ancienne Association Salonaise des Jeux de Simulation Amicale se réunissant le samedi pour jouer à des jeux de rôle, de plateau, etc. |
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| Sujet: Re: Résumés Dim 22 Aoû - 11:47 | |
| Purée, j'ai à peine fini l'avant-dernière séance. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Lun 23 Aoû - 23:48 | |
| JOURS 16 et 17Dans deux jours, le 18e jour du printemps, aura lieu la fête de Bren. Durant cette journée qui commémore la mort du dragon, Alasaril le Margrave autorise tous les habitants à aller chasser dans la forêt de Liffraie - escortés par des soldats elfes pour les protéger des ifriers. En fin d’après-midi, les chasseurs présentent leur plus belle prise dans la cour inférieure de Fort-Greifstark. Alasaril Le Margrave désigne alors le vainqueur, en général celui qui a affronté la bête la plus féroce. Celui-ci gagne le titre de « seigneur Bren » pour le reste de l’année. Sa proie est servie le soir-même à la table d'Alasaril du Margrave, à laquelle dîne le chasseur accompagné de ses proches. L’actuel « seigneur Bren » est bien connu des aubergistes : Turdan, le meilleur sicaire de Carmichaël et actuel videur de l'Auberge du Pont ! Va t-il conserver son titre ? Un de nos aubergistes, avec la complicité des ifriers peut-être, va t-il lui participer au concours ? En fait... Non. Pas du tout. Les aubergistes ont bien d'autres choses en tête. The Race of Potames.Pour commencer, Gretella est venue parler affaires avec l'alchimiste et brasseur de l'auberge. Pour préserver leurs excellentes relations, Sigmund a été contraint de lui accorder une entrevue. Là, maintenant, tout de suite. Les nuits de Gretella sont parfois bien remplies par les leçons données à un certain jeune serveur demi-elfe. Et ses journées, par ses activités de marchande et de guildmestre. Un matin, quand elle s'était plainte de sa fatigue, Abigaël lui avait offert un verre de Rouge Potame. Depuis, ça va mieux ! La demi-elfe, ravie, a pris goût au fameux breuvage stimulant de Sigmund. La boisson fait des merveilles, elle n'a jamais été aussi en forme. Si elle pouvait en vendre à Wolfram, le tisserand, elle se ferait une fortune ! Le nain pourrait encore plus exploiter ses ouvriers ! Certes, vu le coût de cette préparation alchimique et la pingrerie proverbiale de Wolfram, le jeu n'en vaudrait sans doute pas la chandelle... Aucune marge. Le Rouge Potame n'est donc pas destiné aux gueux. Mais... Gretella est justement la spécialiste locale du commerce de produits de luxe. Certes, elle vend plutôt des spiritueux, mais pourquoi ne pas se diversifier ? La bourgeoisie de Brenhaven a bien besoin d'une boisson énergétique ! Elle a entendu parler d'une nouvelle drogue qui fait fureur, mais qui laisse ceux qui en abuse dans un état léthargique... Le Rouge Potame peut compenser ! Ou offrir une alternative à ceux qui veulent faire la fête jusqu'au bout de la nuit ! Bref, l'ambitieuse marchande parle, parle, parle encore, et propose finalement une association. Elle voit les choses en grand. Il faut faire de la publicité. Pourquoi ne pas subventionner un champion lors de la principale fête de Brenhaven ? Mais non, pas la fête de la Bière ! Enfin ! La course de Potames ! Les yeux écarquillés, un rictus sur les lèvres, la tête ailleurs, Sigmund dit oui à tout, pour ne pas se fâcher avec une alliée - aussi inattendue soit-elle - et se débarrasser d'elle le plus vite possible. Dans quoi s'est-il engagé ? Il verra ça plus tard... The Baths of Brenhaven.Car la veille, Ambrosia avait demandé de l'aide à son ami Klaus, ancien aventurier, héros de la guerre contre le Nécromant. Elle souhaitait diligenter une enquête sur d'étranges allées et venues dans les Bains. Le patron de l’Auberge de l’Épée sait qu'une certaine partie de son personnel s'épanouit dans les intrigues et les coups tordus... Il lui délègue donc cette tâche. Sigmund se demande si, à ce rythme, tout le Conseil des Huit va débarquer à l'auberge pour lui demander un service ! Mais cette demande offre une belle opportunité de se réconcilier avec Ambrosia. Les relations entre les aubergistes et la tenancière des Bains s'étaient rafraîchies ces derniers temps : elle avait cru comprendre qu'ils préféraient servir les collaboratrices aux cheveux chamarrés que les résistantes mutilées. Et puis, le personnel de Klaus respecte la bougresse, Sigmund le premier. Il faut dire que sa réputation la précède ! Sa main gauche avait été mordue par son mari transformé en zombi par les sbires du Nécromant. Ambrosia l’a sectionnée d’un coup de hachoir pour éviter la contamination, avant de décapiter son époux. Ses cheveux en sont devenus blancs mais l’expérience n’a pas adouci son caractère, loin de là ! Les Bains de Brenhaven se situent dans le quartier de la rivière - la petite Waldine, qui traverse la cité - de l'autre côté de la Sylve. Morrigan, Sigmund et Tanorivel préfèrent contourner l'incongrue zone forestière, infestée d'elfes. Ils ne fréquentent guère ces Bains - leur auberge dispose de ses propres baignoires, après tout ! Il faut bien admettre que ce petit palais de marbre, bâti par les nains, a de l'allure. Derrière ces murs, les hommes et les femmes se plongent dans des bassins d’un mètre de profondeur, séparés par des tentures. Des chaudières installées en sous-sol permettent de produire différentes températures d’eau. On prête des propriétés régénératrices à ce flux qui circule dans les canaux recouverts de runes naines. Ambrosia les reçoit dans son bureau, où ses clients viennent acheter les plaques d'argile permettant d'accéder aux Bains. Elle explique aux apprentis détectives qu'elle a surpris des allées et venus suspectes lors d'une de ses inspections. Si elle passe la majeure partie de son temps dans son bureau ou dans son logement - à l'étage au-dessus - elle fait régulièrement le tour des bains pour s'assurer que tout se passe bien, surveiller son personnel, effrayer les âmes sensibles discuter avec les clients... Et se détendre dans le bassin tiède. Elle s'est bien rendue compte que certains clients avaient l'air gêné en sa présence. Alors qu'ils avaient l'habitude de ma vieille carcasse, hein, ne ricanez pas, petits sacripants. Les soigneurs la fixait avec un peu trop d'insistance. Il y avait d'ailleurs une circulation inhabituelle entre les bassins et la salle de massage... Bref, elle sent que quelque chose ne va pas. Pardon ? Des massages un peu trop intimes ? Non, non, j'ai agité mon hachoir devant le dernier pourceau qui l'avait suggéré, il est parti en couinant, ça n'arrivera plus.Nos trois lascars doivent mener l'enquête. En milieu d'après-midi, ils se font passer pour des clients. Ils se déshabillent, rangent leurs vêtements dans les niches prévues à cet effet dans le vestibule, puis s'éparpillent dans les Bains. Tanorivel opte pour le voluptueux parcours impérial - du bain le plus froid au bain le plus chaud, puis le sauna, puis du bain le plus chaud au bain le plus froid, en prenant son temps. Sigmund nage dans le bassin tiède - un mètre de profondeur, c'est déjà pas mal pour un halfelin ! Intéressé par les chaudières de l'établissement, Morrigan se rend directement au sauna. Et se fait refouler par un client, qui le paye grassement pour qu'il aille se faire masser. Là, juste en face. Le nain comprend qu'il se passe quelque chose dans le sauna. Pourtant, derrière le client, un jeune homme un peu trop affable, il ne voit rien... Il insiste mais ne parvient qu'à obtenir une pièce d'or supplémentaire. La bourse que le client cache dans son ample chevelure semble bien pleine. Il se rend compte que les soigneurs profitent de la combine, puisque la salle de massage ne désemplit pas. Le maréchal-ferrant fait demi-tour et va prévenir ses amis. Quand ils reviennent, ils n'ont que le temps de voir le mystérieux client s'éloigner, accompagné d'un ami. Qui cache quelque chose sous son bras. Un sac ? Les aubergistes suivent les deux suspects. Qui vont se rhabiller, quittent les bains et remontent la rivière... vers l'ancienne église de la Flamme, sans se presser. Sigmund lève un sourcil. L'église sert de quartier général aux... Finalement, il n'y avait anguille sous roche, mais « rat » sous carrelage ! Il planifie avec Tanorivel un ambitieux détroussage. Ils filent dans une ruelle parallèle, pour ne pas se faire voir de l'Arbre Guet au milieu de l'avenue. Là, ils escaladent rapidement une bâtisse. Du toit, Sigmund lance un fumigène, Tanorivel saute, se précipite vers sa cible, s'empare du sac et se téléporte - grâce à son sorcelet, à la puissance multipliée par les sables rouges. Morrigan trouve le plan risqué - Tanorivel ne voit pas mieux que les autres dans la fumée - mais, à sa grande surprise, celui-ci se déroule sans accroc. Les deux « rats » sont mystifiés ! Les trois aubergistes jettent un coup d'œil sur le contenu du sac... Des fleurs ?! Tout ça pour des fleurs ? Morrigan et Sigmund se regardent. Les Bains ont été construit par les nains, comme les égouts. Les « rats » ont dû découvrir un passage vers le réseau souterrain, plus sûr que les bouches d'égout ou les fontaines. Où les fleurs ont-elles été cueillies ? Tout de même pas dans la Sylve ? Une tentative de pistage dans les égouts ne donne rien - des pieds nus sur de la pierre humide dans l'obscurité, difficile de déceler la moindre trace... Sigmund va donc demander de l'aide à Griseldis, la fillette qui connaît les égouts comme sa poche. Elle confirme qu'il existe un ancien puits de mine, sans doute le premier passage creusé par les nains, reliant les égouts au centre de la cité... C'est-à-dire à l'actuelle Sylve. Elle n'a jamais osé l'emprunter - comme les passages menant au château ou à l'abbaye. Elle accepte de les y conduire. Morrigan et Sigmund empruntent un antique escalier. Des traces de pas, boueuses, en descendent. Une fois arrivé à l'air libre, ils découvrent la Sylve – ou « Otsëwenù » en elfique – de l'intérieur. Cette forêt dense d’arbres d’essences féeriques s’étend sur un diamètre de cinq cents mètres au milieu de Brenhaven. L’air est chaud et humide, animé par une brise qui apporte des odeurs capiteuses de fleurs et agite doucement les arbres. Morrigan croit reconnaître des chênes, des ifs, des ormes, des frênes ou des bouleaux, mais plusieurs détails diffèrent. Les spécimens rencontrés sont plus allongés, plus noueux, ils semblent vibrer de vie. Dans le sous-bois, toutes les saisons ont lieu en même temps. Certains arbres sont en fleur, d’autres en fruit, ou nus avec leurs feuilles jonchant le sol, formant parfois de véritables mares végétales. Malgré leur jeunesse apparente, les troncs s’élèvent très haut et se perdent dans une mer de branchages aux frondaisons d’argent. Les rayons de soleil dessinent des traits de lumière teints par la canopée en vert émeraude, en jaune doré ou en rouge cramoisi. La Sylve renferme un pâté de maisons de la ville où la nature a repris ses droits. Les bâtiments n’ont plus la position qu’ils occupaient avant, comme s’ils avaient été mélangés et éparpillés négligemment sur l’ensemble de la forêt. Par contre, ils sont épargnés par le lierre, la mousse et les insectes, comme s'ils s'étaient retrouvés là la veille - alors que l’apparition de la Sylve date de sept ans. Le grondement persistant d’un torrent se fait entendre, tout proche, sans qu’il soit possible de le trouver. Cette forêt n'a rien de naturel. Morrigan est nerveux. Mais il découvre vite des fleurs analogues à celle cueillies par les « rats » ! Les fleurs viennent bien de là ! Mais pourquoi ? Qu'en font les « rats » ? Quand il en parle à Tanorivel, celui-ci grimace. Il sait à qui poser la question. D'ailleurs, Tobias était venu leur demander un service... Burglary at the apothecary's house.L'apothicaire était inquiet, lui aussi. Bien sûr, avec toutes ces rumeurs sur le retour du Nécromant, les patrouilles du guet qui avaient doublé, toute la ville de Brenhaven était saisie par l'angoisse... Mais lui se sentait surveillé. Ne sachant à qui demander de l'aide, Tobias avait discuté de ses soucis avec sa jeune épouse, qui l'avait orienté vers ses amis. Tanorivel, ancien soupirant de la jeune épouse en question, était tourmenté. N'avait-il pas oublié son premier amour un peu vite, dans les bras de Gretella ? Il sauta sur l'occasion de revoir Birgit et promit d'aider Tobias. Du reste, les aubergistes se sentaient redevables, tant l'apothicaire avait été gentil avec Sigrid, quand elle était malade. Pendant l'après-midi, alors que Morrigan et Sigmund visitaient les égouts puis la Sylve, Tanorivel se consacre à cette autre quête mission. Il se rend à la boutique de l'apothicaire, qu'il a lui-même espionné il n'y a pas si longtemps. Justement, il connaît bien les planques, autour du bâtiment, permettant de garder un œil dessus sans trop en avoir l'air. Il repère vite de jeunes mendiants, qui se relaient. Il suit l'un d'eux, qui rentre vers l'église... Et l'agresse dans une ruelle. Le demi-elfe promène sa dague sous la gorge du guetteur, qui craque vite. Il acquiert la certitude que Tobias va être cambriolé cette nuit. Il va falloir s'organiser. Tanorivel retrouve Morrigan et Sigmund à l'Auberge de l’Épée. Le maréchal-ferrant parle des fleurs au serveur. Tobias leur doit justement un service... Enfin, leur devra, après cette nuit ! Avant de repartir, Sigmund est accosté par Abigaël. Elle a bien compris qu'elle devait le prévenir si un client inhabituel menait soudainement grand train. Justement, c'était le cas. Elle désigne un jeune gaillard, qui offre une tournée aux vieux amis de Sigmund... Le halfelin lui demande de surveiller l'individu. Puis les trois aubergistes, très remontés contre les « rats », se rendent chez Tobias, avec un certain sac de fleurs. Birgit a insisté pour leur offrir le souper et veut entendre des nouvelles de l'auberge. Marinette a t-elle enfin trouvé l'amour ? Pendant le repas, les aubergistes réalise que Tobias fait difficilement la différence entre salle à manger et laboratoire. Ses recherches prennent beaucoup de place. Entre deux plats, l'apothicaire identifie les fleurs : des plantes aux effets psychotropes redoutables si elles sont mal dosées. Lui-même en utilise, en toutes petites proportions, pour des somnifères. Sigmund se souvient d'avoir entendu parler d'une nouvelle drogue... Si les elfes font le lien avec les Bains, Ambrosia va avoir des problèmes ! Morrigan et Tanorivel décident de tendre une embuscade au voleur. Sigmund est moins enthousiaste, mais ça lui fera toujours un entraînement avant d'égorger Canaan. Tanorivel se cache sur un toit. Sigmund se dissimule au premier étage, entre deux meubles. Morrigan attend dans une ruelle, à deux pas de la porte de la boutique. En cette journée bénie par la Flamme, ou par les antiques puissances vénérées par Rikke, un deuxième plan se déroule presque parfaitement. Tanorivel réalise qu'un homme est descendu jusqu'au balcon. Il a faillit ne pas le voir, alors qu'il a les yeux rivés sur la façade. Il lui décoche une flèche. Le voleur titube, piétine les graines de fleurs toxiques laissée là par Tobias, manque de s'étouffer dans le nuage de spores. Il parvient malgré tout à entrer à l'intérieur de la maison, en crochetant la serrure en un éclair ! Juste pour se prendre un coup de dague de Sigmund. Toujours debout, l'intrus saute par-dessus la table, s'empare du grimoire de Tobias sur son lutrin et court dans l'escalier, jusqu'au rez-de-chaussée. Il crochète à nouveau la porte... Pour tomber devant Morrigan, qui lui assène un coup de marteau. Il recule en gémissant et entend derrière lui le ricanement sardonique de Sigmund. C'est en trop pour le gaillard, qui crie grâce ! Il est temps pour lui de passer aux aveux. Les aubergistes reconnaissent, stupéfaits, le client de l'auberge ! Les révélations du malandrin stupéfient leur auditoire. Et déçoivent beaucoup Sigmund. Il s'appelle Gondrace. Il n'est autre que le bossu, soit-disant interprète du « Baron des rats ». Le véritable chef de la guilde de voleurs et de mendiants, en fait - le « Baron » n'est qu'un clochard sénile. Et donc, non, non, il n'est pas La Flèche. Pourquoi s'intéresse t-il au grimoire de Tobias ? Le prévôt l'oblige à travailler pour lui et veut en savoir plus sur les recherches de l'apothicaire. Comment le prévôt fait-il pression sur lui ? Ha, ça... Gondrace finit par cracher le morceau. Le prévôt a découvert son secret, son complice, son meilleur allié : son frère jumeau. Qui lui fabrique un alibi, en ce moment même. Le nouveau client de l'auberge ! Et ces fleurs ? Ben oui, il a organisé un honnête trafic de drogue... Ses clients viennent acheter leurs doses sur le parvis de l'église : contre une aumône très généreuse, les mendiants leur donnent discrètement un sachet de fleurs séchées, réduites en poudre, que les bourgeois n'auront qu'à priser. Tobias, qui s'était joint à l'interrogatoire, blêmit. S'ils consomment les fleurs de la Sylve ainsi, certains clients de Gondrace ne se réveilleront jamais... Quest complete ! Burglary at the apothecary's house.Quest complete ! The Baths of Brenhaven.Les aubergistes ont mit fin à la tentative de cambriolage et au trafic de fleurs stupéfiantes. Tobias et Ambrosia sont reconnaissants. Surtout cette dernière : elle reconnaît qu'elle doit une fière chandelle aux employés de Klaus. Même si les Bains n'étaient qu'une étape dans le trafic, les tyrans imberbes elfes l'auraient sans doute enfaytée s'ils s'étaient rendus compte de quelque chose ! Le lendemain, de nouveau, la tenancière d'un célèbre établissement voué aux (petits) soins du corps (et de ses organes les plus sensibles) vient demander de l'aide aux aubergistes. Mais l'établissement est plus controversé et la tenancière d'un tout autre tempérament. Moins tranchant, plus austère, plus retors aussi. New quest ! The Distress of a Mother.Lena dirige la maison close de l'Auberge du Pont, au-dessus du casino. Elle travaille donc pour l'ennemi la lie de l'humanité les forces du mal Carmichaël ! Tout comme Ambrosia, elle jouit d'une certaine réputation. Froide beauté de Norlande, cette ancienne prostituée est montée en grade grâce à sa force de caractère et à son intelligence. Sévère, lucide et désabusée, la maquerelle n'aime guère la gent masculine et sait le faire savoir quand elle n'est plus en service. Notamment lorsqu'elle veut négocier avec certains aubergistes. Mais comme Rikke et Rosa sont toujours fourrées ailleurs, à tripoter des monolithes sculptés (Rosa) ou non (Rikke), Lena doit se contenter de Sigmund, Morrigan et Tanorivel. Pour l'occasion, Lena est venue accompagnée de son frère, un docker maussade qu'Abigaël connaît de vue. La maquerelle, une fois assurée qu'aucune oreille indiscrète ne peut entendre ce qu'elle a à dire, va droit au but. Elle sait que l'Auberge de l’Épée a embauché les parents d'un enfant prodige disparu, après leur licenciement par le meunier, un homme encore plus veule que les autres hommes. Elle sait que leur personnel a déjà rendu des services à toutes sortes de gens. Surtout, elle sait que Rikke a tenté d'espionner l'Auberge du Pont ! Une femme étrange capable de se changer en animal ? Pff... Carmichaël est persuadé qu'une arindeäl est venue fureter dans son grenier, après qu'une première fouille n'ait rien donnée. Paniqué, il se demande pourquoi les elfes ne l'ont pas déjà enfayté. En bonne norlandaise, Lena sait que les enchanteresses elfes ne sont pas les seules à pouvoir changer de forme. Les druidesses de Norlande peuvent aussi revêtir la peau d'un animal. Si on écarte les elfes, il ne reste donc plus qu'une seule suspecte dans tout Brenhaven... Contrairement à Carmichaël, Lena a fait le rapprochement. Si les hommes pensaient un peu plus avec leur tête...Si les aubergistes refusent de lui rendre un petit service, Carmichaël saura qui l'a espionné et sa réaction sera terrible ! Une fois assurée de la coopération des aubergistes, Lena expose le service qu'elle sollicite, qui n'a rien de petit. Les elfes payent des prostituées de l'Auberge du Pont pour être engrossées par les leurs et porter leurs enfants bâtards. La colère déforme les traits de Lena, l'espace d'un instant. Carmichaël vole la majeure partie de la prime versée à chaque prostituée, au nom du manque à gagner, du gîte et du couvert, etc. L'homme est un homme pour l'homme. Une prostituée a finalement décidée de garder son enfant. Il faut l'évacuer discrètement avant que l'enfant naisse. Elle s'appelle Ermelinde, elle est sur le point d'accoucher. Le père est Erisadán. Oui, le fils caché de Conan et d'un romulien commandant elfe, lui-même. Lena insiste. Ermelinde est son amie, sa confidente, il ne faut pas mettre sa vie en danger, elle doit être conduite en lieu sûr.. Les trois aubergistes se regardent, inquiets. Erisadán aurait tué le Nécromant ! Ils n'ont pas envie d'être coupés en deux par son épée à deux mains. Cette quête requête a tout d'une mission suicide. Ils ne peuvent pas faire disparaître Ermelinde d'un coup de baguette magique... Quoique... Rikke et Rosa ne sont pas les seules à pouvoir lancer des sorts. Morrigan, déçu par sa défaite face aux sbires de Carmichaël, s'est persuadé que la magie était plus forte que l'épée. Ou le marteau, dans son cas. Natif du Valseptente, il avait déjà hérité d'un puissant sorcelet, capable de porter au rouge un métal. Il a mené ses propres expériences, surtout depuis que Sigmund a trouvé le sable rouge, pour utiliser sa magie en combat... Bref, en termes techniques, il était devenu un Sorcelame (H&D, page 163). L'un des seuls sortilèges que Morrigan avait réussi à maîtriser était le fameux... Léger comme une plume. Ils n'avaient qu'à positionner un bateau sous la fenêtre d'Ermelinde, au début de la nuit. Morrigan sauterait en toute sécurité avec la future mère. Mais où l'emmener ? Qui pourrait cacher la mère et l'enfant ? Tanorivel et Sigmund ne voient que le baron Enguerrand d’Orville ou son majordome, Anthelme. Le serveur va voir le domestique, qui écoute ses explications avec attention. Le demi-elfe déballe toute l'histoire. Anthelme hoche la tête et, à la grande surprise de Tanorivel, accepte de lui rendre ce service sans rien demander en retour. Oui, bien sûr, Orville regorge de fermes fortifiées où des femmes ou des enfants peuvent se cacher...Morrigan saute de joie ! Orville est sur le chemin du Temple du Serpent ! Une fois qu'ils seront là-bas, autant aller jusqu'au donjon ! Reste à trouver un bateau. Tanorivel demande à son amante, Gretella. Qui accepte, puis rechigne quand elle entend parler du donjon. Tu ne vas pas aller là-bas ? Il n'y a rien à gagner ! J'ai à peine fait de toi un amant présentable ! Tu ne vas pas perdre la vie dans ces souterrains immondes ?! Pas maintenant que tu sais enfin te servir de... Tanorivel doit donner de sa personne, mais la marchande accepte d'accueillir son jeune ami et d'autres personnes dont elle ne veut pas connaître le nom sur un de ses navires, qui doit remonter la Waldine puis le Blastrumen jusqu'à Orville, tiré par des potames... Quitte à évacuer des gens, autant se débarrasser également de l'insupportable Ludwig et de sa petite sœur. L'enfant prodige est à moitié soigné et est désormais transportable. Sigmund se charge de conduire le gamin, sa sœur et son médicament - les fleurs du bois de Liffraie, et non celles de la Sylve, attention, ne pas confondre - jusqu'à Lothaire, le complice de La Flèche. Celui-ci confirme les instructions du justicier masqué : il doit prêter assistance à Sigmund pour exfiltrer des enfants. Par contre, quand j'ai parlé de « Le Dard » il a d'abord ri... Puis il s'est mis à réfléchir, mais il n'a rien dit de plus... Le plan des aubergistes va t-il, une troisième fois d'affilée, se dérouler sans accroc ? Oui, à un détail près. Quand Morrigan entre dans la maison close, une cinématique s'enclenche il remarque une certaine marque dans les boiseries, celle de la chevalière de son père, feu le grand maître des Ifriers, quand ceux-ci étaient encore une guilde honorable et non des extorqueurs hors-la-loi. Une cache ? Qui dissimulerait... Quoi ? Il n'a pas le temps de creuser la question. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
Dernière édition par Tax Collector le Mer 1 Sep - 23:46, édité 20 fois | |
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| Sujet: Re: Résumés Ven 22 Oct - 23:52 | |
| JOURS 18 à 21Sur le navire affrété par Gretella, les aubergistes reprennent leur souffle. Les premiers jours de leur voyage promettent d'être reposants. Ils vont remonter la Waldine jusqu'au Lac Bleu, puis le Blastrumen jusqu'à Orville. Au-delà, la rivière n'est plus qu'un torrent... La dernière étape sera donc plus fatigante. Pour atteindre le Temple du Serpent, ils devront marcher ! Mais, jusque là, ils comptent bien profiter de leur petite croisière. Naissance sur la WaldinePour avancer à contre-courant, le bateau est tiré par des Potames. La vue de ces pachydermes en plein effort rappelle à Sigmund l'imminence d'une certaine course. Il va falloir que quelqu'un s'entraîne. Quelqu'un qui accepte de porter les couleurs du Rouge Potame. Il lorgne vers Tanorivel. Après tout, c'est son amante qui a eu cette idée saugrenue. Quel est le mot qu'elle a utilisé, déjà ? Sponsor ? Et ça va faire vendre plus de bouteilles ? Rikke veille sur Ermelinde. Toutes ces émotions ont secoué la future mère. Au début de la soirée, alors que le navire fait sa première halte, la druidesse se rend compte que sa patiente a perdu les eaux ! Mais Rikke n'en est pas à son premier accouchement. Les vagissements du fils d'Erisadán se font vite entendre. Connaissant le père, Morrigan s'attend presque à ce que le bébé les attaque, ou tente de nager jusqu'à Brenhaven, mais ce n'est encore qu'un innocent petit être. Le maréchal-ferrant le garde néanmoins à l'œil. Une partie de Rikke ne peut s'empêcher de regretter que cette naissance n'ait pas eu lieu dans le cercle de pierres, pour le consacrer à la vie. Le reste du groupe pense à ce qui les attend au Temple du Serpent. Et soupire... Devoir se comporter comme la racaille des aventuriers ! Déjouer des pièges et combattre des monstres dans de poussiéreux dédales ! Quel sacrifice pour la cause ! La Campagne ElfiqueLes jours suivants se passent sans incident notable. Traverser la zone occupée sur le navire d'une collaboratrice renommée, décidément, quelle bonne idée ! Les patrouilles elfes qui quadrillent la campagne environnante laissent les aubergistes tranquilles et assurent même leur sécurité pendant les haltes. Elles se comportent avec moins d'aménité lorsqu'elles dénichent des réfugiés sans laisser-passer. Le voyage se poursuit donc sans encombre. Le petit groupe commence presque à s'ennuyer. Lorsque leur navire croise les pêcheurs du Lac Bleu et qu'ils entendent parler de fantômes, ils se promettent même de revenir enquêter ! Une fois arrivés à Orville, les aubergistes confient Ermelinde et son bébé à des fermiers, comme convenu avec Anthelme, le majordome du baron. L'exfiltration de la jeune femme est terminée ! Madame Johnson Lena sera contente. Tout de même, cette shadowrun aventure aurait dû être plus difficile. Notamment à l'arrivée. Pas de crossfire problème, comme si les habitants d'Orville avaient l'habitude. Les aubergistes partent pour le Temple du Serpent, moins encombrés que les derniers aventuriers qu'ils avaient escroqués équipés. Ils suivent un sentier qui... serpente, comme c'est approprié, à travers les contreforts des Hauts de Har-Volk. Un violent orage les contraint à camper plus tôt que prévu. Une fois de plus, Rikke doit pendre les choses en main, ses amis restent d'indécrottables citadins à peine capable de monter une tente. Pendant la nuit, Tanovirel manque d'être dévorée par une nuée de gelées ocres, démultipliées par la foudre. Les aubergistes comprennent un peu mieux les dangers qui les attendent dans les terres sauvages. Après avoir éliminé les monstres et soigné le demi-elfe, ils repartent dès que le temps le leur permet. Au petit matin, un vent glacé dévale des montagnes et dissipe les nuages. Le petit groupe marche d'un bon pied, même si Sigmund commence à trouver le temps long. Les aubergistes sont presque arrivés au Temple lorsque qu'ils aperçoivent un orque colossal, qui les observe d'un peu plus haut. Morrigan et Tanorivel s'approchent. L'orque porte une espèce de toge maculée d'énormes taches de sang. Le combat semble inévit... Ha, non. Ce ne sont pas des taches, mais des... Des flammes ? Grossièrement cousues sur la toge ? Qu'est-ce que cela veut dire... En fait, l'orque les accoste en souriant. Il se présente : Zèle Ardent de la Flamme Céleste. Mais ils peuvent l'appeler Zel, c'est plus court. Soudain, il... Il prêche la bonne parole. Cela faisait longtemps que les aubergistes n'avaient pas rencontré un membre du clergé de la Flamme. Mais un moine ? Orque ? Ici ? Inutile de questionner Zel. Non pas qu'il se défile. Au contraire ! Il noie les aubergistes sous un déluge de détails, décrivant un par un les différents ordres ecclésiastiques et monastiques de la Flamme, dont la majeure partie est de toute manière hérétique. Des muscles étant toujours utiles dans un donjon, Rikke et Sigmund convainquent Zel de les accompagner. L'Ennemi à l'Intérieur L'exploration du temple nécessite de la méthode. Tanorivel et Sigmund mettent au point une technique pour éviter les innombrables pièges que les hommes-serpents ont laissé derrière eux - même si les aventuriers en ont déclenché la plupart dans les niveaux supérieurs. Tanorivel téléporte régulièrement une torche ou l'un des bâtonnets lumineux de Sigmund à une dizaine de mètres devant eux, afin d'éclairer les lieux et amorcer d'éventuels pièges. S'aidant l'un l'autre, les deux compères parviennent à désamorcer les trappes, traquenards et trébuchets sur leur chemin. Reste à trouver le chemin en question. Après quelques mésaventures, ils se rendent compte que la flamme de la torche que Tanorivel téléporte semble désigner une direction à chaque carrefour, comme si elle était attirée, ou plutôt soufflée par un être invisible. Aucun appel d'air ne semble expliquer le phénomène. La flamme ne pointe pas toujours dans la même direction. Le fantôme de Bren essaye t-il de les aider, en leur montrant le chemin le plus sûr ? Zel croit plutôt à une manifestation de la Flamme Céleste. Quoi qu'il en soit, en suivant ces indications, ils s'enfoncent rapidement dans les profondeurs du donjon. Leur chemin est parfois à peine praticable. Ils doivent descendre dans un long puits étroit, aux parois presque lisses - une promenade de santé pour Bren, sans doute, mais presque un exploit pour ce pauvre Sigmund ! Pendant des heures, ils clapotent dans une eau paresseuse, en parcourant une succession de larges rampes disposées en spirale. Ils ne croisent pas âme qui vive, à part quelques champignons hurleurs. Enfin, ils parviennent au dernier niveau ! Les aubergistes doivent faire face à de plusieurs embûches, de plus en plus retorses : un piège sournois menaçant de les faire tomber dans un lac d'acide, des momies agressives dans des sarcophages pleins de trésors maudits, une surprenante créature, tenant à la fois du crustacée et du reptile, dotée de pouvoirs magiques, un nouveau piège encore plus insidieux, utilisant des illusions. Dans la cathédrale souterraines des hommes-serpents, ils doivent enfin affronter leur pire cauchemar... Une ancienne cliente mécontente ! Ils réussissent à raisonner Remisiel, non sans mal : à cause d'un des trésors maudits, elle parle le langage des hommes-serpents. La voleuse, qui prétend être une haute elfe née sous une mauvaise étoile - sans rapport avec les saligauds de la Nariamórien - finit par se calmer, même si elle peine à comprendre ce que des taverniers peuvent faire ici. Le petit groupe continue son exploration mais se retrouve dans un cul-de-sac. Remisiel est persuadée qu'un passage secret est caché quelque part. Elle le sent, c'est une elfe, il faut la croire. Rosa résout l'énigme. Dans une des cellules où les hommes-serpents enfermaient leurs victimes sacrificielles, une niche est creusée. En mettant un des bracelets maudits trouvés dans les sarcophages, Rosa parvient à déchiffrer les lignes sinueuses tracées dans le sol, devant la niche. Le sang de l'homme-serpent ouvre le chemin. Où trouver du sang encore frais ? Là encore, la solution vient des sarcophages, ou plutôt des vases canopes entreposés auprès d'eux. Ceux-ci contiennent des viscères. Pressées avec un peu d'eau, Rosa se retrouve avec une main ensanglantée qu'elle glisse dans la niche. Le mur se dérobe ! Les aubergistes se retrouvent dans une caverne, menant à un lac souterrain. Rikke persuade le serpent géant qui vit là de les laisser tranquille. Les aubergistes font le tour du lac... Ils finissent enfin par atteindre le repaire du Drac ! Ils confrontent le fantôme du dragon, sans se laisser abuser par ses promesses. Et parviennent à le vaincre, non sans mal ! Zel assomme la bête pendant quelques secondes, permettant aux deux voleurs, Sigmund et Tanorivel, d'harceler la bête. C'est finalement une Rikke titubante, que le souffle du dragon aurait dû abattre sans la célèbre ténacité norlandaise, qui l'achève avec un simple Gourdin magique. Alors que les aubergistes soignent leurs plaies, en se demandant ou Remisiel est passée - elle ne leur a pas apporté la moindre aide pendant le combat - le fantôme de Bren apparaît ! Il révèle au petit groupe qu’il est à bout de force. Il a de plus en plus de mal à dominer le dragon, à empêcher son spectre de sortir de cette caverne. Malgré tout, il sent bien que le Drac étend son influence : il veut être découvert ! D'ailleurs, les aventuriers qui le cherchent disposent de cartes de plus en plus précises... Alors que bien peu de leurs prédécesseurs sortent du Temple du Serpent vivants. Il n'y a qu'une seule explication possible. Quelqu’un invoque les fantômes des aventuriers morts dans le Temple, pour obtenir des relevés. Des nécromants ! Bren explique à Rikke qu’elle est désormais le nouveau gardien du Drac. Quand ses dernières forces seront épuisées, il disparaîtra et trouvera enfin le repos. Sous le choc de ces révélations, les aubergistes fouillent la caverne. Et retrouvent Remisiel, en train de piller LEUR butin. Après avoir une fois de plus ramené l'elfe à la raison, ils récupèrent une petite fortune. Bien que Bren ait, de son vivant, dilapidé la moitié du trésor - notamment toutes les pièces d'or - les bijoux et les pièces d'argent qui restent vont certainement les aider, dans leur lutte contre Carmichaël la tyrannie des elfes. Tout ce qu'ils trouvent n'est pas forcément négociable ou même seulement transportable. Les trophées du dragon, par exemple - principalement, les ossements de ses adversaires assemblés en de macabres sculptures. Le Drac semblait apprécier certaines œuvres d'art. Dans une petite grotte attenante, de magnifiques fresques ont été peintes. Par qui ? Un des serviteurs du Drac ? Elles représentent des scènes de chasses dans des forêts extraordinaires. On y distingue des elfes, dont deux dotés de couronne, l’un d’entre eux souffrant d’une terrible morsure. Le fantôme de Bren les conduit enfin à une nouvelle grotte. Une colonne de lumière provient d’une ouverture à plus de 100 mètres de haut. C’est le passage par lequel le Drac sortait en volant. Des plantes grimpantes accrochées aux parois permettent d’escalader jusqu’au sommet. De l’extérieur, cette issue est complètement dissimulée et protégée par la végétation soumise à la volonté du Drac. Le nouveau gardien du Drac peut ordonner aux ronces de s’ouvrir devant lui, rendant le chemin praticable, et de se refermer derrière lui. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 30 Oct - 10:52 | |
| JOURS 22 à 24Lors du voyage de retour, les aubergistes ont l'idée saugrenue de faire un peu de tourisme sur le Lac Bleu. Ils visitent son village flottant, appelé simplement « le village » par les habitants et surnommé « Eaux Bleues » par les marchands. Il y a quelque chose de pourri à Eaux Bleues Eaux Bleues servant de plus en plus d'escale pour les navires remontant et descendant la Waldine, le Berg ou le Blastrumen, la matriarche de la plus grande famille du village, une certaine Radégonde, a décidé d'ouvrir une auberge. Elle l'a appelé tout simplement « Chez Radégonde ». Le manque d'imagination des villageois commence à inquiéter Sigmund. Le hobbit lorgne les autochtones, se demandant s'ils n'auraient pas les yeux globuleux ou les mains palmées. Même s'il ne remarque rien d'anormal, il décide de ne pas consommer l'eau du village. Et découvre enfin quelle horreur indicible est venue du fond des âges et des abîmes insondables de la nuit éternelle... La cervoise servie par Radégonde ! Cette dernière, apprenant que de célèbres aubergistes résident chez elle, accapare Rikke et Tanorivel, les pressant de lui donner des conseils. Pour Sigmund, commencer par ne pas empoisonner ses clients serait déjà un début... L'établissement de Radégonde offre un saisissant contraste avec le reste du village : flambant neuve, elle est le seul bâtiment sur pilotis au milieu de cabanes flottantes couvertes de mousses. A priori, les travaux de construction viennent à peine de se terminer. Ils ont été financé par la pêche miraculeuse d'un des fils de Radégonde, Clomène, qui a trouvé une perle géante dans le ventre d'un silure. Il est difficile de l'ignorer : Clomène passe toute la soirée à s'en vanter, tout en avalant de prodigieuses quantités de cervoise devant un Sigmund écœuré. Les aubergistes de Brenhaven ne sont pas les seuls voyageurs à passer la nuit dans l'auberge. Parmi ceux-ci, Zel fait sensation ! Un orque ? Déguisé en prêtre de la Flamme ? Le carnaval du Valseptente, c'est en automne ! L'un des clients fait preuve d'une excitation suspecte. Frère Ansbert est, lui aussi, un moine de la Flamme, d'un genre plus classique. L'humain accoste l'orque, qui lui répond volontiers. Ils se lancent vite dans un débat passionné sur les ordres réguliers du clergé de la Flamme. Le Prêche de la Flamme, le Temple de la Flamme, la Lumière Flamboyante, le Foyer Chaleureux, la Flamme Coruscante, le Feu Intérieur... Frère Ansbert appartient lui-même à l'Ordre de la Flamme Coruscante, dédié à la connaissance. Il ne paraît pas si surpris de voir le représentant d'un ordre monastique orque. Il fait le lien avec Sœur Ilomène, une ancienne moniale de l'Ordre du Feu Intérieur, voué à la méditation et à l'exercice physique. Lors d'une extase mystique, elle aurait entrevu la naissance de la Flamme. Ilomène se serait ensuite brûlé les yeux, affirmant qu'après une telle révélation ses yeux ne supporteraient plus la réalité sordide du monde profane. Elle aurait demandé à se faire appeler « Illumination Brûlante de la Flamme Céleste » et serait devenue ermite dans les Terres Sauvages...
Les aubergistes ont depuis longtemps perdu le fil de la conversation, comprenant seulement que Zel ne va pas les suivre jusqu'à Brenhaven - ce qui est plutôt un soulagement, le colosse serait plutôt du genre à faire fuir les clients. Ils se rapprochent d'une autre voyageuse, une érudite nommée Mazélie qui se présente elle-même comme une parapsychologue venu étudier les manifestations surnaturelles autour du Lac. Une villageoise aurait aperçu des silhouettes inquiétantes au nord du lac, alors qu'elle déterrait des racines et des tubercules... Morrigan, Sigmund et Rosa décident d'enquêter. Ils traînent Mazélie avec eux. Leur excursion sur la rive septentrionale manque de tourner court : trois goules les attaquent ! Elles ne cessent de se relever malgré les coups, puisant dans la magie qui imprègne le sol pour reconstituer leurs corps titubants... Avoir vaincu un dragon pour finir le lendemain paralysés et mâchouillés par des goules, quelle ironie ! Heureusement, la soit-disante parapsychologue se révèle être une magicienne : Mazélie a perdu son grimoire et la majeure partie de ses pouvoirs, mais avec le peu qu'il lui reste elle balance des effluves magiques sur les morts-vivants déjà bien abîmés par les aubergistes. Et à force d'insister, les goules finissent par succomber, littéralement démembrées. La dernière d'entre elles s'accroche à la jambe de Morrigan en gémissant : l'œil du prophète... l'orbe de nacre... rendez-le nous... Faisant preuve d'une étonnante perspicacité, les ghoulbusters aubergistes pensent immédiatement à une certaine perle géante. Ils se promettent de retrouver ce puissant artefact nécromantique, qui n'est pas sans leur rappeler de fâcheux souvenirs... Le lendemain, l'intrépide trio apprend que des démons aurait été aperçus au sud-est du village. Il se montre beaucoup plus prudent - mais cette fois-ci il s'agit juste d'une illusion. Ils rencontrent une bande de jeunes réfugiés, des enfants et des adolescents, qui se cachent dans des grottes et bénéficient du soutien improbable de fantômes de naufragés. L'un de ces fantômes leur révèle le secret de la fortune du père de Carmichaël : pendant la guerre contre le Nécromant, celui-ci proposait à de riches familles de fuir Brenhaven par le fleuve... Pour les conduire jusqu'à des naufrageurs, qui les massacraient et volaient tout ce qu'elles avaient. Le témoignage est poignant - mais les aubergistes sont davantage intéressés par les plantes permettant aux enfants de respirer sous l'eau. Brenhaven en flammes ?Il est plus que temps de repartir pour Brenhaven. Lorsqu'ils s'approchent de la ville, ils sont de plus en plus incommodés par une odeur nauséabonde puis par d'épaisses fumées... La ville serait-elle en train de brûler ? Des pêcheurs leur apprennent que les ifriers ont attaqué la fabrique de Wolfram, le tisserand, collaborateur notoire des elfes. Le bâtiment a en partie brûlé, voire explosé, les versions divergent. En aval, l'eau est même empoisonnée sur une lieue au moins... Sigmund comprend que l'explosion et la pollution a dû être causée par les substances utilisées pour teindre les vêtements. De nombreux ouvriers, des réfugiés exploités par Wolfram, sont morts pendant l'incendie. L'hospice de l'île aux potames a décidé de soigner les blessés, brûlés ou intoxiqués. Gesper, le célèbre médecin de Brenhaven - le seul gobelin de la cité - a fort à faire. Le pouvoir derrière la statueLes aubergistes, toujours accompagnés de Remisiel et de Mazélie, sont agréablement surpris de retrouver leur établissement en un seul morceau. Aucune attaque d'envergure n'a été menée contre l'Auberge de l'Épée... Même si sa réputation a été écornée. En effet, le réseau de statues d’Augustus Maggiere diffuse une information sans doute soufflée par Carmichaël : l'auberge serait infestée par les rats. Morrigan retrouve le frère de Léna sur les docks. Il a un message à faire passer : Ermelinde et son fils sont maintenant en sécurité. En retour, la mère maquerelle lui fait savoir que Carmichaël a dû faire profil bas. Erisadán l'a menacé de démonter son établissement, poutre par poutre, s'il ne retrouvait pas son enfant. Même si la fouille n'a rien donné, Carmichaël était livide. Les jours suivants, il a fermé son établissement soi-disant pour réparer les saccages des elfes. Il s'est d'ailleurs attiré la sympathie d'une partie de la population : les occupants semblent s'acharner contre lui ces derniers temps. En fait, il semble avoir déplacé quelque chose, peut-être des marchandises de contrebande ? Le maréchal-ferrant fait le lien avec le village de ninjas les guerriers miniatures découverts par Rikke. Grâce à ses contacts avec les Ifriers, il sait que l'ancien quartier général de la Guilde, racheté par Carmichaël, est reliée via un souterrain à une boutique à une rue du Pont... Pendant la nuit, Rosa se rend près de la principale statue d'Augustus, au lavoir. Elle parvient à contacter, grâce au sortilège Détection des pensées, la conscience enfouie dans la pierre. Comme la statue vivante de Berangaria, celle d'Augustus a conservé de nombreux souvenirs de celui qui lui a servi de modèle et qui l'a enchantée - notamment son enfance, passée près du lavoir où travaillait sa mère, lavandière. Rosa l'aide à réaliser son étonnante nature, à distinguer sa propre identité. L'Augustus de pierre lui apprend qui le contrôle et comment. Sofia, une barde originaire de la province de Roquenoir, au sud de l’Arlande, est chargée de la communication du Margrave et du Conseil. Sa beauté, son teint hâlé et ses longs cheveux noirs ne laissent pas les hommes indifférents... Elle porte un collier qui ne la quitte jamais, avec un anneau comme pendentif : la bague magique que l'Augustus de chair avait donné à la ville, pour commander ses statues. Contre la promesse de le libérer, de le rendre mobile, l'Augustus de pierre accepte de supprimer le message accusant l'auberge de l'Épée. Rosa et ses amis continuent leurs investigations sur les autres statues de Brenhaven. Ils en découvrent une sixième. Il y avait Rosa, Berangaria et Augustus, les deux statues qu'elle a éveillées à la conscience, Aurelius aux Halles qui veille aux promesses des marchands, Launegisilus le pornographe onirique dans la Sylve... Il y a aussi Antonius, à Fort-Greifstark, qui détecte les intrus. Morrigan demande à Tobias s'il peut lui fournir les plantes que les gamins des grottes du lac Bleu utilisaient pour respirer sous l'eau. L'apothicaire les connaissaient seulement comme remède à l'asthme. Il faut en mâcher certaines quantités pour obtenir l'effet désiré. Sigmund et Morrigan parviennent ainsi à trouver un passage dans les égouts menant à la fontaine de la haute cour du château, sans se noyer. Ils n'osent poursuivre leur exploration et rebroussent chemin avant d'avoir atteint la statue d'Antonius. Les Ombres de BrenhavenSigmung s'est retrouvé, un peu par hasard, à la tête de la guilde des voleurs locales. Il doit non seulement gérer deux voleurs jumeaux et leur horde de jeunes mendiants... Mais aussi, depuis leur retour du temple du Serpent, une certaine voleuse elfe d'alignement chaotique neutre peu fiable : Remisiel. Le hobbit a décidément la langue bien pendue : il fait comprendre à l'aventurière qu'elle a été manipulée par un nécromant, exalte son inclinaison naturelle à la vengeance et l'oriente vers le camp des réfugiés - il est toujours persuadé que Canaan, le passeur, est en réalité un cultiste de Cthulhu vil sorcier. Les aubergistes n'ont pas chômé depuis leur retour en ville. Et ce n'est pas fini ! Le veilleur de nuit sonne l'alerte. L'abus de Rouge Potame a rendu Guilherm vigilant, voire paranoïaque. Les yeux exorbités, l'air hagard, il prétend entendre des rats. Les aubergistes se rendent rapidement compte qu'il a raison ! Les pouvoirs de druide de Rikke lui permettent de réunir les rongeurs et de les interroger. Un mystérieux kidnappeur se serait emparés d'eux pour les déposer ici, au nez et à la barbe de tout le monde. C'est à croire qu'il peut se rendre invisible ! En discutant avec Mazélie, l'experte en magie et encyclopédiste amateur, les aubergistes font le lien avec un certain gnome qui travaille à l'Auberge du Pont. Son peuple excelle dans l'art des illusions. Lorsque Morrigan lui parle d'espionnage, Mazélie lève un sourcil : la petite taille et la frêle corpulence des gnomes peuvent révéler leurs illusions, s'ils cherchent trop longtemps à se faire passer pour un humain ou même un nain. Si les aubergistes ne se sont rendus compte de rien... Ont-ils, parmi leurs clients, des enfants ? des gnomes ? ou des hobbits ? Sigmund lève les yeux au ciel. Hildibald ! Le hobbit qui vient goûter toutes ses nouvelles bières ! Décidément, il faut toujours se méfier des trop bons clients. Ils ne devraient accepter que les impécunieux, comme ses amis de la Vieille Garde. Gretella, contactée le lendemain, confirmera que ce soi-disant marchand n'est connu d'aucune guilde. Rikke se sera débarrassée des rats pendant la nuit, prenant la forme d'un rongeur et les conduisant... au moulin de Friedrick. La vengeance est un plat qui se mange froid. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 30 Oct - 14:12 | |
| Celui qui trouvera d'où viennent les sous-titres des deux derniers résumés aura toute ma considération. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 30 Oct - 14:16 | |
| JOURS 25 à 28Au petit matin, un élégant navire émerge du brouillard pour accoster au débarcadère, à l'extrémité du Pont inachevé. Ses lignes harmonieuses, sa proue en arc de cercle sculptée en forme de tête de cygne, et surtout les elfes à la pélerine gris argent qui en débarquent, ne laissent guère de doute sur l'origine du voilier : la Nariamórien. Brenhaven n'a pourtant guère l'habitude d'accueillir des navires elfes. Les impitoyables oppresseurs libérateurs acclamés désirant se rendre de la Nariamórien à Brenhaven passent par la Sylve, ou empruntent la route quadrillée par les patrouilles d'Erisadán. Descendre la Waldine par bateau représente un détour considérable. Sans attendre, une dame raffinée fait signe à son escouade : les soldats forment une haie serrée autour d'elle. Ils montent les escaliers menant à la ville, passent devant l'Auberge du Pont puis sous l'Arbre-Guet qui surveille l'entrée du Pont. Les vigies postées là n'en croit pas leurs yeux. Un faucon s’envole aussitôt pour prévenir l’abbaye. Peu après, une patrouille menée par Tharivel intercepte les nouveaux venus juste sous les fenêtres de l'Auberge de l’Épée, attirant l'attention des aubergistes. La dame montre un pendentif, le capitaine paraît surpris, une discussion s'engage, les aubergistes comprennent vite qu'ils vont avoir une nouvelle cliente, que cela ne plaît pas du tout à l'oncle de leur serveur, mais qu'il doit s'incliner devant une autorité supérieure à la sienne. Bougnat, apporte-nous du vin ! Celui des noces et des festins !La troupe d’une dizaine de soldats débarque ainsi sans prévenir et réquisitionne l’auberge. Les clients sont sommés de libérer les chambres sur l’heure. La taverne est vidée de ses occupants. La dame elfe ne manque pas d’exigences. Elle s’installe dans le dortoir à l’étage – la pièce la plus spacieuse – et fait aussitôt retirer les paillasses au profit de lits, armoires et tapis issus des chambres de luxe, impose un double nettoyage aux aubergistes, puis réclame des fleurs en pot. La chambre devra être prête pour le soir même. Ses gardes occuperont les chambres individuelles. Par ailleurs, elle exige que Tanorivel soit mis à son service pendant son séjour. Celui-ci constate que l'étrangère connaît son nom. Le jeune demi-elfe devra venir recueillir les souhaits de son auguste cliente pour son repas du soir, le lui apporter dans sa chambre, répondre à ses questions sur la région et la divertir en chantant quelques chansons locales. Il convient de l’appeler « sa très gracieuse seigneurie ». Un éventuel paiement n'est même pas évoqué, à la grande joie de Sigmund : les clients trop riches et trop généreux leur ont toujours causé des problèmes, comme Rafael, Médéric, Hildibald... Tanorivel ne rechigne pas à la tâche, au contraire. Le bougre a plusieurs raisons de faire du zèle : en apprendre davantage sur cette dame mystérieuse, bien sûr, mais aussi prouver à son oncle qu'il respecte les vertus de l'ordre de chevalerie de sa mère, notamment la discipline et le panache, afin d'obtenir sa confiance et une certaine épée. Et lui faire avouer qu'il est La Flèche, tant qu'à faire ! Bref, servir d'écuyer à une elfe de haute lignée lui paraît donc opportun. Il propose même de la suivre toute la journée, ce que la dame finit par accepter. Pendant ce temps, Erisadán installe un cordon de sécurité autour de l'auberge. L'auguste cliente ne tarde pas à sortir pour inspecter la petite troupe. Elle refuse catégoriquement que deux arindeäls stationnent avec la dizaine de soldats. Le commandant doit ravaler sa colère et ordonne aux enchanteresses de retourner à l'abbaye. Laisse-moi devenir... L'ombre de ton ombre...Le lendemain, sa très gracieuse seigneurie rend visite au enfants prodiges ramenés par les elfes il y a trois semaines : Éléonore d’Orville, Lotta et Eivor. Comme promis la veille, Tanorivel ne la quitte pas d'une semelle. Les elfes qui surveillent les enfants - avec plus ou moins de discrétion - font preuve d'une politesse exquise quand la dame se présente. En fait, ils frisent même l'obséquiosité... Le demi-elfe comprend vite qu'elle représente la reine des elfes. Tanorivel profite de l'occasion pour prendre les soldats de haut - juste retour des choses. La dame a un entretien avec chaque enfant prodige, évoquant « le grand renouveau à venir ». Les enfants ont hâte de participer à cet « événement merveilleux » qui rendra le monde meilleur. Tanorivel doit cependant quitter sa seigneurie lorsque celle-ci ausculte les enfants. Le comportement des enfants l'inquiète, les précautions prises par la mystérieuse cliente ne font qu'accroître son trouble. Le soir, sa très gracieuse seigneurie invite Tanorivel et Klaus à sa table. Elle pose de nombreuses questions, parfois très personnelles, et insiste particulièrement sur la mère du demi-elfe, Serindewen, et son oncle Tharivel. Tanorivel n'esquive pas les questions et pousse Klaus à parler de sa mère. Si la dame s'efforce de rester neutre, elle ne peut masquer son intérêt, le demi-elfe devine donc qu'elle était proche de Serindewen. Le lendemain, Tanorivel visite Fort Greifstark avec sa très gracieuse seigneurie, ce qui lui permet de repérer les lieux et de snober ostensiblement Alasaril - ce qui n'a pas de prix ! Je vous ai apporté des bonbons...Tanorivel a rappelé à ses amis l'embrigadement des enfants prodiges par les elfes, leurs paroles inquiétantes, leur importance aux yeux des elfes. Sigmund décide de tenter une expérience : il raffine le sable rouge et en fait des berlingots, qu'il pourrait donner à un des enfants prodiges. Sa réaction devrait être instructive. Peut-être l'enfant se libérera t-il de l'enchantement des elfes ? Ou développera t-il de nouveaux pouvoirs, qui pourront donner un indice sur ce fichu renouveau tant attendu ? Le lendemain, Sigmund élabore un plan pour faire consommer un bonbon à Lotta ou Eivor sans que l'on puisse remonter jusqu'à lui - un vague scrupule l'empêche de donner le berlingot à Éléonore, lors d'une des fréquentes visites de la fillette. L'impitoyable truand, qui rêve d'assassiner la moitié de la ville, ne peut réprimer un élan de compassion pour la famille Orville... Après tout, elle les a aidé à sauver Ermelinde et son enfant. D'un autre côté, le baron est solvable, ce qui reste bien sûr suspect ! Un elfe en livrée grise vient interrompre ses réflexions. Le hobbit sursaute. Sigmund est toujours nerveux quand un elfe l'accoste tandis qu'il prépare un mauvais coup. Certes, la présence de celui-ci ne devrait pas le surprendre. Sa très gracieuse seigneurie laisse toujours deux membres de son escorte à l'auberge pendant les tournées d'inspection, notamment pour s'assurer que l'établissement n'accueille aucun autre client. Klaus fait malgré tout travailler l’ensemble du personnel d’arrache-pied sur toutes les tâches de maintenance et de nettoyage sans cesse repoussées faute de temps. Le père de Tanorivel craint que l’auberge ne soit attaquée par les résistants pour frapper les elfes à la tête. Il fait remplir de nombreux seaux d’eau en prévision d’une tentative d’incendie... De son côté, Rikke, qui voit des gnomes partout, vérifie une nouvelle fois toutes les issues de l'établissement. Bref, l'atmosphère n'est pas à la fête ! Stressé, Sigmund s'efforce de sourire. Impassible, l'elfe lui apprend qu'un de ses fournisseurs demande à le voir. Le hobbit grince des dents, il espère que ce n'est pas le meunier... Mais non, il découvre un homme qu'il n'a jamais vu, qui veut lui parler d'affaires importantes. Décidément, les elfes ne sont pas meilleurs que les autres, n'importe qui peut entrer dans cet auberge ! Il ne manquerait plus que ce soit un client solvable ! Une fois loin des oreilles pointues, l'homme se présente comme l'un des agents du Roi Leudaste Ier d’Arlande. L'espion vient de débarquer à Brenhaven et se fait passer pour un marchand. Il est temps pour Sigmund, le héros de la résistance contre le Nécromant, d'aider à nouveau son pays. Il faut profiter de l'opportunité et frapper l'ennemi ! C'est-à-dire ? Tuer l'émissaire de la reine des elfes ! L'espion lui promet de lui faire fuir le pays et de le récompenser grassement une fois l'acte accompli. Sigmund plisse les yeux. Il entend presque, à l'étage au-dessus, Rikke répéter... C'est le gnome ! C'est le gnome ! Se pourrait-il que... La druidesse a raison ! Sans se départir de son calme, Sigmund fait mine d'accepter la demande. Il se souvient que, sous l'un de ses déguisements supposé, Tawyn / Hildibald est particulièrement friand de sa bière. Il propose donc à l'espion de trinquer à leur accord, sa toute dernière cuvée est d'ailleurs prête à être consommée, une bière épicée aux reflets irisés. Vous m'en direz des nouvelles ! Sigmund verse à l'individu enthousiaste une chope pleine de somnifère pétillant. Il espère que, cette fois, il n'a pas confondu avec un excitant. L'homme s'effondre... et redevient un gnome ! Sigmund prévient aussitôt Rikke. Le brasseur et la druidesse ligotent Tawyn, puis le réveille pour l'interroger. Sans paniquer, le complice de Carmichaël renouvelle son offre. Après tout, ils luttent contre un ennemi commun, il est temps de laisser leurs anciennes querelles de côté... Il sous-estime cependant la rancune des aubergistes. Rikke prévient aussitôt les elfes qu'elle a découvert un complot ! Carmichaël, qui dissimule une armée au nez et à la barbe du prévôt, a planifié l'assassinat de l'émissaire de la reine et la prise de contrôle de la ville. Rêver ! Un impossible rêve !Tanorivel et sa très gracieuse seigneurie, qui retournaient tranquillement à l'auberge de l’Épée, voient soudain leur escorte décupler. La dame elfe doit insister pour retourner dans les quartiers qu'elle a choisis, plutôt que d'être escortée jusqu'au quartier général de l'armée elfe, à l'ancienne abbaye. Sigmund a un petit pincement au cœur quand un Tawyn terrifié est remis aux elfes. Ensuite, les choses vont très vite. L'armée elfe se poste aux deux extrémités du passage sous le pont. Tharivel, à la tête du guet, se rend à l'Auberge du Pont et arrête Carmichaël et ses complices. Erisadán, avec un escadron entier de soldats, prend d'assaut la bâtisse où Carmichaël avait caché sa petite armée, de l'autre côté de la Waldine. L'affrontement est violent, les pertes sont lourdes des deux côtés, mais le commandant elfe en ressort vainqueur. Et littéralement couvert de sang. Les quelques citadins qui ont observé les évènements depuis leurs fenêtres n'osent croiser son regard. Le lendemain, les aubergistes apprennent que Carmichaël, Tawyn, Merlen et un certain Telgar - dont ils ignoraient tout - vont être enfaytés. Le niveau d'alerte mont d'un cran. La tournée d'inspection de l'émissaire prend un peu de retard - elle ne pourra visiter l'abbaye que le jour d'après. Rikke est extatique ! Sigmund ne peut réprimer un frisson. La culpabilité ? L'horreur de l'enfaytement ? Le brasseur n'a guère le temps de se poser la question. Il doit continuer à gérer l'encombrante bande de voleurs que les aubergistes ont rassemblé au fil des jours. Tout le monde semble le prendre pour le nouveau patron de la pègre locale. Même les ifriers, apparemment, puisque le lendemain ceux-ci viennent à leur tour lui demander d'assassiner sa très gracieuse seigneurie ! Sigmund soupire. Il suffit donc de vouloir suriner tout ce qui passe pour subir une telle réputation ? Si encore il avait pu supprimer Canaan... ifriers Le hobbit manie cependant mieux le pipeau que le poignard. D'un air navré, il explique à l'envoyé des ifriers qu'il aurait volontiers accédé à sa demande, tout-à-fait raisonnable, pertinente, opportune, tout ça tout ça... Hélas, hélas, depuis que le complot de Carmichaël a été éventé, les elfes ont triplé l'escorte de l'émissaire, les aubergistes ont tout le temps deux soldats sur leur dos, qui surveillent leur moindre fait et geste, aucun instrument plus dangereux qu'un couteau à beurre émoussé ne peut s'approcher de la dame elfe... Non, vraiment, ça aurait été avec plaisir mais là, ça va pas être possible.Parce que les fleurs sont périssablesPour sa dernière inspection à l'abbaye, sa très gracieuse seigneurie prie son écuyer de rester à l'auberge. Les arindeäls ne le laisseraient pas visiter leur quartier général. Tanorivel hoche la tête. Leurs secrets seraient donc à ce point inavouables... Qu'à cela ne tienne ! Il organise une entrevue avec son oncle. Il doit beaucoup insister - le capitaine est très occupé, après la découverte du complot de Carmichaël - mais, après tout, les elfes ont une dette envers l'Auberge de l’Épée. La ville est d'ailleurs, aujourd'hui, privée d'auberge : la leur est toujours privatisée par sa très gracieuse seigneurie et la concurrence a été fermée par les autorités. Sans l'ombre d'un scrupule, Rikke et Sigmund installent aux halles un bistrot éphémère, avec la bénédiction de Gretella, qui leur permet d'encaisser un juteux bénéfice. Pendant ce temps, Tanorivel reçoit son oncle dans sa chambre, après avoir pris soin de calfeutrer sa fenêtre. Il lui raconte tout ce qu'il sait. Décidément, la mode est au grand déballage. Lui et ses amis ont résolu les deux plus grands mystère de Brenhaven. Quelle est la source de la magie qui imprègne le Valseptente, découverte au fin fond du Temple du Serpent. Et qui est la Flèche, assis juste en face de lui. La première révélation fait mouche. Les ossements d'un grand dragon vert reposent donc à la source d'un affluent de la Waldine, inondant la région de sa puissance magique toujours vive. Mais son esprit rôde toujours, prêt à prendre sa revanche - en tant que dracoliche ? La deuxième le laisse de marbre. Tu fais erreur. Mon visage se cache bien sous le masque de La Flèche. Mais ce n'est pas moi. Tharivel retire le collier caché sous sa tunique. Il semble vieillir de plusieurs décennies en un instant. D'une voix lente, il apprend à son neveu les plus terribles secrets des elfes de la Nariamórien. Au cœur de notre forêt féerique se dressaient les maudrials. L’aura magique de ces arbres-dieux titanesques a longtemps préservé la jeunesse de notre peuple. Mais il y a plusieurs siècles, ils ont commencé à péricliter, j'ignore pourquoi. Depuis une cinquantaine d’années, nous avons recommencé à vieillir. D’abord lentement, puis aussi vite que les humains après la mort du dernier maudrial, il y a vingt ans. Hélas, nous n'avons pas la fertilité du peuple de ton père ! Nous sommes donc menacé d’extinction.
Nous avons soigneusement caché notre mortalité retrouvée, pour ne pas montrer de signe de faiblesse que nos ennemis auraient pu exploiter. Nos druidesses, les arindeäls, ont enchanté des colliers de glamour permettant à chacun d'entre nous de conserver l'apparence de la jeunesse. Beaucoup ont trouvé dans ce mirage une échappatoire... D'autres ont cherché une solution. Nous devions sortir de notre forêt pour trouver une source de magie permettant de faire pousser de nouveaux maudrials.
Il y a sept ans, lors de la guerre contre le Nécromant, un incident permit à Aínulaurië, la doyenne des arindeäls, de deviner le potentiel magique de la terre de Brenhaven. Une arindeäl y avait apporté des graines de notre grande forêt. Au milieu de la ville, elles se mirent à pousser à une vitesse folle pour former un bosquet vivace, rendant plusieurs pâtés de maisons inhabitables. Ayant besoin d’énergie magique pour subsister, les arbres féeriques ont puisé dans leur environnement. En plus de l’énergie de la terre, ils absorbèrent partiellement... celles des habitants. Les plus sensibles perdirent progressivement l’usage de leur sorcelet. La croissance de ce que les hommes appelèrent bientôt la Sylve s'arrêta quand elle parvint à un équilibre entre ses besoins en magie et ce que la terre et ses habitants pouvaient fournir.
Le phénomène offrit à Aínulaurië l’espoir de faire croître sur cette terre de nouveaux maudrials, et par là même restaurer l’immortalité de notre peuple. Elle a étudié les propriétés du sol et de ses habitants. Ses tentatives de faire pousser d’autres sylves se heurtèrent toutefois au manque d’énergie magique, mobilisée presque entièrement par la première...
Je ne sais pas exactement comment Aínulaurië compte faire renaître les maudrials. Mais je suppose que l’enlèvement des enfants prodiges cache quelque sinistre dessein ! Même si cela ne me plaît pas, mes serments m'obligent à obéir aux ordres. J'ai cependant fait une exception... J'ai laissé La Flèche s’emparer de mon collier de glamour pour pouvoir se déguiser et agir impunément. Ainsi peut-il protéger les enfants prodiges là où je suis limité par mon alignement loyal-bon ma loyauté à ma Reine.Pour atteindre... L'inaccessible étoile !Je ne devrais pas te révéler tout ceci. Mais tu as peut-être découvert la source de magie qui sauvera le peuple de ta mère, sans condamner celui de ton père. Nous devons prévenir Maenerin, la reine de la Nariamórien. Peut-être hésites-tu à priver les habitants du Valseptente de leurs pouvoirs magiques ? Notre peuple a déjà tant pris aux habitants de Brenhaven... Je te laisse réfléchir à la question. Mais ne tarde pas trop. Le plan d'Aínulaurië, quel qu'il soit, arrive bientôt à son terme.Sous le choc de ces révélations, Tanorivel décide de partager une partie de celles-ci avec ses amis. Il garde sous silence le sort funeste qui attend les elfes de la Nariamórien, à brève échéance. Rikke, gardienne du dragon, ne voit aucune objection à transmettre son fardeau aux elfes, si ceux-ci acceptent de libérer la cité, de l'aider à relever le cercle de pierres et tant qu'à faire escortent les réfugiés qui souhaitent retourner en Norlande. Les monts de Heurtevent, qui séparent l'Arlande de la Norlande, sont infestés de griffons. Le col de Kraden, le passage le plus sûr, reste impraticable à une horde dépenaillée : entre le froid, les intempéries, les géants en maraude et les élémentaires de la terre hostiles - les fameux Roule-Roche - bien peu de réfugiés arriveraient à franchir les montagnes. La druidesse-aubergiste se prépare donc à négocier âprement "son" dragon. Elle imagine déjà les griffons, charmés par les elfes ou par elle-même, protéger les réfugiés lors de leur voyage puis transporter de nouveaux monolithes jusqu'à Brenhaven. Où est Rosa ? Il va falloir signer un contrat !Pendant que la femme du patron échafaude des plans, Sigmund s'inquiète. Il a tout de suite compris le prix à payer : les habitants du Valseptente vont définitivement perdre leurs sorcelets... Leur fierté nationale ! Rikke met la main sur l'épaule du hobbit, en signe de soutien. Tu sais, on vit très bien sans sorcelet. Et il te reste le sable rouge...Porter... Le chagrin des départs...Sa très gracieuse seigneurie doit maintenant repartir. Elle demande à Tanorivel et Klaus de la raccompagner jusqu'à l'embarcadère, au bout du pont inachevé. Rikke et Sigmund s'incrustent. Au moment d'embarquer, elle laisse son escorte la précéder sur son navire et se retourne vers Tanorivel, pour lui parler. Elle lui révèle son nom, Oriëne, et la raison de son intérêt pour lui, qu'il avait déjà en partie deviné : c'était une amie de sa mère, Serindewen. Elle s'apprête à rajouter quelque chose... C'est le moment que choisissent les ifriers pour attaquer ! Un brouillard s'est levé entre le pont et la cité. Les vigies perchées dans l'Arbre Guet, près de l'entrée du pont, ne peuvent plus voir ce qui se passe sur le fleuve. La passerelle de bois que devait emprunter Oriëne pour rejoindre son navire se flétrit et se désagrège soudain. L'extrémité de l'embarcadère pourrit à son tour. La partie du tablier sur laquelle les soldats d'Alasaril formaient une haie d'honneur s'effondre. Les elfes tombent à l'eau ! Deux forestiers sortent du fleuve, un poignard entre les dents, et coupent les cordes reliant le navire à l'embarcadère. L'embarcation commence à dériver. Une dizaine de forestiers émergent à leur tour. En un instant, les aubergistes et l'émissaire se retrouvent encerclés ! Parmi les assaillants, deux hommes en cape noire attirent l'attention de Rikke. Elle croit reconnaître des collègues. Les aubergistes se replient vers l'escalier le plus proche. Les deux druides, à l'allure sinistre, incantent : une nuée de vermine, mélange de chenilles processionnaires, capricornes, scolopendres, scorpions, araignées sauteuses et autres arthropodes répugnants, surgit de nulle part et se répand sur l'embarcadère ! Sigmund réagit comme à son habitude : il ouvre son sac à malices en glapissant, commence par lancer un fumigène puis répand des billes avec frénésie. Rikke, à ses côtés, fait preuve de plus de flegme : un sourire aux lèvres, elle enchaîne Vague tonnante sur Vague tonnante, faisant rouler les billes dans un épouvantable fracas. L'effet est dévastateur sur les ifriers : déséquilibrés, ébranlés, bousculés, beaucoup s'effondrent ou tombent à l'eau. Désarmé, Klaus se contente de jouer des poings quand un forestier s'approche. Les deux druides noirs représentent un danger bien plus important. Ils se concentrent sur l'émissaire : non sans panache, Tanorivel attrape celle-ci et, grâce à sa corde magique, parvient à escalader le mur, la nuée grouillante sur ses talons. Au niveau supérieur, la porte de l'Auberge du Pont s'ouvre : Léna, la mère maquerelle, fait entrer les deux fugitifs dans la taverne. Ils parviennent à se barricader. Au pied de l'escalier, un enchevêtrement de ronces et de sumacs vénéneux menace d'engloutir les aubergistes. Profitant que la nuée d'insectes a disparu, à la poursuite de Tanorivel et de l'émissaire, Klaus, Sigmund et Rikke décampent. Le hobbit jette un coup d'œil derrière eux, lorsqu'il grimpe l'escalier, et remarque le peu d'entrain des soldats d'Alasaril à remonter sur l'embarcadère pour arrêter les assaillants. Les quelques ifriers encore debout préfèrent de toute manière se replier. Leur cible est maintenant hors de vue et ils ont subit de lourdes pertes. Morrigan, qui essayait de nouer une alliance, ne va pas apprécier ! Sigmund râle pour la forme. C'était bien la peine de payer ce fichu impôt révolutionnaire.Quand on a que l'amour, pour tracer un chemin...Oriëne est sauvée. Elle se confie à Tanorivel et à Klaus. Son attitude froide, voire hautaine était une couverture pour les protéger de la vindicte d’Alasaril s’il découvrait les liens qu’ils partagent. Malheureusement, l'attitude de Tanorivel lors de leur visite à Fort Greifstark risque de lui attirer tout de même des ennuis, quand elle ne sera plus là pour le protéger. L'émissaire rembourse largement son séjour à l’auberge en donnant à Klaus une fortune en bijoux elfiques, d’une valeur totale de 2000 pièces d’or. Elle confirme à Tanorivel tout ce que son oncle lui a déjà expliqué. Le fils de Klaus comprend qu'il est en partie à l’origine du plan visant à faire naître des demi-elfes. Oriëne lui demande de surveiller l’évolution de la situation à Brenhaven. Elle insiste, il faut se méfier de la doyenne des arindeäls, Aínulaurië. Si jamais quelque chose d’« extraordinaire » devait se passer – elle ne précise pas quoi – ils doivent immédiatement la prévenir et quitter la ville pour fuir le plus vite et le plus loin possible, en évitant les forêts. Pour couvrir leur fuite, elle leur confie une jarre de brume, capable de susciter un brouillard sur 30 mètres de diamètre autour de son porteur, pendant une heure. Pour la contacter, Oriëne leur confie enfin les pétales séchés d’une étrange fleur jaune. Elle a planté elle-même cette fleur dans la forêt elfique, et s’y rend en rêve régulièrement. En brûlant ces fleurs comme de l’encens avant de se coucher, un dormeur visitera le même endroit. Ils pourront alors se laisser des messages tracés dans la terre, ou se parler directement s’ils sont présents en même temps. Et forcer le destin... À chaque carrefour !Hélas, le jour suivant, les statues d'Augustus Maggiere annonce une terrible nouvelle : en amont du fleuve, le navire de l'émissaire a été attaqué par les ifriers. Il n'y aucun survivant, le navire a coulé avant même d'arriver au Lac Bleu. Le niveau d'alerte, qui était déjà passé à Malatîl « oeil sous le soleil » après la découverte du complot de Carmichaël (alerte jaune), passe maintenant à Culiunatîl « oeil au crépuscule » (alerte orange). Les patrouilles du guet sont non seulement renforcées mais également doublées d'une escouade elfe, composées d’un officier, de cinq archers et cinq épéistes. Les personnes munies d'un laisser-passer ne pourront plus échapper à une fouille en règle. Sous le choc, Tanorivel essaye aussitôt d'entrer en contact avec Oriëne. Il espère que l'amie de sa mère a survécu, capturée par les ifriers ou les arindeäls. Dans sa chambre, il brûle une pétale à la flamme d'une bougie et la laisse se consumer dans une coupelle. Assis sur sa chaise, il respire les fumées épicées qui se dégagent et ne tarde pas à tomber dans une sorte de torpeur... Tanorivel se retrouve à l’endroit où pousse la fleur d’Oriëne, dans la forêt onirique. Là, il y découvre son testament, des mots écrits précipitamment dans la terre humide. L'émissaire de la reine, en attendant le coup fatal, est entrée en transe pour délivrer un dernier message au fils de sa meilleure amie. Un avertissement. Une supplique. Les forces d’Aínulaurië nous attaquent. Préviens la Reine. Vous êtes tous condamnés. Pardonne-moi de ne pas avoir su l’empêcher. Le demi-elfe prévient aussitôt son oncle. Tharivel accepte de le guider : voyager en rêve dans la forêt elfique s'avère périlleux, mais cela reste le meilleur moyen de parvenir jusqu'à la reine au nez et au menton glabre des partisans d’Aínulaurië. Avant cela, les aubergistes ont toutefois plusieurs choses à terminer.
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| Sujet: Re: Résumés Dim 21 Nov - 23:57 | |
| ça avance lentement, mais ça avance... _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 27 Nov - 14:31 | |
| Bientôt le bout... Quand je pense qu'on a fait deux ou trois séances depuis, aaargh... _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
Dernière édition par Tax Collector le Mer 1 Déc - 23:43, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Résumés Mar 30 Nov - 23:07 | |
| Rhaaaa... Les 2/3 petites séances maintenant... _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Lun 16 Mai - 21:04 | |
| JOURS 29 à 32Après la disparition de leur némésis et les révélations de Tharivel, les aubergistes vont courir plusieurs lièvres à la fois. Ceux-ci se cachent dans les endroits les plus divers... Dans le cœur de LénaL’Auberge du Pont est fermée, mais Léna a été provisoirement nommée gardienne des lieux par les elfes. Elle a échappé à l’enfaytement grâce à l’intervention d’une des clercs du margrave, une certaine Johanna, qui s’occupait en secret de sa plainte contre son ancien patron. Carmichaël avait détourné la récompense donnée aux prostituées pour porter les enfants des elfes, en leur faisant payer un loyer prohibitif ainsi qu’un dédommagement pour le manque à gagner. Pendant que les deux femmes réunissaient des preuves, le complot de Carmichaël a été découvert et dénoncé par Rikke. Le témoignage de Léna a encore alourdi les charges qui pesaient sur l’incarnation du mal le propriétaire de l’Auberge du Pont. Le coup d’état qu’il préparait suffisait déjà largement à le faire enfayter. La mère maquerelle se retrouve toutefois dans une position inconfortable. Le temps que l’Auberge du Pont soit mise aux enchères, elle doit travailler directement pour les elfes, soucieux de la sécurité de leur future progéniture… En espérant que le commandant de leur armée ne découvre jamais, au grand jamais, qu’elle a fait évader Ermelinde, qui portait son enfant. Heureusement, Erisadán est persuadé que Carmichaël retient la mère et l’enfant en otage quelque part, même si le bougre n’a pas avoué et que les arindeäls ont été incapables de les retrouver. Toujours à la recherche de son héritier, le commandant sème la terreur en ville et dans les alentours… Bref, quelque peu dépassée par la situation, consciente qu’elle n’est pour les elfes que la bergère de leur troupeau de métis, Léna appelle à l'aide des personnes de confiance. D'abord son frère, Bvorn, un ancien berserker devenu docker, qu'elle engage comme videur. Ensuite, les complices de l'évasion d'Ermelinde, qui sont censés savoir s'occuper d'une taverne : les tenanciers de l'Auberge de l’Épée. Elle leur ouvre grand les portes du donjon du dragon avide de l’Auberge du Pont… L’établissement recèle encore quelques secrets ! Dans le repaire de CarmichaëlEn fouillant les lieux de fond en comble, Sigmund et Tanorivel finissent par trouver ce qui a échappé aux elfes. Les notes de Carmichaël, que le hobbit commence à compulser frénétiquement. Et un village entier de lutins, qui accomplissaient de multiples tâches pour les gnomes – par exemple, distribuer les jetons dans le casino. Il n’y avait donc pas de machinerie complexe, juste de la main d‘œuvre invisible ! Les lutins apprennent aux aubergistes comment Carmichaël dissimulait son armée privée : grâce à une baguette de rapetissement, ramenée de la forêt féérique. Ils confirment les mauvaises habitudes des elfes, qui ont réduit en esclavage toutes les fées qui passaient à leur portée. Sigmund est écœuré et doit à nouveau étouffer un élan de compassion envers les gnomes. Ce qui ne lui prend guère qu’une minute. De son côté, Morrigan ouvre la cache qu’il avait repéré lors d’une précédente visite. Avant de devenir l’Auberge du Pont, le bâtiment abritait le siège de la guilde des ifriers. Le maréchal-ferrant récupère une lettre que lui avait laissé son père, membre influent de la guilde. Une mise en garde sans équivoque contre les ifriers. En quittant les lieux, Sigmund croise un Turdan désorienté, tout juste sorti des griffes des arindeäls. Comme Lena, le mercenaire ne faisait pas réellement partie du petit cercle de conspirateurs réunis par l'empereur-démon Carmichaël. Celui-ci ne lui donnait des instructions qu'au compte-goutte. Peut-être ne faisait-il pas assez confiance à ce spadassin vénal et sans imagination ? En tout cas, Turdan a échappé à l'enfaytement, même si les elfes l'ont longuement interrogé sans lésiner sur les sortilèges, le laissant confus, faisant de lui une cible facile. Les yeux du hobbit se mettent à briller. Turdan a manqué de peu de les tuer, Morrigan et lui, lors d'une certaine intrusion, il y a presque quatre semaines. Sigmund n'est pas du genre à rater une aussi belle occasion, lorsqu'elle se présente. Sans hésiter, il porte la main à sa ceinture et dégaine... sa bourse. Il engage le mercenaire ! Les jours suivants, en toute discrétion, Tanorivel et Rikke aident Lena à faire tourner l’Auberge du Pont. Klaus n’est pas dupe, mais il laisse faire. Il connaît le passé douloureux de Léna. Sur les traces du vieux chenuRémisiel, l’aventurière que les aubergistes ont sauvé dans le temple du Serpent, a été convaincu par Sigmund de retrouver le vieux chenu, ce nécromancien à la petite semaine qui l’avait envoyée sciemment à la mort. Seule la soif de vengeance pouvait dépasser l’appât du gain dans le cœur d’une aventurière aussi chaotique neutre égoïste. Il faut dire que Rémisiel était née sous une mauvaise étoile. Effrayés par les augures, ses parents hauts elfes l’avaient abandonnée dans un monastère de la Flamme. La jeune femme l’avait quitté dès que possible – ces scélérats aux oreilles rondes voulaient la faire travailler ! Elle est devenue voleuse, puis fléau des auberges aventurière. Le brasseur-alchimiste-cambrioleur l’a donc manipulée sans scrupule, pour la détourner d’autres projets – comme raconter partout que les aubergistes ont trouvé le trésor d’un dragon... Ou pire, essayer de le dérober ! Sigmund est persuadé que le vieux chenu se cache dans le camp de réfugiés. C’est sûr, ce nécromancien minable appartient au culte du dieu indicible et sans nom de Canaan ! Qui rêve de brûler Brenhaven, y compris l’Auberge de l’Épée, y compris sa propre brasserie ! Avant d'invoquer une horde de morts-vivants encore fumants ! La haute elfe se montre en effet revancharde, son désir de représailles devient vite une obsession. Elle multiplie les rapports auprès du hobbit, qu’elle considère comme le nouveau parrain de la pègre locale – elle n’est pas la seule à le penser. Il n’y a cependant aucune trace du vieux chenu parmi les réfugiés. La religion du dieu sans nom n’a qu’un seul prêtre, Canaan, et aux yeux de la voleuse ses deux vicaires ressemblent à de simples sicaires. Rémisiel précise sa pensée : les prêches du passeur dissimulent sans doute de noirs desseins, mais ceux-ci se limitent sans doute à du racket, une arnaque, voire du pillage en bande désorganisée. Son quadrillage du camp des réfugiés lui a cependant permis de dénicher une véritable cour des Miracles, où des charlatans, des marchands d’amulettes et des diseuses de bonne aventure rencontrent un certain succès auprès des bons bourgeois de Brenhaven. Surtout une certaine voyante, Andréva : aucun secret n’échapperait à sa boule de cristal. Qui n’est pas vraiment en cristal, mais dans une matière opaque, blanche, avec des reflets irisés. Sigmund fait aussitôt le lien avec une certaine perle géante. Il avait mené sa petite enquête, mais le colporteur qui avait acquis l’objet à Eaux Bleues avait été détroussé après son départ de Brenhaven. Il soignait ses blessures à l’hospice de Brenhaven, sur l’île des potames. L’homme regrettait amèrement de ne pas avoir accepté l’offre de la meilleure receleuse d’une honnête marchande de Brehaven, Shala Petiterivière. Il espérait vendre l’orbe à un meilleur prix à un notable de Verdrag ou à un noble de la capitale, en villégiature à Kald… Mais des bandits de grand chemin avaient mis fin à ses rêves de fortune. La discussion avait au moins permis au hobbit de trouver un débouché aux bijoux maudits ramassés au Temple du Serpent… Shala Petiterivière allait lui permettre d’améliorer encore sa trésorerie. Dans le dos de KlonkLe camp des réfugiés attire ainsi l’attention des aubergistes. Tanorivel pousse ses amis à organiser une soupe populaire. Il veut prouver à son oncle qu’il est capable de générosité, une autre des vertus prônées par l’ordre de chevalerie de sa mère. Il ne lui restera plus ensuite qu’à démontrer sa discipline pour être digne de porter une certaine épée… Rikke n’est pas difficile à convaincre. Il lui arrive parfois de se souvenir qu’elle défendait les droits des exilés et des exploités, avant de s’investir dans la gestion d’une auberge et de sympathiser avec une collaboratrice. Les réfugiés se montrent méfiants au début. Les plus inquiets tendent de dissuader les autres, mais ventre affamé n’a pas d’oreilles. Bientôt, les aubergistes peinent à faire face à la demande, il faut vite aller chercher un nouveau chaudron dans la cuisine d’Alfred. Pendant la distribution, les philanthropes constatent qu’une étrange épidémie sévit chez les réfugiés : une maladie entraînant des éruptions épidermiques purulentes se développe dans le camp ! Seul Canaan, le passeur, semble capable de l’endiguer : il guérit miraculeusement plusieurs malheureux. Le soi-disant prophète gagne ainsi de nouveaux adeptes. Une enquête rapide révèle le pot aux roses. Rikke se rend compte que l’éruption cutanée est factice. Les nombreux adeptes du déguisement, parmi la petite troupe, identifient une mixture collante, rougeâtre et grumeleuse. Gondrace et Médéric utilisent un cosmétique semblable pour se faire passer pour le valet du baron des rats, un bossu pustuleux. Les victimes de l’épidémie semblent pourtant sincères : les sbires de Canaan ont dû appliquer l’onguent pendant leur sommeil. Les taudis du camp ne sont guère sûrs ! Et pour les guérir, le passeur se contente d’appliquer… une sorte de démaquillant ! Sigmund se fait un plaisir de ridiculiser son dernier ennemi – maintenant que Carmichaël n’est plus là, il faut bien qu’il s’occupe. Bien sûr, les représailles ne vont pas tarder… Il faut donc les devancer ! Les aubergistes organisent une embuscade. Le caïd brasseur demande à ses lieutenants – Turdan, les deux jumeaux Gondrace et Médéric, ainsi que Rémisiel l’aventurière – de se dissimuler parmi les réfugiés et de le suivre discrètement. Rikke, Morrigan et lui vont poser leur chaudron de soupe dans les endroits les plus exposés du camp. Tanorivel préfère se joindre aux sbires alliés du hobbit. Lorsque Klonk le demi-ogre surgit pour intimider les trois philanthropes, il est aussitôt transformé en pelote d’épingles ! Le nain qui l’accompagne voit le colosse s’effondrer, lardés de flèches et de carreaux d’arbalète. Il se rend aussitôt. Rikke soigne le demi-ogre, pour faciliter son transport jusqu’au bac de Canaan, à la fin de la journée. Quand ses deux alliés s’effondrent à ses pieds, le vieux norlandais n’en mène pas large. Sigmund passe un savon au passeur : les deux brutes qui devaient me passer à tabac sont presque passées de vie à trépas, mes hommes sont passés en force, les tiens l’ont senti passer, la chance est passée sous ton nez, maintenant le camp est passé sous mon contrôle, si tu ne veux pas y passer, tu dois passer ton chemin. Le message est passé ! Sigmund commence à passer maître dans l’art de la menace. Le départ de Canaan et de ses complices ne passe pas inaperçu ! Mais il est temps de passer à la suite, le temps passe si vite… Dans la tête des statues vivantesRosa continue ses expériences, essayant de communiquer voire d’éveiller ses sœurs de pierre. Le sortilège Détection des pensées lui permet d’entrer en contact avec l’esprit enchâssé dans chacune d’elles. Elle a déjà compris que chaque statue, dont elle-même, porte l’empreinte de son créateur, une partie de ses souvenirs, de sa personnalité. Lors d’un échange avec Aurelius Maggiere, la statue des Halles, Rosa comprend qu’elle est elle-même sous contrat. Mais avec qui ? En pleine réflexion, Rosa découvre Mazélie dans son laboratoire. L’encyclopédiste lui avait sauvé la vie, sur les rives du Lac Bleu, lorsque leur petit groupe d’explorateurs avait été attaqué par des goules. Rosa ne sait pas grand-chose d’elle – Mazélie serait une magicienne ayant perdu son grimoire - mais après tout l’Auberge de l’épée se montre peu regardante sur ses alliés. Les deux femmes partagent le même goût pour les livres et ont plutôt sympathisé. Mais pas au point de laisser Mazélie investir son laboratoire sans qu’elle n’ait été invitée ! Alors que Rosa est sur le point de protester, Mazélie lui montre le livre que la statue vivante avait volé à l’académie : le fameux Traité élémentaire de l’art de commander aux forces magiques naturelles pour acquérir la connaissance des sciences secrètes. La magicienne annonce à l’ensorceleuse que le grimoire est piégé. Elle le confisque, pour son propre bien. Mais elle accepte volontiers de l’aider à libérer les statues : ce projet lui semble du plus haut intérêt. À force de discuter avec Aurélius, Mazélie et ses amis, Rosa parvient à la conclusion qu’elle a dû conclure un contrat avec elle-même, ou que sa créatrice lui a imposé une sorte de contrat. Mais comment en savoir plus ? Le sortilège Détection des pensées ne lui est d’aucune aide. Il ne fonctionne que sur une créature pensante dans son champ de vision. Même en se regardant dans un miroir, Rosa ne discerne que sa volonté d’en apprendre davantage. En désespoir de cause, Rosa s’en remet à son plus vieux sortilège : Pierre réticulaire. Celui-ci enchante des pierres, permettant à leurs porteurs de converser par télépathie. Elle lance le sort sur elle-même, n’est-elle pas une pierre vivante ? Elle entre alors en communication avec une partie intime d’elle-même, d’une manière inédite. Son cœur de pierre est mis à nu et elle peut enfin apercevoir le motif magique qui l’anime : une version extrêmement complexe d’un sortilège d’enchantement, entrelacée sur elle-même pour former un glyphe à trois dimensions. Une vision fugace de Rosa – l’originale – l’assaille, traçant ce schéma au cœur de la pierre par télékinésie et lui murmurant... J’ai créé une vie à mon image, l’acte démiurgique et démagogique par excellence. Mais je ne vais pas faire comme ces dieux qui exigent obéissance de leur création. Je vais partir très loin pour t’offrir une liberté complète. Privée de modèle, tu pourras devenir ce que tu veux. Privée de baptême, tu pourras choisir ton nom. Privée de parent à qui plaire, tu n’auras que toi-même à satisfaire. Sigmund fait le lien avec les golems : chaque statue vivante doit être animée par un schéma détaillant son contrat avec la cité, comme un golem est animé par un parchemin contenant des instructions. Ou comme un malfrat qui prête serment au nouveau caïd de la pègre. Il suffit donc de modifier le schéma pour libérer les statues, en lui donnant la même forme que celui de Rosa, dont le contrat est simple. Fay ce que vouldras !Dans les bottes de CarmichaëlSigmund continue d’étudier les archives de Carmichaël, qui révèlent d’innombrables intrigues et de périlleux projets. L’aubergiste prévoyait d’assassiner Tharivel et de faire enfayter Klaus – décidément, il avait une dent contre la famille de Tanorivel ! Sigmund est fasciné par la manière dont Carmichaël entendait faire élire un de ses comparse à la place de Klaus ou prendre le contrôle de la Vieille Garde. Il y voit là une source d’inspiration. Qu’est donc devenu le hobbit ? Rendu ambitieux par ses lectures, Sigmund caresse l’idée d’acquérir l’Auberge du Pont grâce au trésor du dragon. Mais son agenda est de plus en plus chargé : brasser de la bière, créer des substances alchimiques, comploter contre les elfes, diriger une guilde de voleurs, tout cela lui prend du temps, beaucoup de temps. Aussi, quand son associée, la meilleure alliée des aubergistes, l’amante de Tanorivel, l’incontournable collaboratrice Gretella, lui annonce son intention de participer aux enchères, il lui donne sa bénédiction. Le Duntak suivant, 1er jour du mois des Fleurs, l’Auberge du Pont est donc vendue aux enchères. Gretella les emporte haut la main : son offre dépasse largement celle des autres acheteurs. Morrigan reconnaît parmi ceux-ci un ifrier fort dépité. Gretella veut faire de l’ancienne tanière de Carmichaël un établissement plus sélectif que l’Auberge de l’Épée, destiné à la bonne société de Brenhaven plutôt qu’aux marchands de passage. Elle pourra y écouler ses vins et ses liqueurs les plus chers. Bien sûr, le Rouge Potame continuera de couler dans les gosiers des travailleurs, grâce à son association avec Sigmund. L’empire commercial de la guildmestre s’étend peu à peu ! Rikke et Sigmund n’ont rien contre, puisque Gretella ne compte pas faire concurrence à l’Auberge de l’Épée, mais plutôt partager le marché. Il faut seulement espérer que Tanorivel continue de lui plaire, histoire que le propriétaire de l’Auberge du Pont ne redevienne pas leur ennemi juré. Une fois, ça suffit ! La guildmestre a conservé la majeure partie du personnel, promu Léna et nommé Johanna intendante. Elle demande à Rikke et à Tanorivel de lui donner un coup de main. Il faut rouvrir, et rouvrir vite. Car le lendemain, 32ème jour du printemps, est férié. Comme tous les ans, la plus grande et la plus célèbre des courses de potames va ébranler les murs de la cité ! Surnommée selon les quartiers « les Quatre kilomètres de Brenhaven » ou « la Grande Boucle », cette compétition bruyante commence et finit dans les Halles. Les pachydermes vont faire le tour de la ville, à travers les rues, la Waldine et la Petite Waldine. L’engouement de Brenhaven pour ce « spectacle fascinant », selon les termes d’Alasaril, n’est plus à démontrer. Les paris s’envolent, chaque habitant de la ville mettant un point d’honneur à miser sur l’un des concurrents. Cette année, un elfe va même prendre le départ : Alasaril a persuadé Vanediel, le meilleur cavalier de la Nariamórien, de s’aligner. Pour l’occasion, l’ancienne Auberge du Pont rouvre ses portes. L’établissement est renommé « Auberge des Trois Dames » en l’honneur de sa propriétaire, Gretella, et des deux tenancières, Léna et Johanna. Gretella harcelait Sigmund pour que celui-ci s’investisse dans la course : il fallait profiter de l’occasion pour faire de la publicité au Rouge Potame ! Les notes de Carmichaël lui ont fourni une solution. Le bougre avait ourdi un plan pour se faire une petite fortune sur le dos des parieurs – et pouvoir payer ses mercenaires. Sigmund le reprend à son compte. La veille de la course, il organise un grand banquet à l’Auberge de l’Épée et annonce sponsoriser la championne de l’année précédente, une hobbit nommée Lora. Elle portera la casaque Rouge Potame ! En même temps, il parie une grosse somme sur une outsider à la cote très élevée : Magda, une jeune fille du quartier du Port, inconnue jusqu’alors. Carmichaël avait persuadé Lora de perdre la course et de faire gagner Magda, une discrète mais excellente cavalière, à qui il avait trouvé une monture. Sigmund rassure les deux concurrentes : il tiendra les engagements de Carmichaël, payera le remède dont la mère de Lora a besoin, versera à Magda un pourcentage des gains, si les deux cavalières s’en tiennent au plan. Le nouveau parrain de Brenhaven brasseur s’en sort bien : Lora fait toute la course en tête, arborant sa casaque rouge, avant que sa monture ne trébuche sur celle de Vanediel. C'est clair, c'est l'elfe qui l'a gêné. Salaud de sans barbe ! Et Magda remporte la course, permettant au hobbit de se remplir une nouvelle fois les poches. Mais que va t-il faire de tout cet or ? _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 31 Déc - 17:39 | |
| JOURS 33 à 35Les aubergistes se sont enfin décidés à conspirer contre les elfes. Mais à force de ménager la chèvre et le chou, ils doivent mener plusieurs complots à la fois, qui s’entremêlent avec les manigances de certains de leurs alliés. Le complot de Sigmund I - un nouvel espoirL'enfaytement de Carmichaël a libéré une place au Conseil des Huit. Des élections sont organisées pour désigner le nouveau représentant du quartier du port. Le vote aura lieu dans quatre jours. Pour l'instant, les candidats se font rares. Sigmund, rendu mégalomane par la lecture des notes de Carmichaël, est tenté... Mais il n'a aucune attache avec ledit quartier. Le hobbit parle de son projet à son associée, l'incontournable Gretella. La guilmestre ne cache pas sa joie. Elle trouve l'idée de Sigmund excellente. Voilà un quartmestre qui ne s’opposera pas à la confrérie des marchands ! Attendrie, elle se laisse aller à caresser les cheveux du hobbit. Tu es riche, mon chou ? Je connais un tripot, une minuscule gargote près des quais, qui servait un mauvais tord-boyau aux marins. La Cambuse Immobile, drôle de nom, pas vrai ? Le boui-boui est à vendre. Une histoire de fantôme. Je ne sais pas ce qui a fait le plus peur à la clientèle, le spectre qui hantait les lieux ou les arindëals qui l'ont exorcisé. Mais tu n'as pas peur des morts-vivants et des elfes, toi ! Bref, tu l'achètes, je m'arrange pour qu'on antidate l'acte de vente, et te voilà éligible. Dans la foulée, on enregistre ta candidature. Pour le reste... Le peuple apprécie tes bières et ton passé de résistant. Les elfes ta coopération et ta vigilance. Et moi-même ton ingéniosité et... ton ami serveur. Ha ha ha !Aussitôt dit, aussitôt fait ! Voilà Sigmund candidat. Le complot des T*rivelDe son côté, Tanorivel hésite. Tharivel, inquiet de ne pas avoir de réponse, insiste pour qu’il aille voir la reine de la Nariamórien. Les ossements du dragon peuvent sauver le peuple des elfes et, par ricochet, celui du Valseptente. Le demi-elfe soupire. L’amie de sa mère, sa marraine, Oriëne, l’a averti que Brenhaven serait condamnée si les plans d’Aínulaurië arrivaient à leur terme. Impitoyable, cette dernière a éliminé Oriëne et son escorte. Sans doute parce qu’elle défendait la cause de ces mortels dont sa meilleure amie, Serindewen, s’était entichée. La cause de Klaus et de Tanorivel. D’ailleurs, ses dernières paroles ont été pour lui : elle lui a demandé pardon et l’a prié d’alerter la reine des elfes. Il y a bien deux factions parmi les elfes, dont l’une serait plus raisonnable que l’autre. Ou moins dénuée de scrupule. Il faut parvenir jusqu’à la reine des elfes, au cœur de la Nariamórien, loin, au nord… Pour la prévenir du meurtre d’Oriëne, de la trahison d’Aínulaurië, de l’existence d’une autre solution. Les aubergistes semblent prêts à échanger le dragon et son pouvoir contre la paix. Enfin, surtout Rikke et Rosa, dont la magie a une autre source. Mais la perspective de libérer Brenhaven sans risquer leurs vies répandre le sang a séduit Sigmund et Morrigan. Tanorivel sait qu’il doit respecter les conseils de son oncle comme les dernières volontés d’Oriëne. Seulement, les aubergistes ont tant à faire à Brenhaven ! Comment quitter la cité, en ce moment ? Et la laisser entre les mains d’Aínulaurië. Ou sous la menace des ifriers. Ou à la merci des innombrables malandrins que Sigmund a recrutés... Tharivel sourit. Son neveu et ses amis n’ont pas besoin de quitter Brenhaven pour parcourir la Nariamórien. Ils peuvent parcourir la forêt en rêve. Cela prendra plusieurs nuits, mais il peut les guider… Les aubergistes auront ainsi toute la journée pour conspirer ! Le complot du jourLes aubergistes ne sont pas certains que leur future audience onirique avec la reine de la forêt porte ses fruits. Le plan paraît un peu… chimérique ! Il leur faut au moins assurer leurs arrières. Et puis, même si leur plan fonctionne, il faudra bien que quelqu’un prenne la relève des elfes, pour que Brenhaven ne tombe pas dans l’anarchie ou soit envahie par les ifriers. Sigmund insiste : la fin de la Pax Elfica pourrait être désastreuse pour ses affaires la cité. En fait, la fine fleur de l’Auberge de l’Épée n’a plus le choix. Elle doit s’assurer du soutien de la population. Notamment Sigmund, qui espère se faire élire quartmestre. Pour cela, les aubergistes doivent prendre le contrôle d’une faction. Voire de plusieurs. Leurs relations avec les collaborateurs sont fructueuses, cependant ceux-ci n’auront plus aucun pouvoir une fois les elfes partis. Les ifriers se sont révélés infréquentables, même Morrigan en convient, ils sont surtout dirigés par de dangereux druides noirs. Sigmund contrôle déjà la pègre, seulement contre les ifriers, ses rats ne pourront pas faire grand-chose. Rosa peut libérer les statues vivantes, néanmoins, à l’exception de Berangaria, elles ne seront pas très utiles en cas de siège. Reste la vieille garde et les réfugiés. Maintenant qu’ils se sont débarrassés de Carmichaël et de Canaan, les aubergistes ont les mains libres. Il ne leur reste plus qu'à les sortir de leurs poches ! En compulsant les notes de Carmichaël, Sigmund a découvert que le léviathan sadique patron de l'Auberge du Pont comptait s'appuyer sur la vieille garde pour libérer Brenhaven puis en prendre le contrôle. Telgar, ce nain enfayté par les elfes suite à la dénonciation de Rikke, était chargé d'infiltrer la faction. Une nouvelle fois, Sigmund compte récupérer le plan à son profit - après tout, n'est-il lui-même un membre de la vieille garde ? Il fait donc le tour de ses amis vétérans, pour découvrir un peu déconfit que ceux-ci se méfient désormais de l'Auberge de l’Épée, ce repaire notoire de collaborateurs et de balances. Il parvient néanmoins à les convaincre de se réunir le lendemain en fin d'après-midi chez Ambrosia, aux Bains. Oui, oui, j'apporterai un tonneau de ma meilleure bière.De leur côté, Tanorivel et Rikke vont pérenniser leur soupe populaire et rallier petit à petit les réfugiés. Morrigan et Rosa s'occupent des affaires courantes. La première nuit du complotTharivel explique aux aubergistes comment parcourir la Nariamórien en songe. Il faut respirer le parfum d’une fleur féérique avant de s’endormir. Puis s’abandonner à un rêve très convaincant de la Nariamórien, laisser son esprit s’enfoncer dans la forêt… Selon la couleur de la fleur qu’il a humée, le voyageur se retrouvera plus ou moins ou moins profondément dans la Nariamórien. L’oncle de Tanorivel détaille les sept paliers séparant Brenhaven du palais de Maenerin, la reine des elfes : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. Sentir une fleur rouge ramène à Brenhaven. Les fleurs orange sont… un sujet tabou. Les fleurs jaunes à indigo mènent au cœur de la forêt, de plus en plus près de la capitale. Les fleurs violettes, variantes féériques des primevères, campanules, iris, conduisent directement jusqu’à la capitale des elfes. Seule les arindeäls connaissent les rituels permettant de conserver le pouvoir des fleurs féériques, une fois coupées et séchées. En tant que capitaine, Tharivel ne dispose que de fleurs rouges et orange. Mais Oriëne a donné à son filleul une bonne quantité de pétales jaunes séchées. Ils auront donc quatre paliers à franchir : vert, bleu, indigo et violet. Toutefois, pour un mortel, traverser plus d’un palier par nuit est dangereux. Son esprit pourrait se perdre et ne jamais retrouver son corps. Leur voyage durera donc au moins quatre nuits. La première nuitée, les aubergistes doivent atteindre le palier vert. Ils suivent les instructions de Tharivel. Une fois bien au chaud dans leurs lits, ils ne tardent pas à rejoindre la Nariamórien. Leurs corps oniriques ont la même apparence que leurs corps physiques. Ils semblent tout à fait matériels et peuvent interagir avec leur environnement et tous ceux qui sont présents, dans le rêve comme la réalité. Rikke constate à nouveau à quel point ses amis sont d'indécrottable citadins. Elle prend la direction des opérations. Tharivel met les aubergistes en garde. En théorie, s’il est mortellement blessé en songe, un rêveur se réveille brusquement, sans autres séquelles que celles laissées par une nuit blanche. Toutefois, s’il veut s’enfoncer plus profondément dans la forêt, il ne doit pas seulement inspirer la flagrance d’une fleur de la bonne couleur… Sinon, son prochain rêve le ramènera à son point de départ. Pour poursuivre son périple là où il s’était arrêté, le rêveur, ou plutôt son moi onirique, doit manger la nourriture de la forêt - gibiers, fruits, baies, champignons, racines, etc. - ou boire l’eau de ses rivières. L’inconvénient, c’est que son corps ne fera plus la différence entre le rêve et la réalité. Le voyageur se réveillera donc avec les blessures subies en rêve… Ou ne se réveillera jamais, s’il est tué dans la forêt. Les pétochards aubergistes comprennent qu’ils ne risquent pas grand-chose la première nuit, s’ils attendent la fin de l’étape pour se sustenter. Ils mettent cependant un peu de temps à trouver une fleur verte, celle-ci se confondant avec les herbes et les feuilles, mais Rikke finit par dénicher un hellébore de la bonne couleur. Ils respirent son parfum et se retrouvent au palier suivant, un goût de sève dans la bouche. Il est bientôt l'heure de se lever ! Le complot des jumeauxGondrace et Médéric, les deux véritables barons des rats, doivent jongler entre plusieurs allégeances. Godefroi, le prévôt, avait déjà découvert leur secret : les jumeaux abusaient de leur ressemblance pour se faire passer pour une seule et même personne et ainsi échapper à la justice. Pendant que l’un commettait un forfait, l’autre lui forgeait un alibi. Pour éviter la potence, les deux frères avaient accepté de jouer les informateurs pour le prévôt. Depuis la capture de Gondrace par ces fichus aubergistes, les voilà aussi obligés de servir d’hommes de main à un certain hobbit brasseur-alchimiste-cambrioleur ! Un individu riche et sournois - d'indéniables qualités, certes. Ses tendances sociopathes commençaient cependant à causer quelques soucis aux deux scélérats. Et Godefroi s’impatiente. Obsédé par les arindeäls, il avait chargé les deux frères de voler les recherches que Tobias, l’apothicaire, avait menées pour elles. Après leur échec, il menace de les faire exécuter s’ils ne lui apprennent rien de neuf. Mais comment enquêter; avec ce hobbit sur le dos ? Depuis que Sigmund avait engagé Turdan, se débarrasser de lui était devenu un tantinet suicidaire. À moins que… Ces aubergistes fréquentaient beaucoup d’elfes hauts placés : le capitaine du guet, l’émissaire de la reine. Ils furetaient un peu partout. Ils semblaient en savoir beaucoup… Ou avoir des choses à cacher, en tout cas. Les jumeaux décident donc de précipiter la rencontre entre le prévôt et le parrain brasseur-alchimiste-cambrioleur. Dans le meilleur des cas, ces deux-là s’entretueraient. Dans le pire, ils se mettraient d’accord sur qui devait leur donner des ordres, ce qui leur simplifierait l’existence ! Gondrace dit à Sigmund que Godefroi souhaite lui parler des elfes - et peut-être lui rappeler pour qui travaillent les rats. Il lui donne rendez-vous à l'Auberge de l’Épée. Médéric informe Godefroi que Sigmund veut lui parler des elfes - et sans lui doute annoncer qui est le nouveau maître des rats. Il lui donne rendez-vous à l'Auberge de l’Épée. Le complot du prévôtSigmund, escorté par Morrigan et Turdan, rencontre donc Godefroi, secondé par un magicien : Mattheus Maggiere. La discussion s'engage. Bien sûr, chacun attend que l'autre révèle ce qu'il sait. Les premiers échanges, laborieux, laissent présager un dialogue de sourds. La situation va-t-elle dégénérer ? Gondrace et Médéric l'espèrent - à leurs yeux, les aubergistes passent pour des brutes sanguinaires ! Mais leur point de vue reste très subjectif... Sigmund et Morrigan se comportent plutôt comme des petites frappes opportunistes diplomates prudents. Ils comprennent vite que Godefroi peut leur être utile. En confirmant les craintes du prévôt, ils le font parler... Godefroi, ancien lieutenant du guet, a été promu prévôt en récompense de son indéfectible loyauté à Tancrède, l'actuel margrave. Il n'apprécie pas forcément les elfes, qui usurpent l'autorité du légitime seigneur de Brenhaven - même si ce dernier, bien sûr, profite largement de leur présence, comme les autres collaborateurs. Mais les ordres sont les ordres ! Le prévôt a longtemps exécuté les basses besognes que les elfes jugeaient indignes d'eux, sans se poser de question. Jusqu'à il y a quelques mois. Il pense avoir été témoin d’une scène impliquant les arindëals, qu’il n’aurait pas dû voir. Elles lui ont confisqué presque tous ses souvenirs de l’événement. Depuis, le prévôt brûle de savoir ce que les elfes cachent... Il est obsédé par le seul mot qui a échappé à son amnésie : que sont les maudrials ? Son ami, Mattheus Maggiere, un illusionniste formé à la capitale, l'aide à retrouver la mémoire. Il a étudié les enchantements des elfes, qui enchâssent les souvenirs arrachés dans des baies dorées. Morrigan et Sigmund apprennent à Godefroi ce que sont les maudrials. Ils expliquent que les elfes sont prêts à ravager Brenhaven pour faire pousser un de ces fichus arbres magiques. Une alliance paraît opportune. Un complot est en cours, vous en êtes ? Le prévôt est prêt à participer - et même à leur laisser le contrôle des rats. Mais à plusieurs conditions. Ils doivent en retour aider Mattheus à restaurer sa mémoire. Et surtout, surtout, ils doivent garantir que Tancrède ne sera pas inquiété après le départ des elfes et restera margrave. Sigmund fait la grimace. Il a rendez-vous avec la vieille garde, juste après. Il va falloir leur faire passer la pilule ! Pour l'assistance magique, il dépêche Mazélie, leur charmante amie mage. Rosa a déjà du mal à restaurer les esprits de ses sœurs de pierre, alors ceux des humains... Le complot de Sigmund II - la vieille garde contre-attaqueLes aubergistes se rendent aux Bains en fin d'après-midi. La tenancière de l'établissement, Ambrosia, avait une dette envers eux depuis le démantèlement d'un certain trafic de fleurs féériques - qui aurait pu la faire enfayter, vu les méthodes du prévôt. Elle a accepté d'organiser la réunion de la vieille garde, cette bande hétéroclite de résistants qui a lutté en vain contre le Nécromant. Fondée par les anciens gardes du palais, des soldats d'élite, vite rejoints par d'audacieux citoyens - dont Ambrosia et Sigmund - le groupe comptait à son apogée plus d'une centaine de membres. Aujourd'hui, il ne reste plus qu'une quarantaine de survivants, en plus ou moins bon état. Ceux-ci se méfient de plus en plus de Tanorivel et de Rikke, et regardent même Sigmund d'un drôle d'œil, du moins quand ils ont le gosier sec. Leurs liens avec les elfes et les collaborateurs ne sont plus un mystère pour personne. En contemplant ces éclopés et ces ivrognes bons clients s'installer la salle réservée au sauna, Sigmund se demande pourquoi Carmichaël comptait s'appuyer sur eux. Il relit les notes de l'immonde crapule l'ancien patron de l'Auberge du Pont. Contrairement aux autres citoyens de Brenhaven, la vieille garde a l'expérience du combat, mais aussi de la clandestinité, des embuscades et des opérations de sabotage. De plus, ils sont bien équipés - leurs armes n'ont pas été confisquées par les elfes - et disposent de nombreux refuges et cachettes en ville : maisons, entrepôts, boutiques, etc. Les notes de Carmichaël évoquent directement certains membres de la vieille garde. Gerhard, le tailleur, a perdu l'usage de ses jambes mais fournit des déguisements à ses camarades voire même des uniformes du guet. Herman, l'un des anciens gardes, travaille comme vigile à la capitainerie, un poste stratégique d'autant qu'il peut endormir ses collègues avec son sorcelet. Sigmund, le brasseur, a quelques connaissances en alchimie et peut fabriquer des fumigènes, dommage qu'il travaille pour Klaus et doive périr. Hein ? Le hobbit relit le dernier paragraphe en étouffant un juron. Bref, les estropiés de la vieille garde, considérés par beaucoup comme des perdants, seraient de précieux atouts en d'insurrection. Néanmoins, ils sont trop peu nombreux pour inquiéter l'armée elfe, d'où l'embauche par Carmichaël de nombreux mercenaires. Qui ont été massacrés après la dénonciation de Rikke, tant pis ! Quoiqu'il en soit, Sigmund veut s'assurer du soutien de ses anciens camarades. Trois sujets sont à l'ordre du jour. Comment chasser l'occupant ? Qui dirigera les opérations ? Que faire une fois les elfes boutés hors du Valseptente ? Sigmund apporte une réponse aux deux premières questions. L'occupant va partir de lui-même, ou presque. Si, si, un complot est en cours, ne vous inquiétez pas, il y a plusieurs factions chez les elfes, l'une d'elle nous soutient. Pourquoi ? Heu... Je ne peux pas encore le dire pour le moment, mais vous ne le saurez jamais, vous allez me lyncher si je vous dis qu'on va donner la source de notre magie aux elfes le saurez au moment opportun. Ne vous inquiétez pas, c'est nous qui prenons tous les risques. Laissez-nous faire ! Pourquoi croyez-vous que nous frayons avec les elfes et les collaborateurs ? C'est pour mieux les trahir ! Ayez confiance... L'assemblée hésite. Mais la perspective de voir leur ennemi affaibli par quelque fourberie n'est pas pour lui déplaire. Et puis, la bière de Sigmund rend tout de même son histoire plus crédible. Une majorité accepte de donner du temps aux aubergistes pour que leur fameux complot aille à son terme. Reste la troisième question ! Et quand il suggère de maintenir Tancrède en place, Sigmund se rend vite compte qu'il n'a pas apporté assez de bière. Conspirer avec des elfes, à la rigueur. S'acoquiner avec les collaborateurs ? Ou même, seulement, leur pardonner ? Pas question ! Ce traître de Tancrède et sa famille doivent être punis ! Ils méritent la potence, qu'ils soient déjà bien contents si on se contente de les exiler ! Le roi n'a qu'à désigner un autre margrave !Les aubergistes proposent alors... de renoncer à la révolution et de s'emparer légalement du pouvoir. Après tout, le margrave ne dispose que d'un poste permanent au Conseil des Huit et d'une voix prépondérante, pour résoudre les égalités lors des votes. Il suffit de le mettre en minorité et de donner plus de pouvoir au conseil. Deux quartmestres sont déjà acquis à la cause de la vieille garde : Ambrosia et Klaus. Morrigan se charge de convaincre Owen, le forgeron, son mentor. Ce guildmestre, qui représente une coalition d'artisans, s'efforce de rester neutre mais a voté à quelques reprises pour les propositions d'Ambrosia. De son côté, Tanorivel affirme qu'il peut influencer les votes de Gretella, qui dirige la confrérie des marchands. Plusieurs commentaires grivois fusent, mais Ambrosia y met vite le holà. Il faut cependant s'assurer d'une cinquième voix au Conseil. Pas de problème, c'est prévu, tout est sous contrôle : Sigmund va se faire élire quartmestre du Pont. Il demande le soutien de la vieille garde. Celle-ci renâcle. Le margrave s'en sortirait quand même trop bien. Mais comme Sigmund promet d'offrir un banquet pour fêter sa victoire aux élections, les vétérans se laissent fléchir. La deuxième nuit du complotPendant la nuit, les aubergistes poursuivent leur périple dans la forêt onirique. D'une prudence confinant à la paranoïa, ils progressent lentement. Le sol se met soudain à trembler : leur route croise celle d'un arch-sylvanien, un arbre vivant d'une centaine de mètres de haut ! Ils s'éparpillent sous les feuillages, pour éviter de se faire écraser, puis mettent un certain temps à se retrouver. Plus de peur que de mal, somme toute ! Rikke n'a qu'à se baisser pour trouver de petites cloches bleues : des campanules. Les comploteurs passent donc un nouveau palier. Ils peuvent se réveiller et retourner à leurs intrigues ! Le complot des majordomesPendant que Sigmund mène campagne et que Morrigan tente de concilier les collaborateurs et la vieille garde, les autres aubergistes s'attirent les bonnes grâces des réfugiés. Canaan a laissé un vide, qu'il faut combler ! La soupe populaire de Rikke et Tanorivel leur a déjà assuré une certaine popularité dans le camp. Ils doivent maintenant trouver des relais parmi les réfugiés. Rikke implique son amie, Brunehilde, qui travaille depuis plusieurs semaines aux cuisines de l'Auberge de l’Épée. Tanorivel retourne voir Lothaire, le complice de la Flèche. L'ancien majordome est à la tête d'un cercle de volontaires, qui aident le héros masqué comme ils le peuvent, notamment en cachant des enfants prodiges. Le demi-elfe demande au norlandais de mettre son réseau à sa disposition : il faut préparer les réfugiés, si un conflit venait à éclater par exemple. Ou si des bienfaiteurs obtenait des elfes une escorte, pour aider les réfugiés qui le souhaitent à retourner en Norlande... Lothaire ne se contente pas d'accepter avec enthousiasme : il fait une étonnante proposition à Tanorivel. La Flèche commence à se faire vieux. Il cherche non pas un acolyte - si Tanorivel pouvait dire à Sigmund d'arrêter de le harceler, ce serait parfait - mais... un successeur ! Lothaire sait que les aubergistes ont sauvé des enfants prodiges et fait fuir Canaan. Il a bien observé Tanorivel, il pourrait être un remplaçant idéal. Le demi-elfe acquiesce. Et se met à réfléchir. Il rassemble toutes les informations que les aubergistes ont pu réunir sur la Flèche. Un humain, qui utilise le collier de glamour de Tharivel pour se faire passer pour un elfe. D'âge mûr, selon les explications de Lothaire. Un idéaliste, mais suffisamment retors pour tromper son monde. L'allié d'un ancien majordome, Lothaire. Qui pourrait faire partie des clients de l'Auberge de l’Épée, ce qui expliquerait une certaine tache de sang, trouvée après que la Flèche ait été blessée. Bon sang, mais c'est bien sûr ! C'est toujours le majordome qui a fait le coup ! Anthelme, le majordome de la famille Orville ! Tout concorde ! Mais... Tanorivel avait déjà fouillé sa chambre. Aurait-il raté son test de perception un indice ? Il veut en avoir le cœur net. Il retourne à l'auberge. Le serviteur est là, veillant sur un baron un peu plus sobre qu'à l'ordinaire - sa petite sœur lui rend visite. Tout sourire, Tanorivel s'approche d'Anthelme et... reste fidèle au modus operandi des aubergistes : la ruse et la manipulation ! Il lui demande son aide : Rikke et Brunehilde ont besoin que quelqu'un leur apporte des provisions, pour la soupe populaire donnée aux réfugiés. Et un renfort, pour faire le service, ne serait pas de trop. Malheureusement, il a un empêchement : Anthelme peut-il s'en charger à la place ? Le bougre accepte. Pendant qu'il est loin, Tanorivel fouille de nouveau sa chambre. Il explore le moindre recoin. Ne trouvant rien à hauteur d'homme, il monte sur une chaise et tâte les murs. Le demi-elfe finit par sentir du tissu sous ses doigts, là où il devrait y avoir de la pierre. Une cape elfique ! Il découvre une cache contenant des armes, des bottes, un collier, un foulard : l'attirail de la Flèche ! Extatique, Tanorivel attend le retour d'Anthelme pour le confronter. Le majordome ne nie pas. Il est la Flèche. Ou plutôt, il l'était : n'a-t-il pas trouvé un successeur ? Le demi-elfe ne tarde pas à annoncer la nouvelle à ses amis, en commençant par sa belle-mère. La première chose que fait la nouvelle Flèche, pour essayer sa cape et ses bottes elfiques, est de voler une certaine perle géante. Il ne faut rater aucune occasion de se débarrasser d'une quête secondaire d'une relique nécromantique. Le complot de Sigmund III - le retour du margraveSigmund s'occupe de son élection. Le hobbit ne se fait pas de soucis. Selon les plans de l'ogre fétide Carmichaël, se faire élire demande seulement de l'or et il n'en manque pas. Le brasseur mène donc une campagne rapide. Il commence par organiser un banquet gratuit à l'Auberge des Trois Dames. Il paye généreusement Gretella - autant rester dans ses bonnes grâces, l'aide de la cupide collaboratrice s'est révélée maintes fois utile. Le hobbit achète littéralement les voix des habitants du quartier, faisant preuve d’une émouvante prodigalité. Sa candidature provoque toutefois quelques remous. Tancrède II, l'actuel margrave, veut le rencontrer. Il s'est renseigné auprès des autres collaborateurs. Les retours sont plutôt positifs, mais assez contradictoires. La guidmestre des marchands, Gretella, l'a présenté comme un alchimiste aussi génial qu'adorable, qui plutôt que le plomb sait changer les breuvages en or. Selon le dernier rapport de Godefroi, cette petite crapule vicieuse a fourni de précieux renseignements sur les manigances des elfes, confirmant les soupçons du prévôt. Les arindeäls veulent faire pousser de nouveaux arbres, pour faire de Brenhaven une annexe de leur forêt féérique... Qui n'aurait plus besoin d'un margrave humain ! Bref, Tancrède veut se faire sa propre idée et surtout découvrir si les elfes trament réellement quelque chose. Sigmund et Morrigan vont lui faire la même proposition qu'au prévôt : rejoindre le complot ! La discussion révèle que le margrave est un égoïste sans trop de scrupules, mais plutôt ouvert et tolérant. Un interlocuteur prévisible, voire même fréquentable, selon les critères des deux compères. Tancrède paraît rassuré quand Sigmund évoque une rencontre avec la reine des elfes. Si ces derniers pouvaient quitter la ville d'eux-mêmes, il n'aurait plus à supporter les divagations d'Alasaril. Aux yeux de Morrigan, le margrave paraît toutefois un peu trop sûr de sa position. Le maréchal-ferrant souligne le danger représenté par les ifriers. Tancrède paraît dépassé par la situation. Il demande à Godefroi ce qu'il se passerait si les ifriers attaquaient la ville après le départ des elfes. La réponse du prévôt ne se fait pas attendre. Nous mourrions. Tous. Si les elfes désenfaytent les hommes du guet avant leur départ, Godefroi ne sait pas combien lui obéiront, mais dans le meilleur des cas... Les soldats ne seraient pas assez nombreux pour repousser les ifriers. Et si les elfes ne les désenfaytent pas, il n'y aurait plus personne pour défendre la ville, faute d'elfe pour les commander. Désemparé, Tancrède se tourne vers Sigmund et Morrigan, s'excusant presque. Les aubergistes le rassurent : ils n'ont pas plus envie que lui d'essayer les règles des batailles, pages 372 à 377 de faire la guerre. Ils s'occupent de tout ! Le margrave n'a qu'à tenir sa langue et les laisser faire. La troisième nuit du complotLes aubergistes regagnent leurs lits avec un peu d'appréhension. S'ils s'épanouissent dans les manigances diurnes et urbaines, se déplacer en songe dans une Nariamórien de plus en plus étrange ne leur plaît guère. D'autant qu'ils ont atteint le cœur de la forêt, Endawenù comme l'appelle Tharivel. Sous la canopée, dans la pénombre, la réalité vacille, la nature devient fantasque, le rêve peut vite tourner au cauchemar. Leur guide elfe leur répète : « Suivez les pistes argentées ou vous mourrez ». Sigmund ne cache pas son angoisse, même Rikke n'en mène pas large - une forêt n'est pas censée ressembler à ça. Il faut atteindre le palier indigo, cette fois-ci. Le petit groupe suit un sentier sinueux, qui s'enfonce entre des arbres gigantesques couverts de mousse. Leurs branches obliques s'agitent lentement, sans qu'il y ait un souffle de vent. Une brume épaisse et scintillante stagne à leur pieds, étouffant le bruit de leurs pas. C'est avec un certain soulagement que les aubergistes atteignent une clairière. Une statue de trois mètres se dresse en son centre. Une reine elfe brandissant une épée, les traits sereins, au sein d'un écrin de verdure, comme si les arbustes l’accueillaient dans leurs bras. Tharivel accorde une petite pause à ses compagnons de route. Lorsque le groupe repart, le voyage devient difficile. Le chemin argenté disparaît presque sous des buissons de ronces, la futaie se fait plus dense, les arbres se rapprochent comme s'ils allaient écraser les voyageurs, les hurlements des loups résonnent près d'eux, les sources se dérobent quand ils essayent de remplir leurs gourdes... Et soudain, ils se retrouvent dans la même clairière. Rikke interroge Tharivel, qui secoue la tête. Il parcourt la Nariamórien depuis longtemps, il ne lui est jamais rien arrivé de tel. Nerveux, la gorge sèche, les aubergistes repartent. Les troncs noueux ne leur laissent plus qu'un étroit passage, la piste commence à monter, la pente devient raide, la mousse poisseuse qui recouvre les arbres rend tout appui hasardeux. Bien sûr, ils n'aperçoivent aucune fleur de la couleur appropriée. En fait, aucune fleur ne semble pousser ici. Ils retrouvent un terrain plat. La même clairière, encore. Paniqués, ils accélèrent le pas. La forêt se montre de plus en plus hostile. Rikke doit même utiliser sa magie pour apaiser les animaux sauvages. Un ours énorme s'écarte en grognant, révélant... une clairière, où se dresse toujours la même statue. Sigmund tombe sur le sol, se recroqueville et commence à pleurer. Tanorivel et Morrigan essayent de lui remonter le moral. Rosa examine la statue, mais celle-ci n'est pas vivante, comme elle. Rikke a soudain une illumination. L'esprit de la reine semble vouloir les retenir. La druidesse organise une cérémonie en bonne et due forme, pour rendre hommage à celle qui est honorée ici. Elle oblige les autres membres du groupe à participer. Rikke promet à la reine que leurs intentions sont pures. Elle est la gardienne du Drac, elle l'a vaincu, pour aider le peuple de la reine elle va leur offrir les ossements de la bête et... La druidesse sent confusément qu'un argument a porté, sans trop savoir pourquoi : leur victoire contre le fantôme du Drac. Menés par la druidesse, les boulets aubergistes quittent une nouvelle fois la clairière, sans jamais avoir regardé la base de la statue - sous les arbustes, la reine piétine un dragon, qui lui mord la cheville. Le chemin s'élargit, des fleurs de toutes les couleurs bordent la voie argentée... Parmi elles, Rikke déniche vite des lupins indigo. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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| Sujet: Re: Résumés Sam 31 Déc - 17:50 | |
| JOURS 36 à 38Les aubergistes ont-ils enfin toutes les cartes en main ? Ou le destin va-t-il se jouer d'eux ? Le Valet de Coupe et le Dix de DeniersAprès avoir littéralement arrosé ses électeurs de bière et d'argent, Sigmund est élu quartmestre du quartier du Port. Malgré une éligibilité douteuse - il aurait acheté la Cambuse Immobile, un minuscule tripot en face des quais, soi-disant hanté, juste avant l'élection - son avance est considérable. En fait, son triomphe faisait peu de doutes. La plupart des autres candidats s'étaient même désistés, plus ou moins spontanément. Comme si la candidature du hobbit arrangeait tout le monde : les elfes, le margrave, les marchands, la pègre et même la vieille garde. Une telle unanimité se fait rare à Brenhaven ! La Maison-Dieu et la PapesseMattheus Maggiere vient gâcher les réjouissances à l'Auberge de l'Épée. Il insiste pour parler aux aubergistes, loin des oreilles indiscrètes. Sigmund l'invite au rez-de-chaussée, dans sa brasserie. L'ami du prévôt craque. Il a été chassé de sa tour ! Et pas par n'importe qui. Par la personne qui était censée l'aider ! Il fusille du regard le nouveau quartmestre. Sigmund se gratte la tête. Il y tant de PNJ dans cette fichue campagne de complots en cours, il ne peut pas se rappeler de tout ! Morrigan vient lui souffler un indice à l'oreille. Justement, il y avait un rapport avec la mémoire. Des souvenirs volés... Oui, Mattheus menait des recherches sur les baies de mémoire, que les elfes utilisent pour contenir les souvenirs dérobés à des témoins gênants. Et... Sigmund avait dépêché un de ses allés les plus fiables : Mazélie, la magicienne qui avait perdu son grimoire, rencontrée sur le Lac Bleu. Contrairement à la bande de ruffians que le hobbit avait sous ses ordres - Turdan, Rémisiel, Gondrace et Médéric - cette charmante encyclopédiste n'avait pas besoin d'être surveillée en permanence. Sigmund fait son plus beau sourire. Quel est le problème ? Mattheus étouffe un sanglot. Cette femme... Quand elle a vu ma bibliothèque.. Elle a avalé un bonbon rouge, devant moi. Elle... Elle a changé... Elle a dit qu'elle s'appelait Maxima Maggiere ! Que j'étais trop faible pour siéger auprès d'elle ! Et elle m'a foutu dehors ! De ma propre tour ! Maxima Maggiere ? Le nom dit quelque chose à Klaus... Il y a quelques années, peu après la défaite du Nécromant, l'une des plus puissantes magiciennes du royaume avait fomenté un complot pour remplacer le système féodal, qu'elle jugeait trop faible, par une « magiocratie » plus à même de défendre l'Arlande contre les sorciers étrangers. Une oligarchie, où les mages remplaceraient la noblesse, avec à sa tête le doyen de l’académie de magie. Et avec Maxima, la vice-doyenne, comme première ministre, bien sûr. Heureusement, le doyen ne s’intéressait nullement au pouvoir temporel et restait de plus haut niveau plus puissant que Maxima. Il a livré celle-ci au roi. Condamnée à la prison à vie, elle a été enfermée dans la sinistre prison de Divock - un minuscule village de pêcheurs, au nord-ouest du Valseptente, connu seulement pour son climat froid et humide. Tous les ans, une délégation de mages de l'académie venait dans ce trou perdu renouveler le rituel privant Maxima de ses pouvoirs. Mattheus, hystérique, secoue Sigmund comme un prunier. Vous avez envoyé le deuxième magicien le plus puissant du royaume me voler ma tour ! Une archimage ! Aux yeux rouges ! Elle n'a jamais été aussi forte ! Comment a-t-elle retrouvée ses pouvoirs ?! Sigmund ne l'écoute plus. Il réfléchit à ce bonbon rouge... Et fait le rapprochement avec ses berlingots. Les confiseries alchimiques qu'il voulait faire avaler à un enfant prodige ramené par les elfes, pour voir ce qu'il allait se passer. Du sable rouge raffiné. Du sang de dragon concentré. Du pouvoir magique, sous une forme consommable. Oups.Décidément, le monde est plein de comploteurs. On ne peut plus faire confiance à personne ! Bref, les aubergistes doivent se résigner, ranger leurs chopes et se rendre à la tour de Mattheus. Situé de l’autre côté de la Waldine, l'édifice avait été saisi par le Conseil et vendu aux enchères aux Lanterniers. Érigée en pierre de taille grise, la tour s’élève sur sept niveaux couronnés d’un toit conique en tuiles bleues. Les Lanterniers n'occupent que le rez-de-chaussée et les trois premiers étages. Pour rejoindre le quatrième étage, un escalier court le long de la façade extérieure. La porte menant à l'intérieur de la tour est à la fois verrouillée et protégée par des sortilèges. Même les arindeäls n'ont pu la forcer. Comme cette partie du bâtiment paraît abandonnée, elles se sont contentées d'en interdire l'accès en érigeant une barrière de lierre et de ronces. Mattheus avait berné les elfes. D'habiles illusions combinées changeaient les fenêtres ouvertes en volets fermés et empêchaient tout bruit de s’échapper à l’extérieur. Pour sortir ou entrer, Mattheus ouvrait une fenêtre et lévitait, ou utilisait un médaillon de téléportation. Ce dernier ne fonctionne plus, Maxima a dû prendre ses précautions. Les aubergistes parviennent tant bien que mal à se débarrasser de la barrière végétale. Un faucon ne tarde pas à tourner autour de leurs têtes. Encore un espion des arindeäls ! Mais Rikke lui parle et l'envoie sur une fausse piste, espérant gagner du temps. Tanorivel et Sigmund parviennent à crocheter la porte. Soudain, le petit groupe est aspiré dans la tour et fait face à leur ancienne alliée. Comme d'habitude, Sigmund et Morrigan tentent de persuader Maxima de rejoindre leur complot, pendant que Rikke envisage de la dénoncer aux elfes. De son côté... Maxima essaye de convaincre les aubergistes de rejoindre son complot et menace de les balancer aux elfes. L'arroseur arrosé ?! Maxima insiste. N'êtes-vous pas tous dotés de pouvoirs magiques ? Grâce aux sorcelets et au sable rouge, hérités du Drac ? Grâce à l'enseignement des druides ou aux enchantements des mages ? Vous pourrez siéger dans mon futur gouvernement. Sigmund, par exemple, tu ferais un bon chancelier. Et toi, Rikke, ne pense même pas à me dénoncer. Je connais bien trop de vos petits secrets. Le sable rouge, le trésor du dragon, la pègre à votre solde, votre double jeu... Qu'en diront les elfes ? Après tout, je peux leur laisser le Valseptente et me contenter du reste de l'Arlande !Les aubergistes hésitent entre la consternation et le soulagement. Maxima en sait beaucoup trop, bien sûr, mais rien n'a transpiré de leur dernier projet : donner les os du Drac, c'est-à-dire la source la magie du Valseptente, aux elfes, en échange de leur départ. Si Maxima l'avait appris... Au lieu d'arguments percutants, ils auraient eu droit à une salve d'éclairs ! Sigmund noie le poisson. Il reconnaît que l'offre de la magicienne est intéressante, mais ils doivent y réfléchir. En attendant, bien sûr, ils ne diront rien aux elfes. Le petit groupe s'éclipse piteusement. Mattheus va devoir prendre son mal en patience. Il logera à l'auberge, le temps que la situation se décante. Le Monde et la Tempérance (ou la quatrième nuit du complot)Les nuits se suivent mais, heureusement, ne se ressemblent pas. Pendant leur sommeil, les aubergistes parcourent à nouveau un monde onirique et sylvestre... Mais cette avant-dernière étape se révèle bien plus facile, comme une promenade champêtre. Bien sûr, Sigmund manque de s'évanouir quand le petit groupe approche à nouveau d'une certaine clairière. Tandis que Rikke le ranime, Tharivel montre aux autres aubergistes les iris qui ont poussé, pendant la journée, autour de la statue. La reine sculptée dans la pierre semble maintenant vouloir aider les voyageurs. La palier violet a été atteint. La prochaine nuit devrait les conduire à la capitale des elfes. La Reine d'Épée et l'ErmiteLes aubergistes se lèvent et vaquent à leurs activités habituelles, tant bien que mal. Klaus ne peut que constater leur manque de concentration. La rencontre imminente avec Maenerin, la reine des elfes de la Nariamórien, occupe toutes leurs pensées. De cette entrevue dépend toute la suite du complot. Soit ils se mettent d'accord et il va falloir trouver un moyen de déménager discrètement le cadavre d'un dragon. Soit ils doivent changer leurs plans et se résoudre à se battre, à la fois contre les elfes et contre les ifriers. Dans l'attente de la décision de Maenerin, le petit groupe n'ose prendre aucune nouvelle initiative. La journée sera donc consacrée à la consolidation du complot. Morrigan et Rosa font le tour de leurs alliés en ville. L'écrivaine publique se consacre bien sûr à ses sœurs de pierre, dont les pouvoirs pourraient être utiles dans tous les cas de figure. Le maréchal-ferrant, quant à lui, visite à nouveau la Grand'Forge d'Owen, le maître qui lui a enseigné son métier. Le guildmestre préserve autant que possible sa neutralité. Il vote parfois pour les projets d'Ambrosia, mais ne déteste pas les elfes pour autant. Alasaril lui a imposé un chaperon elfe, pour vérifier qu'il ne forge pas d'arme ? Ne supportant pas l'oisiveté, il a fait de celui-ci son apprenti. Et le bougre est plutôt doué. Finalement, le pragmatisme d'Owen n'est pas si éloigné de celui des aubergistes : il ménage la chèvre et le chou, veille à ses intérêts sans ignorer ceux de la collectivité... et s'accommode des elfes quand il le faut. Morrigan s'assure au moins de son ralliement tardif si le complot marchait une solution pacifique était trouvée. Tanorivel, Rikke et Sigmund s'occupent du plan B, si le complot échouait. B, comme Bain de sang. Parce que, bon, dresser des barricades, faire la révolution, bouter les elfes et les ifriers hors de la ville, tout ça, tout ça, c'est romantique... mais dangereux. Carmichael comptait à la fois sur son armée de mercenaires et sur la vieille garde. Eux n'ont que la vieille garde. Leurs alliés collaborateurs ne peuvent aligner presque aucun combattant : même la garde rapprochée du margrave est constituée de soldats enfaytés, qui n'obéissent qu'aux elfes. Les rats suivent certes les instructions de Sigmund, du moins tant qu'il continue de payer Turdan et les jumeaux, ces voleurs pourraient mener des opérations de guérilla... Mais ils n'arrêteront pas une armée régulière ou une horde de fanatiques. Le seul vivier dans lesquels les aubergistes peuvent éventuellement puiser se situe dans les faubourgs. Depuis quelques jours, certains d'entre eux se sont chargés d'apprendre aux réfugiés à se battre. Il est temps de vérifier si leurs efforts ont commencé à porter leurs fruits. Les trois compères se rendent donc au camp des réfugiés. Ils ravitaillent Lothaire, qui s'occupe maintenant de leur soupe populaire. Remisiel est également dans les parages. L'ancienne aventurière n'a pas pu étancher sa soif de vengeance : le vieux chenu reste introuvable. Pour l'occuper, Tanorivel lui a donc demandé de continuer à entraîner les réfugiés, quand il n'était pas là pour le faire. Remisiel a un peu renâclé, mais a fini par accepter, plus pour tromper son ennui que pour autre chose. Pour une fois, la haute elfe dévoyée se montre enthousiaste. Je l'ai vu ! Je te le jure ! J'apprenais aux gars quelques manœuvres de base. Pour être à l'aise, on s'est rapproché des Bois de Liffraie. J'ai entendu du bruit, on a juste eu le temps de se cacher. Et le voilà qui sort des bois ! Le salopard était accompagné par tout une bande de brutes dépenaillées. J'ai envisagé de donner l'assaut, mais les gars étaient pas encore prêts pour ça... De face, sans supériorité numérique et donc sans avantage de combat...Tanorivel comprend vite ce que Remisiel entend par « manœuvres de base ». Je l'ai quand même suivi, discrètement. Il s'est rendu en ville, sa bande s'est dispersée, j'ai fini par le perdre de vue. Je le tenais presque ! En tout cas, ce fils de chien se planque pas dans le camp des réfugiés, mais dans les bois.Les aubergistes font soudain le lien entre le vieux chenu et les ifriers ! Mais leurs œuvres humanitaires et leurs préparatifs militaires ne leur laissent guère de temps pour digérer l'information. L'Impératrice et le Jugement (ou la cinquième nuit du complot)Avant de repartir en rêve pour la Nariamórien, les comploteurs font un point sur la situation. Les ifriers seraient donc manipulés par le vieux chenu, sans doute l'héritier d'une antique secte de druides noirs, vénérant le Drac. Sigmund se demande si ce druide décrépit n'était pas devenu un des lieutenants du Nécromant, quand ce dernier avait conquis le Vaseptente. En échange de son allégeance, il aurait pu lui apprendre à invoquer des fantômes. Le hobbit lève la main et contemple le moignon de son doigt coupé. La soif de vengeance de Remisiel pourrait être communicative. En tout cas, elle empêche les aubergistes de se poser la bonne question : que sont venus faire tous ces ifriers à Brenhaven ? Mais il est temps de terminer leur odyssée onirique. Ils ne garderont qu'un souvenir confus de leur dernière étape. Deux yeux perçants, comme des lames d'argent. Une elfe altière, à la beauté froide. Des mots elfiques, murmurés directement dans leur esprit. Des questions, posés à chacun d'eux. Pourquoi avez-vous pénétré dans la forêt de la Nariamórien, interdite aux races mortelles ? Que savez-vous de la mort de mon émissaire Oriëne ? Quelle est la source de la magie de la terre du Valseptente ? Heureusement, les aubergistes se sont mis d'accord dès le début de leur voyage. Les réponses fusent. Pour sauver votre peuple et notre auberge le nôtre. Votre émissaire a été tuée par Aínulaurië. Les arindeäls vous ont trahi. Quand même, ces elfes, on peut pas leur faire confiance. Le corps du Drac. Que nous sommes prêts à vous apporter, contre quelques menus services, en commençant par la libération de Brenhaven. Merci d'avance, votre majesté !L'Amoureux et le MatLes comploteurs se sont mis d'accord avec Maenerin, la reine des elfes. Elle va dépêcher un régiment pour arrêter Aínulaurië et les arindeäls. Et une escouade de 30 soldats, pour apporter le corps du Drac à la Nariamórien. Les aubergistes devront la guider jusqu'au Temple du Serpent et l' aider à échapper à la vigilance des arindeäls comme des ifriers. Au moment où ils demandent des détails... Ils se réveillent en sursaut. Pourtant, la reine ne les a pas congédié, alors que... Un Turdan affolé secoue Sigmund. Chef ! Chef ! les ifriers ont attaqué la ville ! Ils ont essayé de brûler l'auberge ! J'étais inquiet, vous vous réveilliez pas... Le hobbit reprend ses esprits. Il a du mal à entendre son sbire, à cause du vacarme au dehors. La cloche du château, les sifflets d’alarme du Guet, les cris des lanterniers... Brenhaven brûle ! Les aubergistes se précipitent en haut de la tour, au dernier étage de l'Auberge de l'Épée. Ils distinguent deux foyers d'incendie. Un du côté de la Sylve. l'autre... On dirait... La maison de Tobias, l'apothicaire ! Tanorivel laisse échapper un cri. Brigit !Turdan, qui se moque bien de ce qui peut arriver à ceux qui ne le paient pas, laisse échapper un gloussement. L'un des jumeaux les a vu arriver. On les a épinglés contre le mur ! Le premier d'entre eux a eu le temps de vider son outre de poix et d'y bouter le feu, mais Klaus avait prévu le coup, ça a vite été éteint. Rikke se tourne vers le mercenaire et lui pose une question. Heu... Les interroger ? Avec de la chance, il y en a peut-être un qui respire encore, mais je peux vraiment rien vous promettre... Tanorivel n'entend pas les explications de Turdan. Il dévale l'escalier, avec la ferme intention de sauver Tobias et Brigit. Ses amis se décident à le suivre. Les aubergistes traversent le quartier. Les elfes ne se préoccupent guère du couvre-feu. Le petit groupe se retrouve devant la boutique de l'apothicaire. Le rez-de-chaussée est envahi par les flammes, qui gagnent le premier étage sous les yeux horrifiés de Tanorivel. Au moment où il s'élance, une main froide se pose sur son épaule. Il se retourne. Rosa lui sourit. La statue vivante a justement un nouveau sortilège à tester ! Le serveur se sent pousser des ailes. Il n'a pourtant pas bu du Rouge Potame... Mais la magie de Rosa lui permet de voler dans les airs. La chaleur l'empêche d'approcher, jusqu'à ce qu'un Sigmund, volant lui aussi, apparaisse à ses côtés. L'alchimiste dégaine des fioles : ses précipités de givre éteignent les flammes, donnant juste le temps à Tanorivel d'évacuer Brigit, puis Tobias, qui s'accroche à son grimoire. Tanorivel se permet de crâner un peu devant son premier amour. Au moment où Tobias remercie son rival, une silhouette efflanquée sort de la fumée et poignarde l'apothicaire ! Rosa endort immédiatement le mystérieux sicaire, pendant que Rikke prodigue les premiers soins à Tobias. Heureusement, l'agresseur n'est pas un des reîtres de Sigmund, il reste un point de vie souffle de vie à l'apothicaire. Qui reconnaît son assaillant : Jan, son fils, qui s'était « mis au vert » - il avait rejoint les ifriers. Rikke est ravie d'avoir maintenant un prisonnier à interroger ! En revenant à l'auberge, les comploteurs constatent l'échec des ifriers. En effet, les arbres féériques ont beau brûler, ils ne se consument pas. Aucune fumée ne s’échappe des branches embrasées. Les arindeäls mettent leurs pouvoirs en commun pour éteindre le brasier par magie. Le Bateleur et le ChariotRikke n'hésite pas à recourir à ses plus puissants enchantements pour interroger Jan. Le bougre ne s'arrête plus de parler et lui révèle l'emplacement du camp des ifriers. La druidesse se tourne vers ses amis, extatique. La délation leur avait déjà permis de se débarrasser de Carmichaël, elle va maintenant assurer le succès de leur complot. En effet, le meilleur moyen pour que les elfes et les ifriers ne remarquent pas un certain convoi... c'est encore de les occuper ! Pendant que leurs ennemis s'entretuent, les aubergistes pourront déplacer les ossements du dragon. Il faut donc prévenir les elfes. Puis libérer Jan pour qu'il alerte les ifriers, qui réserveront le meilleur accueil aux troupes d'Erisadán. Troupes qui devraient manquer cruellement à Aínulaurië, lorsque le régiment envoyé par Maenerin attaquera son campement. Les blocs s'emboîtent benoîtement, le bain de sang aura bien lieu, mais loin de Brenhaven, plus besoin de plan B : tout cela est bel et bon ! Maintenant, il faut se rendre le plus vire possible au Temple du Serpent, en récupérant une escouade d'elfes sur le chemin... Tanorivel va encore demander à Gretella, son amante demi-elfe, de lui prêter son bateau. La marchande de vins ne peut rien refuser à ses plus fidèles alliés, qui lui ont permis d'étendre son empire commercial et son pouvoir politique. Une fois le bateau à bon port, pour arriver jusqu'au Temple en toute discrétion, il suffira de se disperser et de se faire passer pour des aventuriers. Rassembler les vêtements poussiéreux et le matériel hétéroclite qu'affectionnent ces soi-disant héros ne sera pas bien difficile, les aubergistes n'ont qu'à puiser dans leurs butins ou les réserves des « rats ». D'accord pour l'aller, mais pour le retour, avec le corps du dragon à transporter... Comment ne pas se faire repérer ? Pipoter les patrouilles, profiter de la désorganisation des ifriers, passe encore, mais échapper aux faucons des arindeäls... L'idée de voir une Aínulaurië chevauchant son griffon attaquer elle-même le convoi effraie les comploteurs. Il faudrait faire illusion, même d'en haut ! Alors que le soleil se lève sur l'Auberge de l'Épée, les aubergistes continuent d'échafauder des hypothèses, de moins en moins réalistes. Non loin d'eux, Mattheus Maggiere prend son petit-déjeuner en rouspétant. Il ne comprend pas grand-chose aux conciliabules de ses hôtes, sauf qu'on ne va pas lui rendre sa tour tout de suite. Soudain, les aubergistes se tournent vers l'ami du prévôt. Mattheus regarde les aubergistes. Les aubergistes regardent Mattheus. Dis donc, tu es bien illusionniste, toi ? Mattheus déglutit. Le plan des aubergistes est désormais au point. Et il commence... Maintenant ! Rikke et Sigmund se rendent à Fort-Greifstark, pendant que leurs amis organisent le départ. Il suffit à la druidesse de dire quelques mots - j'ai une information - pour que les les portes du château s'ouvrent en grand. Alasaril les reçoit avec empressement. Les deux compères lui servent un joli mensonge : ils ont interrogé un des ifriers qui a tenté de brûler leur auberge, dans un dernier souffle il a révélé l'emplacement du camp des terroristes. Ils sont venus informer leurs amis elfes, sans rien demander en retour, bien sûr. Des larmes de joie et de reconnaissance coulent le long des joues de l’Aîné, toujours très démonstratif. C'est la deuxième fois que Rikke rend un grand service aux elfes, sa première délation révélation avait déjà permis d'écraser une faction rebelle. Et il est ravi de voir le nouveau quartmestre du quartier du Port dans d'aussi bonnes dispositions. Inspiré par ses lectures, Alasaril improvise une remise de décorations : il donne un ruban violet et un colifichet doré aux deux aubergistes, accompagné d'une accolade, il paraît que les humains adorent ça. Rikke et Sigmund font bonne figure, avant de courir jusqu'au port rejoindre les autres comploteurs et sauter dans le bateau de Gretella. _________________ L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d'obtenir le moins possible de cris.
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