[S22] Le poignard de Yul K'chaum

Vous devez retrouver et détruire cet artefact. Il semblerait que des cultes du chaos veulent mettre la main dessus...

Pour cela, vous devez rencontrer les personnes qui ont déjà combattu le chaos, partant du principe qu'elles détiennent peut-être des informations utiles...

C'est un scénario de négociations, régit par quelques règles. Vous devez obtenir des points de négociation auprès des personnages. Ces points débloquent des informations ou des services.

Comment obtenir des points :
- Présentation (venant de n'importe qui) : 1 point,
- Recommandation (ami ou connaissance) : 2 points,
- Recommandations supplémentaires (ami ou connaissance) : +1 point,
- Demande d'assistance (ami) : 3 points,
- Demandes d'assistance supplémentaire (ami) : +2 points,
- Jet de négociation : de +3 à -3 (par tranche de 10% d'échec / réussite)
- Arguments "spéciaux" : +x points.

Coût des informations :
- Apprendre une information de notoriété publique : 1 point,
- Obtenir une introduction : 2 points,
- Apprendre un renseignement d'ordre privé : 3 points,
- Obtenir une recommandation : 4 points,
- Découvrir un secret : 5 points,
- Obtenir une demande d'aide (à un ami) : 6 points.
NB : les points ne sont pas réellement dépensés. Il s'agit d'une échelle.

Je crois que Rodolphe et Pascal ont noté les noms des PNJs déjà rencontrés, les points de négociation que vous avez vis à vis d'eux et les circonstances et contenus des conversations. Je leur laisse donc la parole ^^.

Nous venions à peine d'arriver à Altdorf, et, déjà, mes compagnons étaient sur le point de déclencher l'apocalypse. Cela ne m'étonnait guère, et je comprenais enfin pourquoi j'avais survécu jusque là. Mon destin n'était pas de mourir misérablement dans une bourgade de province. Non... Je devais mourir cent fois damné dans une explosion de violence , un raz-de-marée sanglant, une nouvelle tempête du chaos... Et dire que je n'avais même pas eu le temps de finir ma visite de la capitale. Même le piètre réconfort d'un tourisme mortuaire, puisque tout allait être détruit, m'était refusé.

La situation en était presque risible. D'autant plus que je ne comprenais presque rien des explications embrouillées de mes compagnons. Il était question du poignard de Yul K'chaum, un artefact majeur du chaos, qu'une secte maléfique chercherait dans Altdorf. Si la puissance de cet objet était déchaînée, ce serait la fin de tout ! Ce qui rajoutait à ma déprime, c'est l'aspect profondément ridicule de cette relique : une lame traversant un crâne, qui servait donc de garde. Le mauvais goût des sectateurs de chaos n'avait donc pas de limite...

Mais je ne mourrais pas seul ! En plus de mes compagnons habituels, j'aurai au moins le plaisir d'être accompagné dans la mort horrible qui m'attendait par Dieter Klemperer, le mentor de Julius. En parlant de choses horribles, ses habitudes vestimentaires, robe et chapeau parsemés d'étoiles, prouvait qu'il était plus qu'à moitié corrompu. Ce ne serait pas une grande perte pour Sigmar. C'était une consolation, je suppose. Je n'en retirais hélas que bien peu de satisfaction morbide.

Comme tous les mages, il était de plus profondément suicidaire. Afin de hâter sa, que dis-je, notre fin prochaine, il eut l'idée d'inviter à dîner le seigneur Frederick, bien placé dans l'ordre de succession de la grande principauté d'Ostland et un des plus grands connaisseurs du chaos en ville. Sa province étant mitoyenne à Kislev, il l'avait en effet souvent combattu les adorateurs du chaos les armes à la main. Pourrait-il nous aider à comprendre le funeste complot qui devait s'abattre sur notre bien aimée capitale ? A dire vrai, j'étais dubitatif. Selon mon expérience familiale, les chevaliers étaient tous de parfaits abrutis. Nous préparâmes nos plus beaux atours, et attendîmes son arrivée avec une sotte impatience pour certains, et une triste résignation chez les autres.

La soirée débuta assez mal lorsque je découvris le décorum qu'avait préparé Dieter. Etant oracle à la Cour, il se devait d'assurer le spectacle devant ses invités : tentures de la voûte céleste, meubles, livres et bibelots ésotériques, chandelles éparpillées pour garantir un éclairage de circonstance... Comme d'habitude, les mages en faisaient beaucoup, beaucoup trop. C'était surchargé et atroce. Frederick arriva enfin, en se faisant à peine attendre. A ma grande surprise, il se révéla être un homme direct et franc, avec une poignée de main virile. Nous lui parlâmes longuement de nos problèmes, et il nous conseilla de contacter Konrad Messner, le Seigneur Sorcier Lumineux, en utilisant au besoin son nom. Il pourrait sûrement nous aider.

Notre première tentative de contacter le Seigneur Lumineux se heurta à son implacable administration, parfaitement rodée. Il nous fallait impérativement une lettre d'introduction de Lord Frédérick. Nous quittâmes la Pyramide lumineuse afin de le contacter à son hôtel particulier. Nous obtînmes l'indispensable sésame, et rentrâmes à notre auberge. Nous venions à peine d'arriver quand un gamin des rues vint nous donner une lettre cachetée. Intrigué, j'avoue que j'eus un mauvais réflexe : je l'ouvris. Un démon en sorti, et nous attaqua ! Et dire que mes compagnons me trouvent pessimiste... Cependant, j'avais un démon de mon côté, autrement plus costaud, en la personne de notre maître d'armes. J'eus à peine le temps d'être surpris que notre adversaire avait déjà rejoint son plan d'origine. Bon, tout cela m'avais donné faim, et je passai commande auprès de l'aubergiste.

Au fait... L'auberge ! J'avais presque oublié... Mes camarades fort avares avaient choisi l'auberge la moins chère. Je dois avouer que le rapport qualité/prix était excellent, et pour cause : l'auberge était réputée maudite et hantée...Quelle chance j'avais d'avoir des compères aussi attentionnés...

Le lendemain, mes compagnons enquêtèrent sur l'origine de la lettre. Le gamin qui l'avait livré leur décrivit une mystérieuse guerrière aux cheveux roux, qui l'avait engagé dans le quartier le plus mal famé d'Altdorf. Malgré son premier échec, cette femme allait se coller à nos basques comme la misère sur le pauvre monde. De mon côté, j'étudiais la lettre piégée. Quand mes professeurs me mettaient en garde, je ne pensais pas que les dangers de la connaissance me sauteraient un jour à la tête de façon aussi... littérale. Je me rendis compte que la lettre contenait des symboles cabalistiques, dont un crâne humain dessiné avec du sang. Je reconnus sans peine le symbole de la secte que mes compagnons avaient déjà combattue et soit disant anéantie. Une fois de plus, ils me décevaient grandement. Ces brutes n'étaient même pas capables de finir proprement leurs sales besognes. Il fallait retrouver cette secte, fort justement surnommée le Crâne Rouge.

Je passais ma matinée dans la bibliothèque du Temple de Sigmar. Le poignard de Yul K'chaum était réellement indestructible. Même s'il était détruit, l'âme du démon enfermé à l'intérieur se libèrerait. Pire, un sorcier chaotique pourrait trouver un rituel afin de s'approprier sa puissance. L'après midi nous permis de rencontrer Konrad Messner. Le collège Lumineux ne connaissait pas de moyen pour détruire cet artefact. Néanmoins, le maître sorcier nous assura de son soutien. Je me rendis compte qu'il allait falloir gagner la confiance de bon nombre de puissants d'Altdorf. Pour des pouilleux mal dégrossis arrivant de leur lointaine province, c'était mission quasi impossible !

L'enquête sur l'ancien repaire du Crâne Rouge connu de mes compagnons ne nous permis pas de trouver des indices. Par contre, nous rencontrâmes un mage flamboyant nommé Wolfang Scheunach qui enquêtait lui aussi sur cette secte. J'étais dubitatif sur le personnage, la coïncidence était troublante mais il n'y avait aucune faille dans son exposé. Nous découvrîmes vite qu'il était particulièrement connu dans le milieu de la lutte contre le chaos. A ce stade, toute aide était bonne à prendre. Nous lui racontâmes notre affaire, et il promis d'étudier notre cas.

Frustrés de notre manque de réussite, nous décidâmes de retrouver le guerrière rousse pour éliminer au moins cette menace. Grave erreur, notre accent campagnard nous attira vite des ennuis dans les bas-fonds d'Altdorf. Des brigands voulurent prendre notre or. Ce n'était pas le lieu ni le moment de nous énerver. Hélas, l'escarmouche fut fatale non seulement aux bandits, mais aussi à l'émissaire elfe. Clopin-clopant, nous rentrâmes soigner nos blessures dans notre auberge...

Je serai plus généreux qu'à l'accoutumée avec les personnes qui me feront un résumé (ou autre chose) concernant ce scénario.
Je sais, ça me ressemble pas et ça fait beaucoup d'un coup... ^^

Devant notre manque flagrant de réussite dans le domaine de l'infiltration de la pègre locale, mon frère Félix décida d'engager un natif des bas fonds d'Altdorf, spécialiste des "questions urbaines difficiles" . En fait, un vulgaire délinquant tiré d'une geôle et attiré par notre or et la promesse d'une vie plus facile. Le fou ! Il ne savait pas ce qui l'attendait. Cette initiative me surprit grandement ; c'était en effet une excellente idée. Elle n'allait pas tarder à porter ses fruits puisque le nouveau venu et Félix débusquèrent rapidement une auberge où la guerrière rousse avait été aperçue plusieurs fois : la taverne des Trois Barbes, réputée pour le racisme anti-nain de ses habitués. L'enseigne était en effet décorée de trois barbes naines du plus mauvais goût. Hélas, nous n'avions pas le temps de nous en occuper pour le moment, il nous fallait avancer dans notre enquête.

Je jette un voile pudique sur la plupart de nos tentatives pour obtenir des rendez-vous, des conseils ou des interventions en notre faveur de la part des autorités compétentes dans la lutte contre le chaos d'Altdorf. Nous réussîmes, de justesse, à convaincre Lord Frederick de nous revoir. Malgré l'antipathie extraordinaire du majordome de son club huppé, la Gorgone, nous accédâmes à son salon privé. Après une longue discussion, il finit par prendre pitié de nous. Convaincu par l'agression dont nous avions fait l'objet qu'un véritable complot chaotique prenait forme, il nous conseilla de contacter Théodora Pferig, une ancienne répurgatrice depuis peu à la retraite, et Elisabeth Baern, une aristocrate de la vieille école, dont les ancêtres se sont couverts de gloire en combattant le chaos. Ces deux personnes de confiance pourraient peut-être nous secourir. Il rédigea immédiatement des lettres d'introduction. Je le remerciais avec effusion.

Mais nous n'eûmes pas le temps de les contacter avant une nouvelle tentative d'assassinat dirigé contre le brave Wilhem, notre forestier nain. Alors qu'il rentrait déjeuner, après une matinée d'enquête infructueuse, un tireur d'élite le blessa gravement avec une arquebuse. Seule son endurance phénoménale le sauva. Il arriva ensanglanté dans notre auberge, et je me précipitais pour le soigner. Je pariais qu'il aurait préférer manger autre chose que du plomb ! Sigmar soit loué, il allait se remettre rapidement. Cette nouvelle alerte nous fit décider de ne plus sortir seul. Nous devions rester groupés et être le plus prudent possible. Ce serait dur, surtout pour Félix.

Le lendemain, nous rendîmes visite à Téodora Pferig. Devant sa porte, notre misérable groupe assista alors à un véritable miracle, gloire en soit rendu à Sigmar. Elle accepta en effet de nous recevoir immédiatement, sans la moindre difficulté, et nous invita même à dîner ! Nous ne tardâmes pas à découvrir que la retraite ne convenait pas à cette noble guerrière. Elle houspillait sans cesse son personnel, et pour tout dire, avait l'air de s'ennuyer ferme. Nous échangeâmes des anecdotes sanglantes et bûmes quelques bières. La conversation fut très fructueuse. Julius Lanze, notre mage, sympathisa très vite avec l'ancienne répurgatrice. Une véritable amitié semblait naître sous mes yeux, et ils allaient souvent se revoir. Je trouvais cela fort étrange : cette salle à manger lumineuse et accueillante semblait ne pas convenir à un tel entretien. En général, un mage ne discute avec un répurgateur que dans un sous-sol froid et humide, éclairé uniquement par des braseros. A la réflexion, dans de telles circonstances, le répurgateur tient plutôt un fer porté au rouge qu'une bonne chope de bière. Mais bon, cela arrangeait bien nos affaires. Au bout de seulement quelques visites, elle nous donna le nom d'un ancien compagnon d'armes Gottri Martelpoigne, un nain teigneux, et celui de Klara Roban, prêtresse érudite du temple de Sigmar.

Heureusement, Julius était un meilleur camarade de beuverie qu'enquêteur. Téodora lui ayant aussi parlé d'un mystérieux mage aventurier ayant fait équipe avec un elfe pour lutter contre le chaos, il s'était chargé de récolter des informations auprès de ses collègues mages. Bien sûr, il échoua complètement et nous emmena sur une magnifique fausse piste. Il trouva un mage bretonnien, Guillaume Deschamps, qui n'avait rien à voir avec la lutte contre le chaos. Désespérés, nous l'interrogeâmes sur la destruction de reliques chaotiques, sai-t-on jamais il avait peut-être une idée. Sa méthode, fort originale, consistait à lier l'âme du démon à un sujet volontaire, et à procéder à un suicide rituel assisté. Il nous assurait de l'efficacité de ce rituel. Nous étions guère enchantés de sa suggestion, mais cela était tout de même un véritable plan de secours. Qui sait, je pourrais même convaincre Félix de se sacrifier, en insistant lourdement sur le caractère héroïque de son sacrifice. Cela me rendit le sourire pour un moment...

... De courte durée puisqu'il était l'heure de la tentative d'assassinat quotidienne des cultistes. Cette fois, nous fûmes attaqué par des badauds inconnus alors que nous traversions le marché. Ces gens arrêtaient net leurs occupations, et se mettaient maladroitement à nous frapper. Je remarquais vite un enfant au comportement particulièrement suspect non loin de nous. Une capuche en plein soleil, c'est toujours louche, croyez en un professionnel. Je mettais la main sur ce mystérieux gamin quand une brume sembla envahir mon cerveau. Je ne garde aucun souvenir des instants suivants. Une profonde douleur causée par une blessure sur le côté me réveilla. Félix était penché vers moi, et brandissait une épée ensanglantée. Je surpris son regard rempli de joie et de jubilation. Il assura bien sûr m'avoir sauvé de la domination d'un étrange mutant, mais je n'étais pas dupe. Je lui lançait un regard noir tandis que mes compagnons me remettaient sur pieds afin de rejoindre au plus vite notre auberge.

Cela assombri mon caractère, ce qui explique sans doute ma réaction lors de notre visite à la très noble Elisabeth Baern.

Ce n'est pas grave. Il est dur de résumé le scénario car c'est surtout une succession de rencontres.
Par contre, si tu veux des noms de lieux ou de PNJs, n'hésite pas à demander.

J'essaye de finir le résumé en free style, puisque j'ai arrêté de prendre des notes.