Chroniques saisonnières de l'Alliance du Mont Auxois

Après l'agression sordide que nous avons subit, il me faut constater la fragilité de notre frêle Alliance printanière.  J'ai donc décidé de consigner nos faits et gestes, afin qu'il reste une trace de nos actes comme de notre présence.
Une copie de ces chroniques restera disponible à la bibliothèque. L'original sera gravé dans la pierre. J'utiliserai le roc le plus dur, je le rendrai plastique comme l'argile et modèlerai des tablettes, auxquelles je donnerai la consistance de la cire. Tel un scribe de l'ancien empire, je retranscrirai nos faits et gestes sur ces tablettes, qui seront conservées en un lieu sûr connu des seuls sodales. Elles reprendront la solidité de la pierre. Si une partie de notre Alliance devait disparaître, que ces tablettes subsistent à l'usage des survivants, de nos héritiers ou de la première personne qui les trouvera.
Que personne ne se trouve aussi démuni que je l'ai été, quand l'Alliance où je suis né, Albaforis, ne fut plus.

Numérius de Bonisagus
Bibliothécaire de l'Alliance du Mont Auxois


1214-1221 : FONDATION


PRINTEMPS 1214

A l'issue de la réunion du Tribunal de Normandie, les futurs membres fondateurs de l'Alliance sont réunis par le doyen des Toques Rouges normandes, Evrard de Mercere : Numérius de Bonisagus, Ulric de Tremere, Léandre de Bjornaer, Grégorius de Flambeau,  Francesco de Jerbiton et Férion de Merinita.
Une mission nous est confiée : enquêter sur la disparition de Marc de Mercere, dit le Pèlerin Rouge, et de sa cargaison.
Une première piste nous conduit à un surprenant repaire de brigands : sur une colline infestée de fantômes, près du village d'Alise, nous avons trouvé une villa gallo-romaine nichée dans un Regio à accès restreint. Seul le porteur d'un pendentif antique et les personnes qui le suivent peuvent entrer ou sortir du Regio. Le chef des brigands, Laurent, se révèle être un noble local déchu de ses terres par un parent malhonnête pendant qu'il était en croisade.
Notre Alliance sera fondée ici, près de deux ans plus tard.

ETE 1214

Une nouvelle piste est explorée à l'abbaye de Fontenay.
L'enquête piétine. L'agonie du duc de Bourgogne, soigné à l'abbaye, occupe tous les esprits. Une puissante fée, le Roi Sanglier, semble s'opposer au duc. Un puits à l'eau miraculeuse est finalement découvert. Après quelques tergiversations entre Laurent et les sodales, voire un début de conflit d'intérêts, le duc de Bourgogne est sauvé.

AUTOMNE 1214

Rencontre avec deux sodales de l'Alliance Atrementum Renatus à Autun : Philippe d'Ex Miscellanea et Helios de Tytalus, qui font des recherches sur la Bourgogne antique.
Un potier au talent presque... diabolique est embauché. Associé aux sortilèges de Numérius, qui permettent de rendre la matière plastique, il pourra produire les outils délicats dont un laboratoire a besoin. La vente d’œuvres d'art et de produits manufacturés pourrait à terme devenir une ressource non négligeable. Néanmoins, soigner son esprit malade prendra plusieurs saisons. Grégorius utilisera l'eau miraculeuse de Fontenay pour le guérir.
Une médiocre source de Vis Mentem est découverte par Numérius, Grégorius et Francesco, malheureusement un peu loin de notre Regio pour que nous puissions la conserver à long terme.
Grâce à l'aide de Philippe et Helios, Férion a identifié le dieu celte dont le symbole orne les pendentifs permettant d'entrer et de sortir du Regio : Taranis. En échange, Numérius copie d'antiques documents pour Atrementum Renatus.
Nul ne sait comment, mais Férion trouve le temps d'aider Laurent, l'ancien chef des brigands, à récupérer son fief de Vitteaux.

HIVER 1214

Grégorius et Léandre découvrent une importante source de Vis Rego. Lors de la nuit la plus longue, un véritable tribunal de fantômes se réunit sur le sommet de la colline. Si un jugement satisfaisant est prononcé, un fantôme donne en compensation une pièce de cuivre qui s’avère être un pion de Vis Rego.
Nous aménageons le Regio et ses environs. Une palissade est érigée.
Nous constatons divers troubles à Montbard, une ville proche. La ville n'a plus de dirigeant officiel, suite à la mort du baron et de son fils à la bataille de Bouvines. Premières démêlées avec Vladimir de Tremere, de l'Alliance Superius. Deux bandes de malandrins s'opposent dans les bas-fonds de Montbard. Notre alliance finira par accueillir les survivantes de la coterie vaincue : des prostituées et des voleuses.
Le mystérieux "chevalier fée", alias Férion, commence à se mêler de politique et à enlever des enfants nobles - en commençant par l'héritière de Montbard, promise au couvent.
Entre deux extravagances, Férion découvre ce qu'il est advenu du Pèlerin Rouge : assassiné par un petit groupe de fanatiques surnommé "La Trinité". Les coupables sont châtiés, le corps de Marc repêché du puits miraculeux de Fontenay où il avait été caché, sa cargaison retrouvée par la même occasion et rendue à Evrard, à l'abbaye de Cunfin.
L'Alliance de Cunfin héberge, en plus d'Evrard :
- Hervé de Mercere, son élève, qui s'occupe des foires de Champagne ;
- Angelus d'Ex Miscellanea, spécialisé dans l'étude du Divin ;
- Célères de Bonisagus,  expert des mythes arthuriens ;
- Artorius de Bonisagus, son disciple ;
- et Éloi de Jerbiton, qui assure un lien entre l'Ordre et l’Église.
Grégorius a récupéré la relique du "Père", le chef de "La Trinité". Il en fera bon usage.

PRINTEMPS 1215

A l'initiative de Numérius, nous nous renseignons sur Lapis Crudus, une Alliance ayant connu un destin analogue à son Alliance natale, Albaforis : une soudain disparition.
Nous prenons contact avec l'Alliance Eboris, dans une boutique d'ivoire à Paris. Des informations sont échangées avec Mathieu de Jerbiton et surtout Marcus de Mercere, son chambellan.
Il faut chercher un certain Languidus de Merinita, qui prétend avoir été formé par un sodalis de Lapis Crudus... pendant son sommeil, dans ses rêves.
Nous redécouvrons l'Alliance perdue de Lapis Crudus : un miroir, au cœur de la forêt de Fontainebleau, permet à une personne d'échanger sa place avec l'un des habitants du Regio féerique où l'Alliance s'est réfugiée.
Nous négocions avec les trois sodales survivants : Somnifer de Merinita, Mnemon de Tytalus et Béranger de Bonisagus. Numérius et Ulric permettent à Somnifer et Mnemon de revenir de leur exil plus ou moins volontaire.

ETE 1215

Nous nous occupons de nombreux enfants. Deux descendants de bâtards royaux, étudiés par un érudit juif proche de Vladimir et tué par la trinité, sont recueillis. Le fils du duc de Bourgogne est échangé contre les otages enlevés par le Roi Sanglier, une puissante fée des environs.
Férion, sous la cape verte du chevalier fée, s'avère un expert en translation de juvéniles.

AUTOMNE 1215

Grégorius négocie, auprès de l'abbaye de Flavigny, un bail pour les terres de notre Alliance contre la relique du "père" de la trinité. Les vermines infestant la bibliothèque de l'abbaye et un livre étrange, emprisonnant l'esprit de ses lecteurs, sont détruits. Reconnaissants, les moines peuvent nous aider à défricher nos terres et exploiter nos coteaux.
Avec l'aide du potier, redevenu sain d'esprit grâce au puits divin de Fontenay, Numérius commence à agencer son laboratoire.

HIVER 1215

Notre Alliance officieuse s'organise petit à petit. Plusieurs bâtiments sont réhabilités à l'intérieur du Regio. Nous écrivons notre charte, après de longues discussions ponctuées d'un certamen.
Numérius finit d'installer son laboratoire.
Férion commence à installer un laboratoire commun, pour les membres de l'alliance comme pour les futurs invités.

PRINTEMPS 1216

Plusieurs d'entre nous étudient les livres offerts en récompense par les Mercere.
Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Nous continuons à aménager le Regio.

ETE 1216

Nous vaquons à nos occupations.
Léandre et Grégorius continuent de nouer des contacts avec des mondains, dans les milieux cléricaux et criminels - finalement pas très différents.
Comme à son habitude, Ulric survole la région sous sa forme de prédilection, le corbeau, afin d'établir des cartes pour nos futurs voyages.
Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Férion finit d'installer le laboratoire commun.

AUTOMNE 1216

La cité de Montbard se révèle décidément pleine de surprises. L'héritière enlevée par un prince fée, en fait Férion, semble maintenant promise au nouveau seigneur de Vitteaux. Profitant de son éloignement, un orfèvre nommé Philippe se fait élire prévôt. Une partie des bourgeois de la ville semble s'être rangée derrière lui et voudrait acheter une charte au duc de Bourgogne. Le succès de Philippe paraît bien soudain. Nous découvrons son secret : deux chats artificiels, construits il y a un millier d'années et capables d'influencer l'esprit malléable des mondains, l'aident... voire le manipulent. Ils se sont échappés d'une Alliance, Atsingani, qui les avait capturé pour les étudier.
Léandre, Ulric, Francesco et Férion décident de protéger ces étranges créatures, leur projet de développement urbain et universitaire pouvant avoir des retombées intéressantes pour notre Alliance.
Numérius et Grégorius ne découvriront l'existence des chats que quelques saisons plus tard, démontrant la nécessité de lire les rapports des autres membres.

HIVER 1216

Les membres de l'Alliance, dans un confort relatif mais croissant, peuvent se consacrer à leurs études hermétiques : recherche de nouveaux sorts, lecture de Summae, etc.
Amaël, le garde du corps de Férion, continue à enseigner le tir à l'arc aux servants de l'Alliance. Le comportement de ce demi-sidhe, brillant, adroit mais analphabète, surprend. Il apprécie la musique de Francesco, insiste pour assister aux réunions du Conseil mais part à l'énoncé de l'ordre du jour, protège Férion tout en le traitant comme son souffre-douleur... Les fées paraissent filles de la contradiction et du caprice.

PRINTEMPS 1217

Près de Semur, plusieurs membres de l'Alliance font la connaissance d'une réincarnation ou d'un descendant d'Hercules, aussi colossal que détestable, lors de circonstances plutôt sordides. Ce jeune serf nommé Hugues paraît en effet partager le destin tragique de son ancêtre. Attiré par le malheur, un démon convoite son âme. Les membres de l'Alliance choisissent de confier Hugues à Cunfin.
Lors de leur enquête, Léandre et Férion découvrent un nouveau Regio divin, un peu à l'écart de la cité. Au sommet d'une clairière, se dresse un pommier aux fruits dorés - ressemblant aux légendaires pommes des Hespérides. L'arbre se révèle être une source de vis Creo. Les fruits paraissent avoir également des propriétés curatives.
Amaël commence à se faire passer pour le "lieutenant des archers du roi". Il écume la région, en essayant de convaincre des gueux de rejoindre l'Alliance. Les prostituées et les voleuses de Montbard ont rejoint nos rangs, à la grande joie du demi-sidhe et de Francesco.

ETE 1217

Chacun se consacre à l'Alliance, à sa manière.
Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Férion invente le sort "Aegis du foyer".
Ulric continue ses explorations sous sa forme de corbeau, en quête de nouvelles richesses à exploiter. Le brigandage reste en effet l'une des principales ressources de l'Alliance, ce qui pose quelques problèmes éthiques à plusieurs d'entre nous - au premier rang Grégorius.
Ce dernier se rapproche du curé d'Alise, le village le plus proche de notre Alliance.

AUTOMNE 1217

Seul fait notable : Ulric semble avoir trouvé une mine d'étain abandonnée, à flanc de colline, entre une rivière et un monastère.

HIVER 1217

Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Thibault de Guernicus vient enregistrer notre Charte.
Férion lance le premier "Aegis du foyer".
A l'issue du conseil, la Charte est complétée et amendée en présence de Thibault. Un nouvel article prévoit une répartition des pions de vis collectés. En effet, nous disposons maintenant de plusieurs sources : Rego, Mentem et Creo, sans compter l'extraction de vis Vim. Chaque membre de l'Alliance reçoit 3 pions de vis Rego, 2 pions de vis Mentem et 1 pion de vis Vim.
Le Mont Auxois n'est plus un simple campement de mages hétéroclites mais une Alliance officielle. Nous ne mesurons pas encore à quoi nous expose cette reconnaissance.

PRINTEMPS 1218

La mine dénichée par Ulric révèle ses richesses et ses secrets.
Nous commençons à extraire du métal. En déblayant les tunnels, nous découvrons les traces de plusieurs prédécesseurs. Le gisement a été exploité puis abandonné de nombreuses fois dans le passé. Dans une des galeries, un étroit passage mène à une cavité secrète, utilisée comme nécropole il y a au moins un siècle. Un des mineurs, qui semble avoir le Don, a dérobé le contenu d'une niche. Hélas, une créature magique aquatique veille jalousement sur les lieux. Le vol l'a réveillée : l'eau de la rivière voisine monte de plus en plus rapidement. Nous échappons de peu à la noyade. La créature doit être apaisée par un sacrifice ou il faudra fuir et abandonner la mine. Ulric met fin aux tergiversations et abat le profanateur.

ETE 1218

Nous apprenons la disparition de deux de nos brigands. Lors de l'un de ses allers-retours entre le Mont Auxois et notre mine, sous sa forme habituelle de corbeau, Ulric échappe de peu à un attentat. Un archer le prend pour cible alors que des vents contraires l'empêchent de s'échapper. Ulric prend soudain l'apparence d'un minuscule moineau et se laisse porter : au lieu de le ralentir, la bourrasque l'emporte loin du danger.
Ces attaques n'étaient que la première étape d'un plan savamment orchestré. L'Alliance itinérante d'Atsingani, désireuse de récupérer les chats de Montbard, nous assaille. Nous essayons de contre-attaquer après avoir découvert l'emplacement de son convoi. La dirigeante d'Atsingani, Viviane d'Ex Miscellanea, semble deviner toutes nos manœuvres Les autres membres d'Atsingani se révèlent tout aussi redoutables : le puissant Jacques de Flambeau utilise la magie pour améliorer ses talents de combattant et un mystérieux Bjornaer manipule les vents tout en se jouant des flèches d'Amaël. Une tentative de conciliation - ou d'intimidation - à l’Église de Montbard, échoue. Jacques mène les servants d'Atsingani à travers les rues de la ville, pour retrouver les chats. Nos tentatives de l'arrêter ne font que le ralentir : le bougre n'hésite pas à augmenter sa taille pour écarter les obstacles mis sur sa route. Tandis que le Bjornaer entrave Léandre, Amaël parvient à prévenir Philippe l'orfèvre et les chats. Les créatures s'enfuient en passant à travers les murs. Amaël, Philippe et sa famille s'échappent par les toits et trouvent refuge dans la cave d'un voisin.
Le village d'Alise est lui aussi attaqué. Ulric, posté en sentinelle au Mont Auxois, fait sonner la cloche de l’Église pour rassembler la populace et l'évacue... dans notre Regio.
Tous les guerriers d'Atsingani étant occupés à Montbard ou à Alise, Férion profite de l'occasion pour saboter leur convoi. Il endort les femmes, les enfants et les vieillards et commet toutes les déprédations possibles et imaginables. Enfin, il enlève deux enfants, pour remplacer les brigands assassinés. Les pouvoirs de Viviane paraissent avoir une limite : elle ne peut prévoir le comportement erratique de notre fils de nymphe.
Malgré les pertes subies, nous sortons victorieux de cet affrontement - ou plutôt, Atsingani a échoué et nous avons survécu. Nous avons maintenant de puissants ennemis, vassaux qui plus est de l'Alliance Montverte... peut-être la plus influente et la plus agressive des Alliances du Tribunal de Normandie.

AUTOMNE 1218

En quête d'alliés comme de nouveaux textes de laboratoires, nous nous rapprochons de l'Alliance d'origine de Férion : Nidi. Nous négocions avec Micropedus de Bjornaer, le dirigeant de cette petite alliance, qui milite pour que les mages cohabitent avec les mondains : la “ stratégie du coucou ”. Nous faisons également la connaissance de Régulus de Merenita, dit le Roi des abeilles, l'ancien maître de Férion, et de Luna de Bjornaer, apprentie de Micropedus qui vient tout juste de passer le gant. Elle assume plus ou moins bien son animal cœur - le rat.
L'alliance semble prospérer, grâce à la complicité du baron local, traité d'égal à égal par les magiciens. Un autre membre de l'ordre est présent : Jérôme de Jerbiton, de l'Alliance Confluensis, qui s'occupe des relations entre les magiciens du Tribunal et la noblesse. Les progrès de Nidi l'intéressent.
Nous obtenons l'accès à la bibliothèque de Nidi, pour recopier des textes à un taux préférentiel. Jérôme nous promet une récompense de son côté, contre un petit service. Nous accompagnons deux chevaliers du baron à un grand tournoi, organisé par Hugues de Lusignan. Sur place, il faut en fait protéger un autre concurrent, un certain Gaston. Celui-ci doit sans doute jouer un rôle dans les plans de Jérôme.
Les chevaliers et leurs suites sont venus en nombre. Les curieux ne manquent pas. Nous rencontrons même Roger de Tremere, prodigieux jouteur et champion de Montverte. Nous veillons sur Gaston. Numérius doit calmer un irascible voisin du jeune nobliau, excédé par ses succès nocturnes avec la gent féminine. Les esprits paraissent s'échauffer plus que de raison. Un Tytalus anonyme peut être la cause de cette agitation. Fausse piste. Grégorius décèle l'origine du phénomène : une Aura démoniaque, perceptible seulement la nuit. Elle provient d'un Regio, créé par les massacres commis sur un antique champ de bataille. Une nouvelle manipulation de Férion convainc Hugues de Lusignan à renoncer au tournoi et à partir en terre sainte.
L'alliance obtient de nombreux summae.

HIVER 1218

Retour au Mont Auxois des magiciens partis collecter des summae. Francesco, d'excellente humeur, fête leur retour avec de nouvelles chansons. En l'absence de nouvelle attaque d'Atsingani, il semble avoir passé la saison précédente à prendre du bon temps avec les anciennes prostituées de Montbard...
Férion lance le sort "Aegis du foyer".
Pendant le conseil, nous discutons d'un éventuel rapprochement avec une alliance suzeraine. Laquelle nous offrirait la vassalité la moins contraignante, voire la plus profitable ?  Numérius penche pour Lapis Crudus mais reste minoritaire, Confluensis est longuement évoquée. Francesco plaide pour un rapprochement avec l'alliance de Florum : nous n'avons jamais eu de contact avec celle-ci, mais elle jouit d'une flatteuse réputation parmi les Jerbitons.
A l'issue du conseil, chaque membre de l'Alliance reçoit 1 pion de vis Creo.
La plupart des sodales consacrent les mois les plus froids de l'année à l'étude.

PRINTEMPS 1219

Numérius invente un nouveau sort, afin de rendre malléable un lingot ou un objet de n'importe quelle matière. Destiné à élargir la production de Gauthier, le potier de l'Alliance, "Objet en Argile visqueuse" trouve immédiatement une application surprenante : Amaël se fait confectionner des armes en os afin d'apprendre l'escrime à Férion. Après avoir manqué perdre la vie à plusieurs reprises, celui-ci finit par trouver un professeur moins violent en la personne de Manuel.
L'alter-ego du chevalier fée a fort à faire, puisqu'il doit également s'occuper du fils de duc de Bourgogne, revenu parmi les hommes après avoir élevé à la cour du Roi Sanglier.
Les sodales essayent d'améliorer l'éducation des enfants de l'Alliance. Gauthier prend des apprentis.
Grégorius a choisi l'emplacement de son futur laboratoire, à la frontière du Regio. Il propose de réparer le système de chauffage des bâtiments du Regio, l'hypocauste, en créant un objet magique : une baguette de laiton capable d'ensorceler un cercle de pierres, afin qu'elles émettent de la chaleur tant que leur disposition n'est pas dérangée.

ETE 1219

Plusieurs membres de l'Alliance participent à la foire de Provins, pour négocier des pions de vis ou obtenir des informations. Divers représentants de l'Ordre d'Hermès se sont mêlés aux mondains. Hervé de Mercere, secondé par Eric de Guernicus, organisent les échanges entre mages. Grégorius a notamment besoin d'un pion de vis Ignem afin d'enchanter sa baguette de laiton. Numérius envisage de lier un familier, l'opération nécessitera quantité de pions de vis Muto, Animal ou Vim. Surtout, il désire obtenir des informations sur son alliance d'origine, Albaforis, et contacter les anciens alliés de celle-ci voire le Tribunal de Provence lui-même. Il rencontre Nicolas de Mercere, qui peut effectivement l'aider. Nous convenons également avec Eric d'une visite ultérieure de son alliance, Florum. Celle-ci ferait peut-être un aussi bon suzerain que Confluensis.
Parmi les marchandises proposées à la vente, au milieu des tonneaux de vins et des ballots de tissu : une authentique licorne !  Trois mercenaires allemands l'ont capturée et veulent la mettre aux enchères. L'annonce sème le trouble. Hervé et Eric sont vite dépassés par la situation.
William de Tytalus, autre membre de Supérius, profite de l'occasion pour tenter de monter les mages présents les uns contre les autres. La taciturne Runild de Tremere, membre du conseil intérieur de Montverte, paraît la mieux placée pour s'emparer de la licorne. Plusieurs mondains s'intéressent aussi à la bête, quelques marchands, un pauvre tanneur désireux de soigner sa fille malade, et même l'évêque de la ville,  Josselin.
Certains membres de l'Alliance veulent libérer la licorne. D'autres ne voient en elle qu'un intriguant sujet d'étude, ne méritant pas de prendre trop de risques. Numérius, toujours heureux de tester ses talents, soigne l'enfant fille du tanneur à sa manière.
Une troupe de romanichels vient compliquer encore la situation. Nous découvrons qu'une des leurs, une petite fille, a été enlevée par les mercenaires allemands et leur permet sans doute de maintenir la licorne en captivité - les rumeurs sur l'inclinaison de ces bêtes pour les vierges se révèlent exactes.
Grâce à une diversion des gitans, nous faisons finalement sortir la bête de la ville pendant la nuit... avec pertes et fracas. Ce nouveau tour du chevalier fée est peut-être celui de trop. La jeune gitane enlevée est récupérée par sa famille. Blessée par ses fers, fiévreuse, elle doit être amputée d'un pied par Numérius. Les romanichels veulent nous récompenser. Nous débauchons l'un des leurs, Angelo : l'Alliance a toujours besoin de personnel.
Un pion de vis Rego a été échangé contre un pion de vis Ignem. Numérius a obtenu 4 pions de vis Animal contre 3 pions de vis Rego et 2 pions de vis Mentem.

AUTOMNE 1219

Grégorius créé la baguette de réchauffement qu'il avait imaginé et fait réparer les hypocaustes de l'Alliance. Nous aurons chaud cet hiver.
Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance, pour le compte personnel de l'érudit, qui envisage maintenant de lier un familier. Il soupçonne ses souvenirs d'être faussés. Or, la corde d'argent tissé avec un animal magique pourrait libérer son propre esprit de toute influence extérieure. Après de nombreux calculs, il a déterminé qu'un crapaud serait le meilleur choix.
Férion continue à étudier le maniement des armes. Il ramène le fils du duc chez lui, de manière aussi soudaine que spectaculaire. Le duc de Bourgogne, moribond, est soulagé de retrouver son héritier. Il décède peu de temps après, l'âme en paix.
Désoeuvré, Amaël a repris en main les brigands avec l'aide d'Angelo.

HIVER 1219

Férion se promène partout avec une épée à la ceinture. Sa parentèle fée paraît insister pour qu'il se comporte comme un prince. Il n'oublie pas cependant qu'il reste un mage : il trouve le temps de terminer son propre laboratoire et de lancer le sort "Aegis du foyer".
Numérius accapare le summae "De la faune". Il réunit un maximum d'informations sur les batraciens, mettant à contribution les autres sodales - notamment Léandre de Bjornaer.
Le conseil prépare l'ambassade de l'année prochaine à Florum.
Nous apprenons que le prochain tribunal aura lieu en été 1221 au Palais de l'Araignée - justement l'une des alliances vassales de Florum.

PRINTEMPS 1220

Plusieurs membres de l'Alliance sont appelés par leur maison.
Ulric part en mission, sans doute pour le compte de Roger de Tremere, champion de Montverte et actuel détenteur de son sceau.
Léandre participe à un rassemblement de Bjornaers. Il revient avec des renseignements sur les crapauds pour Numérius - et semble s'être lié d'amitié avec un certain renard.
Pendant ce temps, Grégorius reprend contact avec les étranges chats mécaniques de Montbard. Les créatures veulent attirer à eux les esprits les plus brillants et même fonder une université. Ils peinent cependant à comprendre la société mondaine de notre époque. Notre Flambeau essaye de les éclairer.
Numérius et Manuel extraient du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Une naissance parmi les serviteurs égaye la saison.

ETE 1220

Une ambassade composée de Numérius, Grégorius, Férion et Léandre se rend à Gand, dans les Flandres, pour découvrir l'alliance suzeraine de Florum et nouer de fructueuses relations. Florum siège dans une gigantesque ferme, bâtie autour d'un champ de lin, qui aurait débordé sur tout un quartier de la ville. Les bâtiments sont dédiés à diverses activités artisanales comme le tissage ou la teinture. Nous avons rendez-vous avec l'un des prête-noms de l'alliance, comme convenu l'année dernière avec Eric de Guernicus. Nous sommes ensuite accueillis par le dirigeant de Florum, un colosse sûr de lui, Rhesus de Verditus. Les négociations commencent. Rhesus et Calvinus de Jerbiton se montrent compréhensifs et nous exposent leur ambitieux projet : ressusciter l'antique Tribunal de Lotharingie, qui regrouperait l'Est du Tribunal de Normandie et  l'Ouest du Tribunal du Rhin, voire une partie du Tribunal provençal. Les règles de ce nouveau Tribunal seraient moins barbares que celles qui prévalent en Normandie.
Notre ambassade rencontre également deux autres membres de Florum. Tout d'abord Alroy de Flambeau, le champion de l'alliance, un vétéran du Levant que les plans de ses alliés laissent sceptique. Puis Prunellie de Merinita, fervente partisane du Tribunal de Lotharingie et de la paix entre fées, mages et mondains. Elle nous explique l'origine de l'Aura féérique de Florum : dans les Flandres, les fées coexistent aussi bien avec les mondains qu'avec le christianisme. Les cloches des églises auraient été forgées par le petit peuple - d'où l'entremêlement ou la superposition d'auras différentes. Grégorius et Numérius sont fascinés par ses recherches.
Florum se montre intéressée par un vassal situé sur les frontières occidentales de la Lotharingie. Nos ambassadeurs sont l'objet de maintes prévenances. L'alliance est opulente. Rhesus propose même de l'aide à Numérius : certains des vassaux de Florum pourraient apporter le repos à l'âme tourmentée qui le suit.
Alroy, quant à lui, paraît vouloir nous tester : il nous demander de chasser le dragon qui menace le port de Bruges, tout proche. Un jeune membre de Florum va nous servir de guide : Isabelle de Mercere. Les ambassadeurs sont également rejoints par Francesco.
Férion, Francesco et Isabelle suivent la piste des séides du dragon, qui ont menacé les autorités. Ils découvrent que ces deux pêcheurs danois ont réveillé inopinément une monstrueuse tortue, de la taille d'une île. Le dragon serait à l'origine du raz-de-marée de 1134, qui avait permis à Bruges de  disposer d'un accès direct à la mer du Nord. Il demande sa récompense : des tombereaux de richesses.
De son côté, Numérius cherche son familier. Léandre l'aide à capturer le crapaud qui règne sur les canaux de Bruges.
Le dragon-tortue peut être endormi. Férion comme Francesco maîtrisent le sort adéquat, "Appel de Morphée". Mais il faut affaiblir la résistance du monstre, en lui offrant une partie de ce qu'il exige. Après des heures d'intense réflexion, Grégorius et Numérius arrivent à couvrir une barque de gravillons changés en pierres précieuses - pour la journée. Férion et Francesco réussissent à endormir la bête. Grâce à ce succès, les dernières réticences d'Alroy sont levées, à la grande joie des ambassadeurs.

AUTOMNE 1220

Retour de notre ambassade au Mont Auxois. Férion est resté à Gand pour formaliser le serment de vassalité avec Florum, qui sera proposé au conseil cet hiver. L'issue du vote ne laisse cependant plus de place au doute, Francesco, Léandre, Férion et Grégorius s'étant prononcé en faveur de Florum.
Numérius a baptisé son crapaud Ruben. Il extraie du vis de l'Aura magique de l'Alliance, avec l'aide de Manuel : se lier à Ruben va nécessiter de nombreux pions de vis

HIVER 1220

Férion revient au Mont Auxois, accompagné de trois membres de Florum, Isabelle de Mercere, Eric de Guernicus et Prunellie de Merinita. Il a juste le temps de lancer "Aegis du Foyer". Isabelle récolte le vis Rego à la place de Francesco. Ses connaissances juridiques font merveille.
Prunellie n'est pas venue les mains vides : elle offre un tractatus de Creo à la bibliothèque de l'alliance. Elle s'enquiert des relations entre fées et mondains dans les environs et regrette leur détérioration - notamment les enlèvements d'enfants à répétition.
Eric et Isabelle s'intéressent autant à la défense du Mont Auxois qu'au potentiel commercial des oeuvres de Gauthier, notre potier. Ils sont enchantés de ce qu'ils découvrent.
A l'issue du conseil, le serment de vassalité est entériné. Isabelle rejoint officiellement l'Alliance du Mont Auxois, notamment pour développer le commerce par voie de terre, entre la Mer du nord et la Méditerranée. Le brigandage doit être limité, au grand dam d'Amaël et Angelo.
Chaque membre de l'Alliance reçoit 1 pion de Creo, 1 pion de Mentem et 1 pion de Rego.

PRINTEMPS 1221

Un de nos fermiers, Raymond, a disparu. Cet ancien serf en fuite s'était installé au Mont Auxois avant même l'arrivée des sodales. Béatrice, son épouse, sollicite Amaël. Le demi-sidhe est considéré par la plupart des mondains de l'alliance comme leur chef. Epaulé par Angelo, le romanichel devenu son second, il organise les secours et enrôle comme à son habitude Férion et Francesco. La piste de Raymond est encore fraîche. Parti à la recherche de truffes malgré la pluie battante, le paysan semble avoir découvert un trésor.
Amaël et Francesco tombent d'accord : Raymond a dû dépenser le magot dans la ville la plus proche, Montbard. Férion finit en effet par le découvrir dans une hostellerie tenue par des moines.  L'origine du trésor reste en revanche mystérieuse. Rapidement, les cadavres s'accumulent. L'aide d'Isabelle s'avère indispensable pour dénouer cet écheveau complexe.  
A l'origine, des marchands marseillais ont fait appel à un usurier juif de Montbard, Zamir, pour obtenir un prêt en pièces gênoises contre une forte avance. Zamir a pris une assurance auprès de son oncle, pieux notable que les sodales ont déjà rencontré. Mais, en manque de liquidités, le jeune usurier a tenté de tout garder pour lui. Zamir a donc simulé une embuscade : son homme de main a abattu les spadassins de bas étage chargés de convoyer l'or et caché le trésor, le temps de faire jouer l'assurance... Mais Raymond a découvert le coffre sous un chêne, un jour de pluie. Comprenant que quelqu'un dilapidait son trésor, l'homme de main s'est persuadé de la trahison de son commanditaire et a exécuté Zamir.
Finalement, à force d'intrigues, de manoeuvres et de cambriolages, chacun reçoit son dû avant qu'une émeute n'emporte le quartier juif. Au passage, les relations entre le bourgmestre de Montbard et son créancier juif s'améliorent quelque peu.
Pendant ce temps, Numérius lie son familier : le crapaud Ruben.
Les autres sodales se préparent comme ils peuvent aux épreuves qui les attendent : le tribunal aura lieu la saison prochaine, au Palais de l'Araignée.

ETE 1221

Avant d'assister au Tribunal, tous les membres de notre jeune alliance sont invités à Confluensis, principale alliance des maisons Mercere et Guernicus en Normandie. Ses bâtiments se dressent sur une fleur gigantesque, au cœur des marais de la péninsule du Contentin, et sont protégés des mondains par le brouillard et des courants contraires.
Nous sommes bien reçus et conviés à profiter de la bibliothèque. Lors d'une discussion avec Proctor de Guernicus, dirigeant de Confluensis et président des Quaesitors de Normandie, nous comprenons ce que cachait cette invitation. En tant qu'amis de Lapis Crudus, l'un d'entre nous aurait pu permettre à Somnifer de Merinita de participer au Tribunal et de postuler au poste de praeco. Or l'impossibilité de déterminer le plus ancien des mages de Normandie laisse vide la présidence du Tribunal - et donne davantage de pouvoirs à Proctor.
Ce dernier nous informe qu'Atsingani a porté plainte pour privation de ressources magiques - les fameux chats de Montbard. Férion se montre un peu trop insouciant. Le Tribunal refusant de considérer ces chats mécaniques comme des créatures magiques intelligentes et indépendantes, un Certamen doit nous départager. Malheureusement Ulric de Tremere, notre champion, le perd : Atsingani est officiellement propriétaire des chats.
Lors des audiences un nouveau candidat au titre de primus de la maison Tytalus se présente. Prophyrion de Tytalus cherche une alliance pouvant l'accueillir. Nous lui offrons l'hospitalité.
Le tournoi chargé de répartir les maigres ressources du Tribunal se déroule. Nos champions se classent honorablement, notamment grâce aux efforts d'Ulric de Tremere et Grégorius de Flambeau.
L'exploitation d'une surprenante source d'Animal, près du Morvan, nous est concédée jusqu'au prochain Tribunal.

AUTOMNE 1221
Grégorius extrait du vis de l'Aura magique de l'Alliance, pour son propre usage.
Férion écrit un Tractatus de Théorie magique: sa vision originale est mise en valeur par un style très fluide.
Il trouve également le temps de récolter le mélancolique vis Mentem de la source du Hurlement des Vents. Le conseil devra se prononcer sur l'échange du secret de cette source contre des ressources magiques - l'Alliance Atramentun Renatus aurait plus de droits que nous, compte tenu de sa plus grande proximité.
Les autres membres de l'Alliance se consacrent à leurs études.

HIVER 1221
Férion lance "Aegis du Foyer".
Isabelle récolte le vis Rego lors du jugement des fantômes.
Grégorius continue à extraire du vis de l'Aura magique de l'Alliance.
Numérius étudie le Tractatus écrit par Férion et paraît fasciné par les résultats obtenus par le Merinita.
A l'issue du conseil, chaque membre de l'Alliance reçoit 1 pion de vis Rego.

1222 - ? : CONSOLIDATION


PRINTEMPS 1222

Le demi-frère d'un de nos servants, un jeune garçon aux pieds en sang, vient quémander l'aide de son aîné. Amaël, Férion et Grégorius, bientôt rejoints par Léandre et Francesco, partent aussitôt enquêter. Ils reviennent avec une extravagante histoire d'une païenne victime, il y a quelques décennies, d'un curé concupiscent. Après avoir fuit au plus profond un antique Regio féérique, elle a essayé de ressusciter un ancien culte chtonien. Une occasion s'est enfin présentée, bien plus tard : un chasseur, le père de notre enfant en détresse, s'est perdu dans le Regio et est tombé sous son influence pernicieuse.
La sorcière a créé, grâce à de l'argile magique, une nuée de petits homoncules. Ces malicieuses marionnettes absorbent la force des êtres vivants pour rendre les champs plus fertiles... tout en affaiblissant l'Aura divine du village. Parmi les victimes des homoncules figure le rejeton d'un puissant loup féérique, furieux contre le village !  La païenne vengeresse a également manipulé des villageois ou pris leur forme, et invoqué un puissant élémentaire de pierre, avant d'être vaincue par nos mages. Ces derniers ont récupéré au passage de nombreux pions de vis Terram. Amaël n'a récolté que des plaies et des bosses. Férion a enfin rendu tous ses esprits au chasseur.
Pendant ce temps, Numérius et Manuel ont extrait du vis de l'Aura magique de l'Alliance.

ETE 1222

Toujours tourmenté par le fantôme de son parens, et désormais persuadé que celui-ci a voulu s'emparer de son âme, Numérius se rend chez l'autre vassal de Florum, la décrépite Requies Aeterna. Les mages de cette alliance pourraient aider Tibéria de Bosinagus à trouver le repos éternel auprès de Dieu. Manuel l'escorte, ainsi que Grégorius, Léandre et Francesco.
Requies Aeterna se situe au nord de Paris et d'Elboris. Le passé de cette petite alliance se révèle rien moins que glorieux. Il y a un siècle, un groupe de prêtres et de sorciers, les Donatores, ont sauvé le nord-est de la France envahi par des hordes de morts-vivants. Cette action d'éclat a attiré l'attention de l'Ordre d'Hermès. Les Donatores ont rejoint la maison Ex Miscellanea et fondé Requies Aeterna en 1123. Souvent accusée par les quaesitors de continuer à entretenir des liens avec l'Eglise, l'alliance se niche dans les souterrains d'un ancien monastère, dont il ne reste plus guère que des ruines à la surface.
Ayant exorcisé toutes les âmes en peine des environs, les Donatores se sont éparpillés à travers l'Europe. Seuls deux mages veillent encore sur les archives de Requies Aeterna : le très vénérable Eulogius d'Ex Miscellanea et son filius, beaucoup plus jeune et moins enthousiaste, Henry d'Ex Miscellanea.
Venus chercher une aide hermétique, nos mages trouvent surtout d'épineux problèmes politiques.
Pour commencer, Eulogius, vu son âge canonique, pourrait être le meilleur candidat au poste de praeco du Tribunal.
Plus grave, un légat du Pape prétend visiter Requies Aeterna. Francesco l'intercepte et discute avec lui : le légat, très persuasif, propose aux Donatores - comme à tous les mages hermétiques recensés par Rome - de dévoiler l'existence de l'Ordre d'Hermès au grand jour et de rejoindre l'Eglise en tant que nouvel ordre monastique. Bien sûr, il faut abandonner toute référence à un dieu païen. Grégorius est tenté. L'alliance de Cunfin, prévenue, avoue avoir déjà été contactée.
Enfin, Eulogius apprend à Numérius que Tibéria n'est pas un fantôme, mais un esprit désincarné, sans doute après un puissant rituel. La nuance est de taille, la magicienne ne peut être considérée comme morte, même si son corps a été détruit. Le jeune Bosinagus comprend alors que les vieux mages d'Albaforis, son alliance natale, ont voulu quitter le monde matériel pour se rapprocher de Dieu, en suivant à leur manière la religion cathare - devenir Parfaits, dans tous les sens du terme. Mais dans ce cas, pourquoi les souvenirs de Numérius et de Manuel ont-ils été modifiés ?  Une seule explication : l'intervention d'un tiers, ou la trahison d'un des membres d'Albaforis, désireux de faire main basse sur les fabuleuses richesses de l'alliance pyrénéenne.

J'ai poursuivi les chroniques jusqu'au dernier scénario.
J'espère ne pas m'être trompé dans les noms des mages, repêchés sur Internet...

It's ok !