ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation
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 Armurerie.

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daidodji saburo
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MessageSujet: Armurerie.   Armurerie. Icon_minitimeDim 4 Jan - 16:45

Depuis la généralisation de la poudre noire, les armuriers d'Europe ont exploré plusieurs pistes pour améliorer l'efficacité des armes à feu portatives:

- La portée: fonction de la quantité de poudre, de l'âme du canon, du calibre. Evidemment, l'arme doit être portée par un homme adulte.
Il doit pouvoir également tirer avec l'arme et transporter les munitions.
Donc, les dimensions de l'arme (et donc son poids), son calibre ne sont pas extensibles à volonté.

- La précision: plus le calibre est petit et plus la précision est grande sur courtes et moyennes distances. En revanche, sur longues distances, le projectile perd de sa vélocité en fonction de son poids et de la charge de poudre utilisée.

- La cadence de tir: là, le travail s'effectue sur le système de mise à feu.
Evidemment, plus la cadence est élevée, plus le canon s'encrasse et chauffe.

Au milieu de XIXème siècle, on est arrivé à la limite du sytème. La poudre noire à tendance à encrasser dangereusement le canon. Le calibre d'une arme à feu ne peut pas descendre au-dessous de 11mm ce qui a un impact sur le poids de l'arme, les munitions transportées, les qualités balistiques, la portée, la précision. Il existe des armes de calibre inférieur mais il s'agit d'armes dont la durée d'utilisation et l'efficacité sont extrêmement limitées.
Les meilleures armes de l'époque sont celles du système Kropatschek à magasin tubulaire. Cadence de tir maximale: 10 coups à la minute. Portée précise: 450m. Poids de l'arme (pour un fusil): un peu moins de 4 kg. Le Kropatschek de l'armée française tirait des balles qui perçaient 10 cm de contreplaqué à 300m.

L'invention de la poudre sans fumée, à la fin du XIXème siècle a permis de faire un bond en avant. Finies les fumées qui noient le champs de bataille au bout de quelques minutes, les canons encrassés au bout d'une quinzaine de tirs. Maintenant, on peut réduire les calibres.
La meilleure arme du système de l'époque est sans doute le Mauser 98k.
Sa portée efficace est de 650m. Calibre: 7,92mm (la cartouche Mauser est une référence et elle sera copiée jusqu'à nos jours car les armes du système kalachnikoff utilisent des cartouches de type Mauser en 7,62mm). Almentation par chargeurs lames de 5 cartouches chacun (la manipulation qui permet de changer un chargeur prend quelques secondes à un homme entrainé et ça permet de conserver une bonne cadence de tir).
Les mitrailleuses se développent également puisque l'on a supprimé les problèmes d'encrassement.
D'autres problèmes apparaissent avec l'automatisation progressive des armes: la résistance à la chaleur.
Les armuriers, commencent à travailler sur les alliages d'acier.

A la veille du deuxième conflit mondial, les américains mettent au point la première arme indiviuelle efficace tirant en mode semi-automatique: le fusil Garand. L'avantage du système est que l'on supprime le verrou manuel avec lequel on engage la nouvelle cartouche et éjècte la précédente. Le tireur ne perd pas la visée par une manipulation. On gagne en précision et en cadence de tir. Le fait est que les forces d'infanterie américaines auront toujours une puissance de feu supérieure à celle de leurs ennemis sur le terrain. Le besoin en armes automatiques légères d'appui se fait sentir en combat rapproché, d'où le développement des pistolets-mitrailleurs (ils tirent des balles de pistolet car les alliages ne permettent pas à une arme de ce gabarit de tirer des balles plus puissantes). Il apparait également que la mitrailleuse est devenue un élément indispensable d'une escouade. Malgré l'infériorité de leur 98k sur les armes automatiques individuelles soviétiques et américaines, les fantassins allemands arrivent souvent à clouer leurs ennemis grace à la présence de la MG42 au sein d'une escouade. La pèrte ou la prise des mitrailleuses devient vite un enjeu majeur pour les chefs de section du monde entier. On ne compte plus les lieutenants qui se font tuer en voulant récupérer la mitrailleuse d'un mort. D'où la remise au goût du jour des grenades dès le premier conflit mondial ainsi que des lanceurs adaptés. Cocorico! Le premier lance-grenades est français. Il s'agit du tromblon VB...une sorte de boite de conserve contenant 300g d'explosifs. On le cale à l'aide d'un embout sur le canon du Lebel (seule arme pouvant résister aux vibrations du tir), on cale le fusil crosse au sol et l'on tire en ajustant à l'oeil l'angle et la distance. La balle de 8mm propulse le tout jusqu'à une distance de 800m. Ce petit mortier portatif et improvisé sera utilisé jusqu'en Algérie à la fin des années 50. Il donnera un avantage certain aux troupe qui s'en sèrvent pour la destruction de positions fixes ou le combat urbain. Depuis, bien sur, on a fait des progrès. Mais le principe du lance-grenades est resté le même.

Après le conflit mondial, des études effectuées par l'armée américaine révèlent que, le plus souvent, les fantassins ne commencent à se servir de leur arme individuelle qu'à partir du moment où ils sont en mesure de voir corrèctement l'ennemi. Les fusils sont utilisés, en fonction des cas, qu'à partir du moment où l'ennemi se trouve dans les 300m.
Conclusion: il faut une arme qui tire le plus de projectiles possibles, le plus précisément possible jusqu'à environ 300m. Au-delà, c'est du bonus.
Les armes de type Garand portent précisément jusqu'à 650m environ.
Plutôt que d'essayer de créer un mécanisme complêxe, lourd, coûteux et peu fiable qui permettra de tirer en rafales la cartouche Mauser de 7,62mm, on penche vers une réduction des calibres.
Le cahier des charges est le suivant:
le fantassin doit pouvoir tirer 100 cartouches de .22 long rifle en 1 minute.
Il doit pouvoir effectuer un tir précis et puissant jusqu'à 300m.
L'arme ne doit pas peser plus de 4 kg.
Et voilà le M-16. Le calibre ne respècte pas exactement le cahier des charges puisque la cartouche long rifle a été recalibrée en .223 (ou 5,56mm chez nous) pour des raisons techniques qui m'échappent.
On a conservé la cartouche de type Mauser pour les armes collectives et les armes de précision. C'était dans les années 50.

Depuis, on travaille sur les munitions et les systèmes de visée car, au plan mécanique, on est arrivé au bout du système.

A l'heure actuelle, dans une unité de combat américaine, le GV de base est armé d'un M-16, d'un PA et d'un lance-grenades adapté au canon du fusil. Il y a un mitrailleur par équipe de combat armé d'une mitrailleuse légère tirant la balle de 5,56mm et munie d'un chargeur tambour.
Chaque section compte au moins un sniper et une mitrailleuse de 7,62mm.
Chaque homme est équipé d'un système de communication individuel, de lunettes de visée nocturne, d'une lunette de précision escamotable pour le M-16 le cas échéant, de quelques grenades à main, d'un arsenal de grenades à fusil et de munitions spécifiques (traçantes, perforantes, normales). Une section compte également un ou deux hommes armés d'un fusil à pompe pour le combat urbain ou rapproché. Le chef de section dispose d'un système de communication par satellite et, éventuellement, d'un ordi portable avec GPS qui sert surtout pour la cartographie.

Voilà.

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daidodji saburo
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MessageSujet: ,   Armurerie. Icon_minitimeDim 4 Jan - 22:06

La Seconde Guerre Mondiale. Armes d'infanterie.

L'unité de base est le groupe de combat.
Dans l'armée française (qui fait référence en 1939 pour son organisation et ses tactiques), le groupe comprend 7 hommes, cinq fusiliers et deux servants de FM.
Les autres armées occidentales reprennent peu ou prou ce schéma. Parfois, les fusiliers troquent leur pétoire contre un pistolet-mitrailleur.
L'échelon suivant est l'escouade groupée autour d'une mitrailleuse en général.
La section compte plusieurs mitrailleuses, parfois un ou deux snipers, des lance-grenades quand il y en a.
Les communications sont gêrées au niveau de la compagnie.

Les Américains et les Soviétiques ajoutent à l'arsenal d'une compagnie des mitrailleuses lourdes.

La compagnie est l'unité tactique de base car c'est le niveau élémentaire de communication pour toutes les armées à l'exception de l'armée américaine qui donne des radios légères portatives à ses chefs de section.
Les mortiers, canons antichars, canons antiaériens se retrouvent au niveau du bataillon ou/et du régiment. Chaque compagnie possède un ou plusieurs infirmiers et brancardiers mais c'est au niveau du régiment que l'on trouve l'antenne médicale et les services, notamment de logistique.
Au-delà, la division est l'unité opérationnelle de base. Qu'elles soient blindées, mécanisées, motorisées, alpines, de cavalerie, d'infanterie,...les divisions sont des unités interarmes où se retrouve à peu près toute la panoplie des matériels.

Avec l'évolution du conflit, les armes portatives antichars vont apparaitre (bazzooka, panzerschreck, etc).
Au début du conflit, il existait dans certaines armées des fusils antichars (armes de gros calibres: 15mm à 22mm). Ces fusils vont surtout servir comme armes de snipers dans la pratique et disparaitre avec le temps.

A la fin de la guerre, les unités d'élite allemandes vont ajouter un échelon tactique au groupe de combat: l'équipe de combat composée de quatre hommes. Ils sont armés soit de fusils automatiques, soit d'une MG 42 (2 servants) et de deux armes individuelles (98k ou MP 40).

En tèrmes de souplesse tactique comme d'interopérabilité des systèmes d'armes, l'armée américaine et l'armée allemande sont clairement un cran au-dessus des autres. Les Américains grace à leurs systèmes de communication, les Allemands grace à leur système de commandement et leurs innovations tactiques. Les autres armées sont soit mal équipées, soit mal organisées, soit mal commandées, soit mal entrainées, soit plusieurs de ces facteurs ensemble.


Dans toutes les armées du monde à l'exception de l'armée américaine, l'arme de base est le fusil à répétition manuel.
L'arme la plus aboutie est le Mauser 98k. Le Lee-Enfield IV rèste une arme très appréciée. Le Mosin-Nagant des Russes et le Mannlicher-Carcano italien sont sans doute les plus mauvais fusils du conflit. L'Arisaka des Japonais a le mérite d'être fiable. Les autres pays utilisent majoritairement des armes du système Mauser. Les Français utilisent massivement les Berthier de la Première Guerre Mondiale...les MAS 36 n'équipant que peu de monde.

Les pistolets-mitrailleurs. Plus ou moins répandus suivant les nations. Les Français en ont très peu et tous de saisie ou d'importation. Les Japonais en ont également très peu. Les modèles sont légions. Le Beretta italien a bonne réputation. La MP 40 allemande est une arme corrècte. La Thomson américaine est lourde mais très fiable. La PPsh des soviets est sans doute la meilleure arme de cette catégorie: très fiable, bon magasin, facile d'entretien, bonne portée. La Sten anglaise n'a que des défauts sur le plan des caractéristiques...mais d'indéniables qualités par ailleurs: facile à entretenir, facile à dissimuler et à démonter, légère, peu de recul. Ce sera l'arme préférée des maquisards.

Les fusils-mitrailleurs ou mitrailleuses légères.
La MG 42 en version démontée est la meilleure arme du monde. Le FM français est une belle arme un peu meilleure que le Bren des Britanniques.
Les plus mauvais FM sont le Breda italien (et son imitation japonaise) et le FM américain.

Les mitrailleuses utilisées sont celles de la guerre précédente. Exceptions: la MG 42 sur pieds des Allemands (quand ils en ont car les Maxim de 14-18 sont encore en service...entre l'équipement théorique et la réalité, il y a souvent une marge), les mitrailleuses américaines (surtout la 12,7mm).

Autres armes: grenades, lance-grenades, fusils de précision (fusils d'infanterie avec une lunette), fusils antichars, armes détournées de leur utilisation principale (armes légères de DCA ou antichars) comme le Oerlikon de 20mm AA des Allemands qui aide bien à ouvrir les portes ou à découper les bidasses ennemis en morceaux (voir scène finale de Saving Private Ryan), armes de poing, armes blanches.

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