cette industrie minière à peu près légitime, l’autre activité majeure du quartier demeure la contrebande, qui sait tirer profit des tunnels pour cacher ou stocker les marchandises qui ont traversé les frontières. Certaines salles souterraines sont assez larges pour accueillir des ateliers de réparations et servent aussi de parkings.

Malheureusement, les mines et les tunnels abandonnés de Carbonado attirèrent d’autres types d’émigrés. De nombreux paranimaux viennent s’installer dans le coin : des agropelters, des hommes-oiseaux, des harpies, des rats du diable ou encore des bandernatchs et des piasmes en provenance des terres tribales. On raconte aussi beaucoup d’histoires de feux follets qui attirent des gens dans les mines désertées, pour les guider jusqu’à des ravines ou des tunnels instables. Parfois, les habitants s’unissent pour nettoyer les tunnels infestés, quand ils n’engagent pas quelqu’un pour le faire à leur place.

Aujourd'hui, la zone de Carbonado n'est accessible du reste de Puyallup que par de mauvaises routes, qui traversent bois, collines et vallées jusqu'à la frontière avec le Conseil Salish-Shidhe. Le chemin de fer a été abandonné il y a longtemps. De nombreuses tours corporatistes vétustes entourent la petite ville de Carbonado, qui reste le cœur de la zone grâce à ses boutiques et son école, l'un des derniers immeubles historiques du temps des pionniers. La zone est en théorie reliée à l'eau et à l'électricité, mais les coupures sont fréquentes, et ceux qui vivent sous terre apprennent à s'en passer. La Matrice est quasi absente.

Les habitants sont en général regroupés en petites communautés, qui ne s'entendent pas forcément mais qui font bloc contre les étrangers. La zone a été principalement peuplée par des orks et leurs familles humaines qui ne voulaient pas les abandonner. La plupart faisaient déjà partie de minorités black ou latinos. Il y a peu de racisme anti-humain, et il est facile de s'installer si on est ork, black ou latinos, d'autant plus que les gens posent peu de questions. Les liens avec le reste du Métroplexe font l'objet de beaucoup de discussions ; certains voudraient faire de Carbonado une banlieur ork tranquille de Seattle, tandis que d'autres se rapprochent de la nature et vivent en autarcie, alors que la plupart se contentent de survivre au jour le jour en vivant de petites combines et de contrebande.

Toutefois, un début d'espoir a gagné la zone depuis peu. Le maire du secteur de Puyallup, Lon Campa, est un ork né à Carbonado. C'est le seul maire métahumain de Seattle, ce qui le place dans une position assez inconfortable dans l'administration Brackhaven, ouvertement raciste et soutenue publiquement par le policlub Humanis, mouvement à l'origine des massacres de métahumains des années 2030. Lon Campa possède un solide réseau à Carbonado, où il fait le plein des voix. Ses moyens sont toutefois limités : le budget du secteur est insuffisant pour améliorer les infrastructures existantes (transport, eau, électricité), au mieux défectueuses, et la corruption généralisée n'arrange rien. Le maire a toutefois obtenu le soutien d'Evo, mégacorporation spécialisée dans la santé et les produits à destination des métahumains. Ses distributions gratuites de médicaments à Carbonado permettent d'améliorer à peu de frais son image, et celle du maire.

Malgré les efforts du maire, Knight Errant refuse toujours de patrouiller dans la zone, à la fois trop excentrée, trop pauvre et trop difficile d'accès. Le dénuement et l'isolement de Carbonado ont toutefois permis de tenir éloignés les grands groupes criminels, comme le Yakusa ou la mafia. Par contre, les gangs pullulent.

Depuis que le gang des Blacks Rains s'est entre-déchiré dans les années 2060, ce sont les Chulos (« proxos » ou « gros durs » en espagnol) qui règnent sur le secteur. Ce sont des expatriés de Californie, qui acceptent toutes les races mais uniquement d'ethnie "latinos" (et encore ils ne sont guère stricts sur le sujet). Leurs spécialités sont sans surprise les BTLs et la vente de drogues provenant des Cartels Fantômes en Amérique du Sud. Ils gèrent aussi la contrebande passant par la Californie, font du racket de protection et tiennent un bordel afin de justifier leur nom.

Le seul groupe notable après eux est le réseau presque exclusivement ork de contrebandiers des Creeps, formés d'anciens des Black Rains. Ils travaillent avec l'Underground ork pour transporter des biens dans Seattle en toute sécurité, et avec la tribu des Orks des Cascades dans le Salish-Shidhe, étendant les tunnels miniers sous la frontière afin d'échanger et entreposer des marchandises. Ils maintiennent en circulation tout un stock de puces, surtout des puces pornos mettant en scène des orks et des trolls.

Tous les autres gangs ne comportent que quelques membres, et leur influence ne dépasse pas leur barre d'immeubles, ou leurs cavernes.

LA FAMILLE GIANELLI DE LA MAFIA :

La famille Gianelli est, avec les familles Finnigan et Ciarniello, une des trois branches de la mafia de Seattle depuis que Joseph Gianelli, petit-fils de Tony Gianelli, a pris le contrôle des restes épars de la famille Bigio, après la mort de l'ex-capo de la ville, Don Maurice Bigio dit "le Boucher", en 2070. Don Gianelli a su réorganiser ses troupes, alors dissipées et dispersées, de sa famille, en ce concentrant sur la reconstruction de leurs opérations dans le sud du métroplexe, particulièrement à Tacoma, Puyallup et Auburn, où la Mafia a perdu beaucoup de terrain face aux Yakusa et aux autres syndicats.

Les intérêts criminels de la famille Gianelli se concentrent sur la contrebande, les prêts illicites, et le vol puis le recel de marchandises, en visant particulièrement celles transitant par Puyallup. A Loveland, elle s'occupe aussi de contrefaçon, de racket, et bien entendu de prostitution. Enfin, elle commence également à se livrer à la piraterie dans le Pudget Sound, le détroit qui mène à Seattle, interceptant les cargaisons destinées aux docks de Tacoma avant que le Yakusa et le Vory ne puissent mettre la main dessus.

Joseph Gianelli suit la conduite de la Dona Rowena O'Malley, nouvelle capa de Seattle, en recrutant plus de métahumains, de hackers et de magiciens, ce qui ne plaît guère aux membres les plus vieux et les plus traditionalistes. Il bénéficie toutefois du soutien sans faille du consigliere de la famille, son grand père Tony Gianelli. Méchamment célèbre, « le Chef » garde une influence décisive depuis son Gianelli's Restaurant à Tacoma, malgré le fait d'avoir officiellement abandonné la direction du clan dans les années 2040.

Le principal établissement de la famille à Puyallup est le Loveland Bump and Sleep, un ancien hôtel de classe moyenne transformé en bordel. Comparé aux autres établissements du genre, celui-ci paraît plutôt bas de gamme et old school, même s'il propose plus de filles elfes que la moyenne. L'hôtel occupe les dix-huit niveaux du bâtiment, mais seuls les dix premiers sont accessibles aux clients. La rumeur prétend que le Bump and Steep sert aussi d'entrepôt temporaire pour la contrebande volée transitant dans les deux sens entre Seattle et les terres tribales. Cela implique aussi des gens à ramener ou à faire sortir du métroplexe, ainsi que tous ceux que les Gianelli souhaitent voir disparaître.

Le Loveland Quinn's, boîte de nuit près de Fort Lewis, est protégé par la mafia. Il reste fidèle à lui même : serveuses peu vêtues, boisson en abondance, musique et divertissements pour faire passer le temps.

LE KENRAN-KAI DU YAKUSA :

Les trois clans de Yakusas de Seattle forment le Shotozumi-rengo, dirigé par l'oyabun Hanzo Shotozumi. Le plus petit clan, le Kenran-kai, représente la lie du Yakusa de Seattle. Chaque organisation, aussi grande soit-elle, a besoin de quelqu'un pour plonger les bras dans la merde et accomplir le sale boulot, et c'est ce qu'est le Kenran-kai pour le Yakusa.

Il s'agit d'une organisation relativement nouvelle, fondée par des survivants du Nishigon-gumi jugés assez loyaux pour rester en vie, même s'ils demeurent souiller par le déshonneur et la mort de leur ancien chef, Isao Nishidon, qui se fit seppuku après l'échec de sa révolte contre Hanzo Shotozomi.

Le Kenran-kai est en charge des opérations du Yakusa dans Puyallup, le territoire le plus désolé et le moins accueillant possible. Pourtant, l'oyabun Kosuke Tomisawa semble gérer le Kenran-kai de manière très rigoureuse, redoublant d'effort pour gagner la confiance des habitants, suspicieux, de Puyallup, afin de les convaincre que son organisation prend leurs problèmes à cœur.

A force de recruter dans les rues de Puyallup, le Kenran-kai est devenu le clan de yakusa, le plus divers et le plus moderne de Seattle. Il a aussi récupéré des métahumains et des gaijins venant de l'ex Shigeda-gumi, rejetés par le nouvel oyabun Sata Kanaga, beaucoup plus conservateur que son prédécesseur, Takeo Shigeda, mystérieusement assassiné. Le Kenran-kai et le Kanaga-gumi s'entendent assez mal, et la rumeur veut que Tomisawa cherche à s'étendre dans les Barrens de Redmond, territoire de Kanaga.

En attendant, renforcé par ses nouvelles recrues, le Kenran-Kai est devenu particulièrement agressif pour se faire remarquer dans le district de Puyallup : mise en place de « surveillance de voisinage », tentatives de rallier les petits gangs tout en ramenant de l'ordre dans les quartiers, saut sur toutes les opportunités et les opérations de contrebande.

A Loveland, le Kenran-kai gère de nombreux salons bunraku, populaires pour leurs travailleurs du sexe équipés d'un interrupteur neural, coupant leur conscience et permettant de charger n'importe quelle personnalité. Autre avantage, ce système ne laisse aucun souvenir des clients aux travailleurs du sexe.

Dans un registre moins sordide, le Kenran-Kai assure la sécurité de nombreuses boîtes de nuit, la plus célèbre étant le Spirit Focus, où se produit le meilleur jazz du métroplexe, exclusivement en live. De riches fans de jazz s'y retrouvent, certains venant même de Californie, ainsi que des Eveillés locaux.