ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation

Amicale se réunissant le samedi pour jouer à des jeux de rôle, de plateau, etc.
 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

 

 [S9] Un malheur n'arrive jamais seul

Aller en bas 
AuteurMessage
akodosho
Avatar
Avatar
akodosho


Nombre de messages : 4259

[S9] Un malheur n'arrive jamais seul Empty
MessageSujet: [S9] Un malheur n'arrive jamais seul   [S9] Un malheur n'arrive jamais seul Icon_minitimeVen 26 Jan - 11:04

Fred A :

Un nouveau jour se lève sur la forteresse du baron Konrad. Toujours le même château austère, au fin fond de l’empire... loin, si loin de la capitale. Altdorf et ses collèges de magie. Mon avenir. L’humeur du dernier fils du baron semble décidément contagieuse...

Mon maître, l’érudit mais peu compatissant Werner Kuhn, m’avait envoyé faire quelques courses en ville. Je commençais à connaître les pavés de Grenzstadt sur le bout des orteils ! J’en profitais pour rendre ma visite hebdomadaire à mes... nouveaux amis. Hmm... Il faut dire que les deux répurgateurs ne m’avaient guère laissé le choix. J’étais pourtant juste venu leur signaler le comportement suspect d’une sorcière de village. Certes, cette Solveig m’avait soigné lorsque j’étais transpercé par quelques carreaux d’arbalète... mais sa maîtrise du vent d’Azyr était suspecte. Son manque de formation en faisait une proie rêvée pour le Chaos. Le fait que je me destine au Collège Céleste, qui manie le vent d’Azyr, n’avait bien sûr rien à voir. Je ne suis pas jaloux. D’ailleurs, je pourrais très bien rejoindre le Collège de la Lumière. Je voulais d’ailleurs le faire il y a encore quelques mois. Mais j’ai appris qu’il fallait chanter des cantiques toute la journée. Et je chante faux. Chanter, je devais pourtant le faire pour les répurgateurs, maintenant !

Dans la gargote sinistre qui leur servait de repaire, je leur racontais les derniers agissements de mon maître. Je ne voyais pas très bien en quoi Werner était utile au baron. Ces renseignements étaient donc probablement inutiles eux aussi.

J’avais donc la conscience tranquille quand je sortis de l’auberge... pour être bousculé par la populace. Un mouvement de foule m’entraîna vers le sud de la ville. Les portes méridionales de Grenzstadt avaient été fermées. Des rumeurs circulaient... Les plus crédibles faisaient état de réfugiés venus des montagnes. Le guet maintenait ces pauvres gens à l’extérieur, voulant leur extorquer l’octroi. Humanité, je te reconnais bien là. Fier de mon expérience politique certes récente, je proposais mon aide à Igor, le sergent. J’acceptais d’être accompagné par le maître d’armes, cet estalien à la science suspecte. Etonnamment, un elfe nous suivit. Venu de la colonie de Marienburg, il était ici pour veiller aux intérêts commerciaux de ses cousins. Cet émissaire était cependant ce que la ville comptait de plus proche d’un authentique diplomate...

A nous trois, nous apprîmes que ces gens venaient du village de Verratdorf. L’estalien en connaissait quelques-uns, ayant mené là-bas une enquête sur un trafic d’Ambre rouge... à ce que j’ai compris. Bref, ils avaient été chassés de leur patelin par une tribu de peaux-vertes. Plus gros que des gobelins. Des orks ! Une Waagh se préparait-elle ?

Après avoir expliqué la situation au guet et leur avoir demandé de faire preuve de compréhension, nous allâmes prévenir le baron Konrad. Je retrouvais là-bas... mes amis répurgateurs ! Pendant que je perdais du temps avec les réfugiés, ils avaient directement sauté aux conclusions... J’étais un peu gêné. Je ne voulais pas que nos relations s’ébruitent. Enfin, les fanatiques voulaient juste proposer leur aide au baron contre le Chaos et les orks.

Konrad était soucieux. Il nous chargea plus ou moins de nous occuper du problème. Son aîné était amoureux, son cadet étudiait à Altdorf (il y en a qui ont de la chance), son benjamin traînait une humeur plus maussade que d’habitude (c’est difficilement concevable, mais c’était vrai). En gros, il ne restait plus que nous.

De retour à Grenzstadt, nous découvrîmes que les réfugiés avaient mis leurs ressources en commun pour que chacun puisse pénétrer en ville. Mais la tension était palpable. Grenzstadt était depuis longtemps à l’étroit derrière ses remparts. La situation avait bien sur empirée avec la guerre. Maintenant, elle était intenable. Il fallait faire taire les agitateurs et les séditieux. Ce fut fait... en glissant quelques mots à une certaine servante du château. Ses accointances avec la pègre locale ne nous étaient pas inconnues. Celle-ci avait les mêmes intérêts que le baron, au moins à court terme. Le principal démagogue fut retrouvé pendu le lendemain...

Les informations arrivaient au compte-goutte. Bonne nouvelle, la passe du Feu Noir ne semblait pas devoir être attaquée... pas de horde hurlante à l'horizon ! Par contre, une délégation de mineurs nains vint voir Konrad. Ils lui expliquèrent ce qu'ils savaient sur les orks des environs. Ceux qui avaient attaqué Verratdorf feraient partie d'une alliance de trois tribus. Pas encore une Waaagh à proprement parler. Disons, un début de Waaaagh. Ils étaient descendus des montagnes, à l'ouest, et marchaient vers le nord. Vers notre baronnie... ou celle de Mathias Von Grunwald, notre ennemi ?

Les espions du baron levèrent bientôt le doute. Mathias allait être attaqué ! Une autre bonne nouvelle ? Sans doute. Sauf que... Il avait perdu une bonne partie de ses forces contre les canons de Konrad. Une autre partie surveillait voire occupait le fief de son allié plus ou moins contraint Gothard Von Mensh. Avec ce qui lui restait... Mathias ne pourrait probablement pas tenir contre les orks. Or les nains avaient été très clairs à ce sujet : si les orks remportaient une grande bataille contre une armée de l'empire... leur chef aurait prouvé sa force et serait en bonne position pour fédérer toutes les peaux-vertes de l'Averland. Et il y en avait beaucoup dans cette province arriérée !

En fait, une Waaaaagh fonctionnait un peu comme une boule de neige - ou plutôt une avalanche. J'ignorais comment ces brutes communiquaient entre elles, mais ça avait l'air efficace. Selon les nains, plus un chef ork remportait de batailles et commandait de soldats, plus il grossissait. Tout ceci était fascinant ! Je me demandais comment fonctionnait leur magie...

Bref. Finalement... nous devions aider Mathias. Malgré lui, car ce fourbe paranoïaque n'accepterait jamais notre renfort de son plein grès ! Que faire ?

Après avoir longuement réfléchi, nous décidâmes tous les trois de tenter un coup. Si les renforts de Konrad pénétraient directement dans le fief de Mathias, celui-ci interpréterait cela comme un acte de guerre. Les hommes combattraient les hommes, les orks achèveraient les survivants. La Waaaaaagh emporterait tout !

Par contre, si une force mixte composée des cavaliers de Gothard (les meilleurs et les plus nombreux de la région) et des soldats de Konrad venait du comté de Mensh, territoire allié à Mathias... Celui-ci devrait forcément les recevoir. C'était notre seule chance... enfin, notre seule idée en tout cas !

Nous donc devions approcher Gothard von Mensch et le persuader du danger représenté par les orks. Mais le champion de Mathias Von Grunwald, un brute nommée Ulrich, ne le quittait pas d'une semelle. En fait, cet Ulrich était le gouverneur militaire du comté de Mensch, le véritable maître des lieux! Et il nous haïssait, depuis que l'héritier de Konrad lui avait filé entre les doigts avec la soeur de Gothard... Il fallait l'éloigner.

C'est là où notre plan devenait digne de la Commedia dell'arte ! Nous fîmes courir le bruit que le fils aîné du baron allait patrouiller dans le nord du fief. Konrad serait en effet inquiet des mouvements des tribus orks des collines... qui pourraient vouloir se joindre aux peaux-vertes des montagnes, en vadrouille dans le sud. En fait, c'était bien notre hantise, que la Waaaaaaagh commence ! L'histoire contenait assez de vérité pour que notre stratagème fonctionne. Avec la complicité du personnel du château, nous simulâmes un départ en grande pompe...

L'estalien et moi-même allions tendre une embuscade à Ulrich. Le but n'était pas tant de le tuer que de le distraire. Pendant ce temps, l'émissaire elfe accompagnée d'Isabella, la soeur de Gothard, se rendraient à Menschstadt pour parlementer... Cette fille avait du cran !

Le début de notre friponnerie fut conforme à nos attentes. L'estalien et moi-même disposions chacun d'une dizaine de fantassins. Je tenais le rôle de l'appât, alors que le maître d'armes était censé s'occuper d'Ulrich. Nous avions pris nos positions... Ulrich vint, comme prévu ! Mais pas seul. Il était accompagné par une dizaine de chevalier du Loup blanc... une cavalerie lourde d'élite, composée de fanatiques dédiés au dieu Ulric ! Je me demandais comment Mathias pouvait entretenir ses mercenaires, j'avais maintenant la réponse. Le second culte le plus riche de l'Empire devait le subventionner.

Ce traître d'estalien avait laissé passer cette intimidante compagnie. J'avoue que ses hommes avaient réussit à tuer deux chevaux... Compte tenu de la réputation des Loups blancs, ce n'était pas si mal. Quant à moi, je décidais courageusement de tenter une sortie... pour fuir au plus vite. Je détournai l'attention des cavaliers ennemis avec de bruyants sortilèges. Nous pûmes nous échapper in extremis !

L'elfe et Isabella avait eu le temps de remplir leur mission. Je rejoignis le maître d'armes et nous allâmes à Menschstadt voir si nos efforts diplomatiques avaient porté leurs fruits. J'espérais que l'elfe avait été persuatif... d'autant que Gothard hésiterait certainement à s'en prendre à l'envoyé d'un peuple aussi riche.

Je me trompais lourdement. Comme le dit toujours mon grand-père, Flavio Lanze : les imbéciles osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! Gothard avait certes accepté de signer une trêve avec Konrad et, en l'absence d'Ulrich, avait expulsé les hommes de Mathias. Ceux-ci seraient bien utiles à leur maître contre les peaux-vertes. Mais ce félon refusa tout net d'aider son ancien allié. La perspective de voir les orks et Mathias s'entretuer était visiblement séduisante à ses petits yeux porcins. Je lui décrivai le fonctionnement de la Waaaaaaaagh, tel que les nains nous l'avaient expliqué. Ce crétin rétorqua que les Waaaaaaaaagh, comme les skavens, étaient des contes de bonne femme !

Lorsque Gothard nous rendit l'elfe... qui avait été passé à la question, c'est à dire proprement torturé pour vérifier ses dires... l'estalien commença à s'échauffer. Contrairement à moi, il avait oublié que nous étions en territoire hostile et en nette infériorité numérique. Je dus le plonger dans un sommeil magique pour éviter les représailles de Gothard. Après maintes courbettes et remerciements serviles, je nous ramenais en lieu sûr. Décidément, les fils de l'Estalie décadente ont le sang chaud !

Voilà donc la situation : nous avons fait la paix avec Gothard von Mensch. Sa soeur Isabella est revenu près de lui, mais les fiançailles de celle-ci avec Mathias ont été rompues. D'un point de vue diplomatique, un net retournement en notre faveur ! Par contre, Gothard nous a empêché d'aider Mathias. Et le renfort des hommes qui occupaient le comté de Mensch n'a pas suffit contre les orks... L'armée de Von Grunwald avait été écrasée. Mathias se terrait dans son château.

Nous avions officiellement une Waaaaaaaaaagh sur les bras ! Seule consolation, elle se dirigeait tout droit vers Menschstadt. Aider cet abruti perfide de Gothard serait un crève-coeur... si seulement il acceptait notre aide ! Enfin, la situation était devenue moins inextricable. Beaucoup plus inquiétante, mais moins compliquée...
Revenir en haut Aller en bas
http://warhammer2.tharaud.net/
 
[S9] Un malheur n'arrive jamais seul
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation :: Corbeille :: Warhammer-
Sauter vers: