ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation Amicale se réunissant le samedi pour jouer à des jeux de rôle, de plateau, etc. |
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| [S18] Du bleu à l'âme | |
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| Sujet: [S18] Du bleu à l'âme Dim 23 Sep - 21:52 | |
| Je dormais mal, ces derniers temps. J'avais quelques soucis avec mes études. Werner, mon vieux maître, n'avait plus grand-chose à m'apprendre. J'avais l'impression de tourner en rond. Mais il y avait pire... Les deux répurgateurs qui m'invitaient chaque semaine à partager une pinte de bière s'impatientaient. Cela faisait bientôt deux mois que je ne leur avais pas donné le nom d'un sorcier de village ou d'un suppôt potentiel du Chaos. Et Solveg, la première magicienne autodidacte que j'avais dénoncée, leur échappait toujours. La bougresse avait de la ressource. Elle était soutenu par la population, en remerciement de ses bons offices. Surtout, elle avait toujours un coup d'avance sur les répurgateurs. Peut-être avait-elle vraiment des visions prophétiques ?
L'inquiétude ou la culpabilité ne pouvaient cependant expliquer mes cauchemars récurrents. Intrigué, Werner me fit passer un test. Il concentra les différents vents de magie au-dessus d'une assiette creuse remplie d'eau. Mon maître me demanda de fixer le fond du récipient. L'eau prit la couleur du ciel et commença à miroiter. Des images diffuses apparurent à la surface... des instants passés et d'autres que je connaissais pas.
Werner sourit. Il m'assura que j'étais particulièrement sensible à Azyr, le vent bleu. Des prédictions vagues et informulées causeraient mes tourments nocturnes. Pour y remédier, je devais aller à Altdorf et recevoir l'enseignement du Collège Céleste... J'avoue avoir été doublement rassuré. Mes mauvais rêves finiraient par se dissiper. Et surtout, je n'avais aucune envie de rejoindre le Collège Lumineux ou le Collège Flamboyant ! Les Sorciers de la Lumière avaient la réputation d'enlever des orphelins et de les réduire en esclavage. L'examen final des élèves du Collège Flamboyant consistait, dit-on, en une série de duels à mort. Rien de bien engageant dans les deux cas...
Voilà toutefois qui me posait un cas de conscience. Solveg était sensible au même vent que moi. La source d'où les devins puisaient savoir et pouvoir... Il n'y avait que deux solutions possibles. La sorcière utilisait la magie depuis trop longtemps. Elle devait soit être éliminée, soit me suivre à Altdorf.
Selon les répurgateurs, Solveg aurait été vue du côté de Menshstadt. Le fief de Gothar von Mensh, dont la soeur venait d'épouser Félix, le fils aîné du baron. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Dim 23 Sep - 22:16 | |
| Gothar voulait justement offrir un cadeau de mariage à Victoria, sa chère sœur. Il avait lancé une invitation, dans des termes plutôt mielleux. L’égoïste seigneur voulait faire oublier ses démêlées avec Konrad, prétextant une suite de malentendus.
Son beau-frère, Félix, avait hérité de l’ancien fief de Matthias Von Grünwald. Il était trop occupé à faire le tour de ses terres pour accompagner son épouse... Comme souvent, la corvée retomba sur Gustav, le dernier fils du baron. Le prêtre de Sigmar fraîchement intronisé traînait toujours son désespoir dans les couloirs du château. Il fut donc chargé d’organiser le voyage de Victoria à Menshstadt et d’y représenter Konrad.
Sur mon insistance, Gustav m’accepta dans l’escorte de Victoria. Le maître d’armes du baron, habile duelliste estalien, devait commander la petite troupe. Wilhem Bronzebeard, le franc-arquebusier nain, nous servirait de guide et d'éclaireur. Victoria serait flanquée d’un expert en étiquette, un ambassadeur elfe dont je n’arrivais pas à prononcer le nom. Le baron nous conseilla de faire preuve de la plus grande prudence.
Nous partîmes au petit matin. Le temps était semblable à l’humeur de Gustav, maussade. L’hiver n’en finissait pas. Pour consoler un peu Gustav, j’évoquais avec lui ses possibilités de carrière. Il avait tout de même plus de chance de finir Grand Electeur que Félix, le frère qui l’exaspérait tant. Cette idée le fit brièvement sourire. Mais le naturel reprit vite le dessus... Le sigmarite pronostiquait toute sorte de catastrophes lorsque le soleil se coucha à l’horizon. De froid, le fond de l'air devint glacial.
Force m'est de reconnaître que les prêtres peuvent aussi avoir quelque don en matière de divination. A peine avions-nous dressé notre campement dans une clairière, qu'une dizaine de brigands nous attaquaient. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Dim 23 Sep - 22:38 | |
| Gustav et Wilhem occupèrent les assaillants pendant que l’estalien emmenait Victoria à l’abri. J’étais épuisé après tant de nuits sans sommeil, mais jamais les vents de magie ne m’avaient obéi avec autant d’empressement. Trois brigands tombèrent sous une pluie de projectiles jaillis de mes doigts. Un quatrième décida de laisser tomber son arbalète pour venir me trouer la peau avec son épée. Excellente tactique, effectivement. Je me cachais dans la forêt pour lui tendre une embuscade. Surgissant dans son dos, j’usai d’un sortilège que j’avais peu l’habitude d’employer. Il faut dire que je devais toucher mon ennemi puis triompher d'un duel de volonté pour le plonger dans le sommeil... Deux conditions difficiles à remplir. Je m’en rendis compte quand le bandit se retourna et me lacéra le flanc. Je faillis m’évanouir. Perdant beaucoup de sang, je m’accrochais au bras de mon assassin... et parvenait in extremis à l’endormir.
Je rampai jusqu’à la clairière... où le diestro achevait les derniers brigands avec une belle économie de mouvements. Et un style inimitable, quelle classe ! Sigmar devait protéger ses fidèles, Gustav était indemne. Wilhem avait été légèrement touché. L’elfe était mourant.
Le troisième fils du baron se précipita vers les blessés. Au vu du résultat de ses soins, j'arrivai à la conclusion que Sigmar aimait les nains, n'avait rien contre les mages et méprisait les elfes. En tout cas, le bandage de Gustav m'avait probablement sauvé la vie.
Ma plaie venait juste d'être pansée quand un nouveau groupe de cavaliers débarqua dans notre clairière, décidément très fréquentée. Nous craignions une nouvelle attaque, mais il s'agissait juste de quatre patrouilleurs ruraux. Mon ami mercenaire me l'avait dit et répété, la cavalerie arrive toujours en retard !
Les patrouilleurs semblaient surpris de nous voir. Ils nous expliquèrent qu'un mystérieux informateur les avait menés jusqu'à nous. Visiblement, ils ne croyaient guère à cette histoire... avant de découvrir notre campement, dévasté par les combats. J'étais pour le moins fier de moi quand je leur annonçai avoir fait un prisonnier : le brigand que j'avais endormi. Après avoir assisté à l'interrogatoire et à la prompte pendaison qui s'ensuivit, je faisais nettement moins le malin.
A notre grande surprise, Gothar semblait ne pas être derrière cette attaque ! Sans doute notre petite expédition avait-elle été victime d'un excès de publicité... _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Dim 23 Sep - 22:56 | |
| J'essayai de dormir après cette soirée mouvementée. En vain. L'humeur de Gustav devait être contagieuse, je rêvais de cataclysmes toute la nuit. Je me réveillai plusieurs fois, en sueur. Le lendemain, j'étais plus épuisé qu'avant mon coucher. Il fallait tout de même atteindre Menshstadt...
Le reste du trajet se déroula sans encombres. Mais mon état empira encore lorsque nous franchîmes les portes de la cité. J'étais à la recherche de Solveg, j'avais donc étendu mes sens pour déceler toute manipulation des vents... mais là, je sentais de la magie absolument partout ! Je crus que ma tête allait exploser.
Gothar nous accueillit, tout sourire. Une vieille connaissance de Wilhem et de Gustav se tenait près de lui : Eckardt, un jeune prêtre d'Ulric aux crocs particulièrement longs. Von Mensh venait de dédier sa baronnie au dieu de l'hiver et des loups. Une divinité dont l'utilité laissait pourtant à désirer, comme le faisait souvent remarquer Gustav... Je me forçai à faire bonne figure. Le banquet organisé le soir même fut presque un calvaire. Mes pressentiments se faisaient de plus en plus sinistres. N'y tenant plus, je persuadais mes compagnons de route d'explorer les rues de Menshstadt au début de la nuit.
A peine sortis de table, mes amis récupérèrent armes et armures. Encore convalescent, j'espérais ne pas tomber une nouvelle fois dans une embuscade. Nous avons quitté le château des Vons Menschs pour parcourir les ruelles... La nuit n'était pas si avancée, mais la cité semblait déserte. A cette heure, le quartier nain de Grenzsdadt était autrement plus bruyant : les nains rentraient cuver leur bière en chantant ! Ici, les habitants se terraient chez eux. Il n'y avait trace de Solveg nulle part. Nous avons tout de même croisé quelques patrouilles du guet... uniquement composées de jeunes recrues. Les vétérans évitaient les rondes de nuit. Mauvais signe, s'il en est ! Finalement, nous avons questionné un jeune garde. Il nous révéla que des morts suspectes avaient eu lieu dans les environs. Pendant que Gothar festoyait, son peuple était terrifié.
Je croisai le regard de Gustav. Où se renseigner dans ce genre de cas ? Comme un seul homme, nous nous dirigeâmes vers le temple de Morr. Ses portes étaient toujours ouvertes, mais il fallut réveiller l'acolyte de garde. Celui-ci nous appris ce que nous voulions savoir. Des fermiers avaient disparu dans les petits villages autour de Menshstadt. Leurs corps avaient été retrouvés déchiquetés par des bêtes. Wilhem jura. Pour s'aventurer aussi près d'une cité, il devait s'agir d'une engeance du Chaos.
A cet instant, je fus pris de vertiges. Les huit vents soufflaient fort dans les rues de la cité. Trop fort. J'étais comme assourdi. Cela pouvait bien être l'oeuvre du Chaos ! Inquiets, nous sommes retournés au château. Il était trop tard pour faire quelque chose. Je titubais jusqu'à ma chambre. La nuit porta peut-être conseil à mes camarades. Pas à moi. Je sombrai dans une torpeur moite et fiévreuse. Mes rêves n'avaient jamais été aussi abominables. Un poids énorme m'écrasait. La certitude d'une apocalypse imminente. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Lun 24 Sep - 0:00 | |
| Le soleil s'était levé depuis longtemps lorsque je retrouvai à peu près ma lucidité. Wilhem, Gustav et les autres avaient déjà commencé leur petite enquête. Tant mieux, j'avais du mal à réfléchir... Le prêtre de Sigmar soupçonnait évidemment celui d'Ulric. Eckardt avait quitté le château tôt dans la matinée, pour faire la tournée des hameaux et des fermes... S'il n'était pas mêlé à l'affaire, peut-être avait-il découvert quelque chose ? Bien sûr, Gothar se désintéressait totalement du sort de ses paysans.
Nous avons donc cherché le prêtre d'Ulric dans la campagne environnante. Heureusement, il avait indiqué aux gardes du château où il devait se rendre... En tant que proches de la soeur du seigneur, nous n'avons pas eu de mal à les faire parler ! Une heure après, nous nous retrouvâmes dans une petite ferme isolée. Eckardt était assez populaire. D'après Gustav, il faisait du prosélytisme. En tout cas, il était venu aider le fermier à retrouver son frère cadet. Tous deux étaient partis dans la forêt, au nord... L'épouse du fermier cachait mal son angoisse. Faisant taire mes scrupules, je lui demandais si elle connaissait Solveg. Elle parla de la sorcière avec respect... mais aussi avec crainte. Traquée par les répurgateurs, Solveg avait changé, ces derniers temps. Elle était devenu plus secrète, plus farouche...
Le remord s'ajouta à la liste de mes contrariétés. Je sentais toujours les vents fluctuer autour de moi. Pourtant, si Solveg s'était tournée vers le Chaos, j'avais eu raison de la dénoncer. Au pire, j'avais juste précipité sa chute pour préserver ma vie... et ma carrière. J'essayais de m'en convaincre.
Wilhelm nous mena sur les traces d'Eckardt. Droit dans des bois sombres et touffus. Je n'étais guère fringant. Je récupérais d'une grave blessure, le manque de sommeil et le tumulte des huit vents n'arrangeaient rien. Un épouvantable vacarme me fit sursauter. Une bête gigantesque surgit des fourrés ! Un sanglier haut comme un homme, hérissé de défenses et de cornes. Je n'eus pas le temps d'avoir peur. Le diestro estalien fit un pas de côté, se dressa soudain au-dessus de la bête et planta sa rapière entre les deux yeux. Comme mes camarades, je laissai échapper un "olééééé...".
Mais la bête n'était pas seule. Des cris, des roulements de tambour se firent entendre. Nous étions encerclés ! Je reculai. Courageusement, Gustav se plaça devant moi. L'instant d'après, la forêt grouillait de fauves à moitié humain. Le prêtre de Sigmar devait affronter plusieurs d'entre eux. Il parait leurs attaques tant bien que mal. J'appelai les vents... qui vinrent à moi bien trop facilement. Je n'allais pas faire la fine bouche ! Je formais à nouveau des flèches... qui transpercèrent les créatures, une par une. Derrière moi, le maître d'armes continuait son éblouissante démonstration. Le nain et l'elfe faisaient leur part. Mais les fauves paraissaient innombrables. Nous ne pouvions tenir encore très longtemps. Un cri à peine humain retentit. Nos assaillants s'arrêtèrent... puis firent demi-tour. Quelqu'un les rappelait. Solveg ?
Je remerciai Gustav. Sigmar soit loué, face au danger il oubliait de déprimer. Il m'avait une fois de plus sauvé la vie. Nous ne perdîmes pas beaucoup de temps en effusions. Ramassant une tête de fauve, nous rebroussâmes chemin à toute allure. Il fallait mettre Gothar en face de ses responsabilités. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Lun 24 Sep - 22:19 | |
| Nous avons retrouvé nos chevaux à l'orée de la forêt. Ils ne se firent pas prier pour quitter les lieux... Une fois au château, nous sommes allés voir le seul membre de la famille von Mensh à avoir des tripes - pour ne pas parler d'autres organes. Pas le vaniteux aîné, Gothar, ni le benjamin versatile, Boris... mais Victoria elle-même. Nous lui avons expliqué la situation. Son sang n'a fait qu'un tour. Dérangeant son seigneur de frère en plein déjeuner, elle lui jeta la tête d'homme-bête à la figure. Utilisant tour à tour invectives acerbes, paroles apaisantes et hurlements stridents, Victoria réussit à persuader Gothar de lever son armée. La disparition d'Eckardt fut un argument décisif.
Nous avons suivi les cavaliers lourdement armés de Gothar jusqu'aux bois. Ils se taillèrent un chemin par le fer et le feu... Avant la nuit, ils avaient atteint le refuge des fauves. Sur une petite butte était érigée une obélisque de pierre noire, peinte d'immondes symboles. Les hommes-bêtes s'étaient battus jusqu'au dernier pour la protéger. Je faillis tomber, tant les vents de magie soufflaient fort. Mes compagnons ne semblaient pas affectés.
Des huttes grossières entouraient le monolithe. Une silhouette émergea de la plus grande d'entre elles... Solveg ! Le Chaos avait déformé son corps d'hideuse manière, mais je la reconnus. Un frisson secoua mon échine. Cette parodie d'être humain était un avertissement. Voilà à quoi ressemblait un mage qui, faute de contrôler ses pouvoirs, avait succombé au Chaos. J'ai essayé de lui parler. De parlementer. Je le jure ! Mais il était trop tard pour elle.
Les cavaliers avaient sorti leurs arbalètes. Mes amis tenaient leurs pistolets prêts à tirer. Lorsque Solveg commença à agiter les bras... des carreaux et des balles la transpercèrent de toutes parts, dans un bruit de tonnerre. Peut-être avait-elle prévu de mourir ainsi, avant d'être entièrement consumée par le Chaos ? Pourtant... alors que Solveg s'effondrait... je vis une forme floue, miroitante, s'élever. Et me regarder. Je crus que mon coeur s'arrêtait de battre. Le démon se dissipa aussitôt. Mais je sentis son oeil sur moi pendant encore plusieurs minutes...
Nous avons fouillé les décombres du camp. L'odeur était insoutenable. Eckardt gisait dans la hutte de Solveg. Nu et à moitié fou. La sorcière l'avait torturé pendant des heures, traçant des runes impies sur son corps dévasté. Hagard, il répétait sans cesse d'incompréhensibles dénégations : "non... ce n'est pas ma faute...". Je ne sais pas si les prêtes de Shallya pourront le sauver, malheureusement. Pour purifier l'endroit, je dus faire appel aux deux répurgateurs de Grenzstadt. J'espérais ne plus les revoir après cela. Leurs prières, leurs rites furent efficaces, je dois le reconnaître.
Quant à moi, j'avais l'impression d'être... vide. Le fardeau qui pesait sur mes épaules avait disparu. Les vents n'étaient plus que des brises légères. Néanmoins, il me semblait avoir oublié quelque chose. Quelques jours plus tard, je croisais les quatre patrouilleurs ruraux rencontrés au cours de notre voyage. Et je me demandais... et si leur mystérieux informateur... avait été Solveg ? Nous avait-elle protégés de loin, pour que nous puissions mettre fin à ses tourments ? Alors qu'elle était devenue le shaman d'une tribu d'hommes-bêtes ? Et malgré le démon qui prenait possession de son corps, de son âme ?
Une seule chose était sûre. J'étais mûr pour partir à Altdorf. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
Dernière édition par le Mar 25 Sep - 21:16, édité 3 fois | |
| | | Tax Collector Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Lun 24 Sep - 23:37 | |
| Fini ! Bon, je me laisse deux jours pour la relecture... _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| | | akodosho Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 10:19 | |
| Impec' ^^.
Tu as juste oublié ce que murmurait votre ami le prêtre à la fin. Des fois que ça ait son importance... ^^ _________________ Reprends donc un oréo, Guy. Black Canary.
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| | | Yogojabi Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 10:43 | |
| Super scénar! je regrette de pas l'avoir fait Je remarque aussi que le diestro n'est à son avantage que quand je ne suis pas là, qu'est ce que ça peut bien cacher? ^^ _________________ Fuck the Kingsguard. Fuck the city. Fuck the king.
Sandor Clegane
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| | | Dyphos Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 14:32 | |
| Le Diestro a ete impressionnant. Il a tué a lui seul plus de la moitié des ennemis qu'on a rencontré ! _________________ A l'issu sortez vous les doigts !!!
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| | | Tax Collector Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 18:58 | |
| - Dyphos a écrit:
- Le Diestro a ete impressionnant. Il a tué a lui seul plus de la moitié des ennemis qu'on a rencontré !
Je confirme. Ecoeurant de facilité... J'étais même surpris qu'il ait été blessé une fois ou deux : d'habitude, ses adversaires n'avaient même pas le temps de placer une attaque ! - akodosho a écrit:
- Tu as juste oublié ce que murmurait votre ami le prêtre à la fin. Des fois que ça ait son importance... ^^
Arg ! Exact ! Rappelle-moi les mots exacts qu'il a employé. Je me rappelle de "ils arrivent" mais mon frère n'a pas le même souvenir. Sinon, d'autres corrections à faire ? _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| | | Makkari Légende
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 20:24 | |
| Il a dit, de mémoire :
" Sigmar ! Je me repens ! Je me suis trompé toute ma vie ! Ulric n'est qu'une illusion ! Mea Culpa ! Mea Maxima Culpa ! "
Etc...
Ah bon, c'est pas ça ? | |
| | | akodosho Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 20:46 | |
| Il essayait de se disculper dans son délire. Du genre "pas ma faute", "c'est pas moi", entrecoupés de "non non" et "bave bave". - Citation :
- Sinon, d'autres corrections à faire ?
Non, rien qui me vienne. - Citation :
- " Sigmar ! Je me repens ! Je me suis trompé toute ma vie ! Ulric n'est qu'une illusion ! Mea Culpa ! Mea Maxima Culpa ! "
Tu te mets dans la peau des membres de ta secte ? _________________ Reprends donc un oréo, Guy. Black Canary.
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| | | Makkari Légende
Nombre de messages : 991
| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 21:15 | |
| Il n'y a pas besoin d'être un fanatique de Sigmar pour reconnaître qu'Ulric est un gros mauvais. Une simple analyse rationnelle et objective suffit. A la limite, un agnostique honnête arriverait au même résultat en comparant les deux cultes. En plus, ce n'est qu'une légère interprétation des propos d'Eckardt. Vive Sigmar | |
| | | Tax Collector Avatar
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mar 25 Sep - 21:27 | |
| Corrigé. Et moi aussi, je trouve Ulric encore plus grotesque que Sigmar. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| | | Makkari Légende
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mer 10 Oct - 21:40 | |
| Version du prêtre de Sigmar :
Une page de ma vie venait de se tourner. J’étais maintenant prêtre de Sigmar. J’apercevais une frêle lueur au plus profond des ténèbres qui m’enveloppaient depuis ma naissance. Pour la première fois de ma vie, je sentais l’espoir grandir en moi. L’espoir d’échapper à mon triste et désolant destin. L’espoir de ne plus être l’ombre inutile de mon pathétique frère aîné. L’espoir d’être plus pour mon père que l’incessant et douloureux rappel de la perte de son épouse bien aimée. Tel un papillon sur le point de sortir de sa chrysalide, j’étais prêt à prendre mon envol. Il ne manquait plus qu’un signe, aussi infime soit-il, pour enfin changer de vie, changer ma façon de voir les choses.
Et, un beau matin, un signe vînt. Le baron, Konrad Von Reiss, mon père, m’appela. Il avait une mission importante à me confier. Une chance enfin d’exister !
Notre entrevue commença par une importante nouvelle qu’il devait m’annoncer. Notre famille était parvenue à conquérir le fief de Matthias Von Grünwald après d’âpres combats. Il fallait donc désigner pour ces terres un nouveau seigneur, capable et loyal. Et nous ne pouvions guère faire confiance à autrui. Mais, justement, Félix, mon frère aîné, venait d’être ordonné chevalier et de marier. Quel magnifique cadeau de noce pour lui ! Il pourra ainsi acquérir l’expérience qui lui sera indispensable le jour où il deviendra baron. Mon père semblait empli de fierté par son futur successeur. J’avoue que l’attention que j’accordais à son discours faiblit grandement. J’imaginais Félix à la tête d’un fief. Tant de responsabilités aux mains de cet incapable. La lumière du jour parût se voiler, et les sons se firent sourds tandis qu’une vague de nausée menaçait de me submerger. J’étais pris de vertige. Je dus m’appuyer contre le mur pour garder mon équilibre. Le contact de ma main avec la pierre froide me fit du bien. Néanmoins fort confus, je ne sortis de ma torpeur que lorsque j’entendis mon nom prononcé par mon père.
Il était en train de parler de la mission qu’il voulait me confier. Notre estimé voisin, Gothar Von Mensh, voulait offrir un cadeau de mariage à Victoria, sa chère sœur. Elle devait bientôt partir lui rendre visite. Mais son époux, Félix, ne pouvait l’escorter puisqu’il était en train d’inspecter ses nouvelles terres. Mon père ne pouvant s’absenter, il ne restait plus que moi au château pour représenter la famille. Ce nouveau coup du sort me sonna complètement. Pendant que Félix profitait de sa récompense, totalement imméritée, je devais escorter son épouse chez un traître qui avait tout tenté pour abattre notre famille. Ce félon ne pouvait qu’essayer une nouvelle fois de nous nuire. Ce ne pouvait être qu’un piège, fort grossier de surcroît. La preuve flagrante était bien sûr ma nomination à la tête de l’expédition.
Ce n’était pas exactement le signe que j’attendais, mais mon destin s’était de nouveau clairement manifesté. Certain de courir vers une mort lente et douloureuse aux mains du bourreau de Matthias, je remerciais mon père de sa confiance et sortis de son bureau. Je devais préparer notre voyage, un véritable convoi funéraire, entre Grenzsdast et Menshstadt.
Je croyais être retombé au comble du désespoir, mais il manquait un petit quelque chose que je n’arrivais pas à identifier. Hélas, cette douce incertitude ne dura pas. L’insupportable apprenti sorcier, Julius Lanze, pourtant non convié à la fête, insista fort lourdement pour venir. De guerre lasse, je finis par accepter. Je passerai ainsi les derniers jours qu’il me restait à vivre avec un dangereux psychopathe assoiffé de magie. Cela me permettra au moins de quitter ce monde avec l’amère humiliation de celui qui n’a jamais accompli le moindre miracle, même mineur. Le maître d’armes, orgueilleux duelliste estalien écoeurant de facilité, était chargé de notre protection. Je me dis qu'il fallait positiver. Avec de tels partenaires de route, la mort me semblerait presque une libération. Le groupe était complété par l’infatiguable Wilhem, qui devait nous guider. C’était fort dommage, je n’avais vraiment rien contre Victoria, ni contre les Nains, et même un elfe ne méritait pas la triste fin qui nous attendait.
Aux premières lueurs de l’aube, nous partîmes. Le brouillard matinal tarda à se dissiper, et le ciel resta bas et lourd toute la journée. C’était le temps idéal pour partir vers notre destination… finale… Bien sûr, je dus supporter l’écoeurante bonne humeur de Julius Lanze. J’écoutais d’une oreille distraite son babillage incessant. Il arriva quand même à me faire brièvement sourire lorsqu’il m’affirma que j’avais plus de chance de finir Grand Electeur que mon imbécile de frère. Mais il ne pouvait me masquer la triste réalité bien longtemps. J’étais certain que ce voyage allait mal finir. Une curieuse compensation mystique rendait le destin de ma famille particulièrement équilibré ; et comme l’étoile de Félix ne cessait de monter, la mienne ne pouvait que finir prochainement dans le caniveau. J’espérais au moins emporter avec moi un mage avant qu’il ne succombe aux tentations du chaos et ne détruise le monde.
Lorsque Julius me laissa tranquille, je dus encore subir les remarques du maître d’armes car je chevauchais en cotte de mailles, ce qui était fort incorfortable. Je ricanais. Le diestro pouvait se pavaner avec ses habits de cour. Je n’avais ni son talent, ni sa chance, seulement la lugubre certitude de ma mort prochaine. Cependant, je comptais périr avec les honneurs, sans faciliter la tâche de mes ennemis. Je devais escorter Victoria, je mourrais sans nul doute, mais en accomplissant mon devoir.
Dernière édition par le Mer 23 Jan - 0:28, édité 1 fois | |
| | | Makkari Légende
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mer 23 Jan - 0:27 | |
| La journée eût beau s’étirer presque à l’infini, nous finîmes par décider de dresser notre campement pour la nuit dans une clairière. Je remarquais que c’était l’endroit idéal pour une embuscade, lorsque, comme pour souligner ma clairvoyance, une dizaine de brigands sortirent du bois et nous attaquèrent. Mon destin n’arrivait même plus à me surprendre. Quelle tristesse. Résigné, je dégainais mon épée.
Mais ce n’était pas l’heure de ma mort, juste celle d’une humiliation de plus. Julius Lange foudroya avec une facilité déconcertante trois de nos ennemis. Il attira un quatrième dans les bois et parvint à l’endormir avec un charme. Nous eûmes ainsi un prisonnier. Car il ne fallait pas compter pour cela sur le maître d’armes, qui, virevoltant d’un brigand à l’autre, ne laissait que la mort sur son passage. Avec de tels virtuoses à ses côtés, Victoria ne risquait finalement pas grand-chose. Mon inutilité dans les domaines de la magie et de la guerre était une fois de plus démontrée. Je parvins néanmoins à conserver un minimum de fierté : j’avais occis un de nos assaillants sans subir de blessure. Cependant, Wilhem et Julius étaient blessés, et l’elfe presque mourant. J’avais honte que ma funeste destinée frappe ainsi tout autour de moi. Le mage et l’elfe, passe encore, mais Wilhem n’avait pas mérité de partager mon sort. Je me précipitai pour soigner ces malheureux. Sigmar fut juste, loué soit son nom. Je remis prestement Wilhem sur ses courts pieds, permis au mage de commencer à se rétablir, et échoua complètement avec l’elfe.
Je finissais mes soins quand quatre cavaliers pénétrèrent dans la clairière. Je crus un instant que les quatre cavaliers de l’apocalypse, les héraults des dieux du chaos, étaient venus nous chercher. Mais ce n’était qu’une patrouille venant de Menshstadt. Le malentendu dissipé, ils interrogèrent le brigand capturé par Julius. J’allais de surprise en surprise : Gothar ne semblait être pour rien dans cette attaque. J’en conclus qu’elle n’était qu’un clin d’œil amusé de mon destin. Une boutade en quelque sorte. Quel dommage que je n’ai aucun sens de l’humour.
Une pendaison expéditive plus tard, nous pûmes enfin dormir. Le lendemain, nous reprîmes notre route. Nous ne connûmes pas d’autre péripétie jusqu’à Menshstadt. Mais ce n’était que reculer pour mieux sauter. Nous fûmes promptement accueillis par Gothar von Mensh. S’il voulait nous faire croire avec son hypocrite sourire que nous étions les bienvenus, son effet fût gâché par la présence d’un vieil ennemi à ses côtés : Eckardt, le prêtre d'Ulric qui avait tenté de soulever un village contre mon père. J’appris de la bouche de mon estimé beau frère qu’il avait décidé de consacrer sa baronnie à l’ombrageux dieu du froid. Cela n’allait certes pas réchauffer nos relations. Comme prévu, le banquet qui suivi se déroula dans une ambiance glaciale, somme toute de circonstance. La seule relative bonne nouvelle vint du chirurgien de Gothar, qui réussit à réduire les blessures de l’elfe.
Julius, très énervé, nous persuada de visiter Menshstadt après le repas. La ville était sinistre et ses rues désertes. Nous croisâmes seulement quelques bleus du guet local, qui ne semblaient pas très rassurés. Ils nous apprîmes que des morts suspectes s’étaient succédées récemment. Un mince sourire apparut sur mes lèvres, comme cela était prévisible. Une courte enquête auprès du temple de Morr nous permis d’en savoir plus. Plusieurs fermes aux alentours avaient été attaquées, et les corps de leurs occupants avaient été retrouvés déchiquetés. Vu la méthode employée, ce ne pouvait être que l’œuvre de créatures chaotiques. Ma fin se dessinait enfin ! Je quittais le temple de Morr à regret, avec le sentiment que nous ne devrions pas tarder à y retourner, mais pas sur nos jambes. Nous retournâmes au château nous coucher. Simple prélude à notre dernier sommeil.
Je me levai tôt le lendemain. Il ne faut pas trop dormir lorsqu’un prêtre d’Ulric partage votre toit. Il pourrait l’enlever pendant la nuit afin que tous profitent du vent glacial apporté par son dieu. Je découvris vite qu’Eckardt s’était levé avant moi et avait déjà quitté le château pour visiter les villages voisins. Que pouvait-il tramé ? En tout cas, tous ces évènements ne troublait pas la quiétude de Gothar, qui faisait ce qu’il savait faire de mieux ; c'est-à-dire rien. Nous partîmes à la recherche du prêtre d'Ulric, après nous être renseigné sur son itinéraire auprès des gardes du château.
De ferme en ferme, je me rendis vite compte qu’Eckardt faisait du prosélytisme. Bien sûr, il cachait ses hideuses ambitions sous des manières affables. Je me disais parfois qu’il était en vérité un meilleur homme d’église que moi. Une paysanne inquiète nous appris que son mari, inquiet de la disparition de son frère, avait convaincu le prêtre d’Ulric de le chercher dans la forêt proche. Julius la questionna ensuite longuement sur une certaine Solveg, une rebouteuse locale d’après ce que je compris de leur dialogue. Je m’y intéressai peu.
Heureusement, les talents de chasseur de Wilhelm firent une fois de plus merveille. Nous pénétrâmes dans la forêt, sur les traces d'Eckardt. Quand, soudain, un beuglement abominable résonna dans le sous-bois. Avant de comprendre ce qu’il se passait, je vis le maître d’armes s’écarter avant de pourfendre un énorme sanglier cornu surgi des fourrés. La rapière pénétra profondément entre les deux yeux de la bête, qui tomba raide mort ! A ma grande consternation, je ne pus m’empêcher d’émettre un « ooolééé » fort évocateur. Et je ne fus pas le seul. Toutefois, ce n’était que le début des ennuis. Des bruits, des mugissements, retentirent tout autour de nous. Nous étions encerclés ! Je me plaçais devant Julius, afin de le protéger. Seul un nouveau déferlement de sa magie pouvait nous sauver. Les créatures, des hommes-bêtes !, passèrent vite à l’attaque. Je parais tant bien que mal leurs frappes tandis que Julius invoquait flèche magique après flèche magique. Le toréador, heu, le maître d’armes, commença son œuvre de mort. Wilhem et l’elfe, tout juste rétabli, se battaient aussi vaillamment. Malgré tout notre courage, nous ne pouvions que succomber sous le nombre. Quelle ironie, Eckardt allait finalement causé notre mort à tous, qu’il soit complice ou victime de ses monstres. Comme quoi c’est toujours la faute à un prêtre d’Ulric. Toutefois, cela aurait put être une belle mort. Tout d’un coup, notre destin prévisible fut mystérieusement contrecarré. Un étrange cri arrêta l’assaut de nos ennemis, qui se replièrent immédiatement. Leur chef avait dû les rappeler. Mais pourquoi ? Ils étaient sur le point de nous submerger. Pour une fois, je fus totalement décontenancé. J’étais vraiment persuadé que c’était la fin. Julius me toucha l’épaule, et me remercia chaleureusement. Je ne savais pas quoi lui répondre. Toutefois, l’instant était passé. Je repris mes esprits. Wilhem ramassa une tête de ces abominatons et nous quittâmes vite les lieux.
Nous nous précipitâmes au château avertir Victoria. Seule elle pouvait faire pression sur Gothar pour qu’il agisse enfin. Je commençais d’ailleurs à sympathiser avec elle. Comme elle, je connaissais la douleur d’avoir des frères fondamentalement idiots. Elle était cependant amoureuse de Félix. Je suppose que personne n’est parfait. Une fois au courant de la situation, elle ne se démonta pas. Immédiatement, Elle partit interrompre le repas de Gothar, en lui apportant en guise de dessert la tête de l’homme-bête. Une violente discussion s’ensuivit. Bien évidemment, Victoria vainquit les réticences de son frère, et le persuada d’envoyer une troupe armée dans la forêt.
Notre deuxième expédition se passa beaucoup mieux que la première. Les chevaliers de Gothar repoussèrent les monstres jusqu’à leur repaire, surplombé par un obélisque noir recouvert de mystérieuses inscriptions. Les hommes-bêtes se battirent jusqu'au dernier. Vers la fin de la bataille, une forme sortie de la hutte principale. C’était un être humain, hideusement déformé par les énergies destructives du chaos. Julius, semblant reconnaître cette forme, cria son nom : Solveg. Un court instant, tout s’arrêta. Puis le démon, la sorcière ?, bougea et fut abattit par les arbalètes et les arquebuses des soldats. Cela choqua profondément notre apprenti mage. Je suppose que voir l’horreur de son futur le plus plausible, un sorcier consumé par le chaos, devait être traumatisant. Cela faisait longtemps que je m’étais habitué à mon funeste destin. Pourtant, je plaignais sincèrement Julius. Il ne pouvait plus s’abriter derrière des mensonges comme le commun des mortels, et devait comme moi admettre son terrible destin.
Quelqu’un d’autre avait affronter sa funeste destinée. Eckardt fut retrouvé dans une hutte. Il avait été torturé pendant des heures et était devenu fou. Cela m’attrista. Je ne lui souhaitais qu’une mort rapide après tout. Enfin...
Notre mission accomplie, nous pûmes goûter un repos bienvenu et fort bien mérité. J’avais toutefois une sensation étrange qui me traversait le corps. Contre toute attente, j’avais survécu. Même si ce n’était sûrement que partie remise, c’était étrange. | |
| | | Makkari Légende
Nombre de messages : 991
| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mer 23 Jan - 20:38 | |
| 10 octobre - 23 janvier entre le début et la fin du résumé.
Nouveau record ! | |
| | | Dyphos Avatar
Nombre de messages : 3748
| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mer 23 Jan - 20:50 | |
| et tu es fier ? _________________ A l'issu sortez vous les doigts !!!
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| | | akodosho Avatar
Nombre de messages : 4259
| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme Mer 23 Jan - 20:59 | |
| Vieux motard que j'aimais ! _________________ Reprends donc un oréo, Guy. Black Canary.
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| Sujet: Re: [S18] Du bleu à l'âme | |
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| | | | [S18] Du bleu à l'âme | |
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