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 Stratégie de la figouze historique.

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daidodji saburo
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MessageSujet: Stratégie de la figouze historique.   Stratégie de la figouze historique. Icon_minitimeMer 25 Fév - 14:33

Sur une autre rubrique, notre Admin (loué soit son nom!), m'a titillé avec The Plan à World in Flames. Comme j'ai du temps et que je suis taquin:
cours de tactique élémentaire antique et médiévale pour la figouze (ce que je vous inflige est inhumain...je sais).

Le terrain:

On distingue, la largeur d'un champs de bataille et la profondeur.

Largeur:

Gauche, centre et droite.
C'est pas de la politique, c'est la disposition universelle et basique des armées sur le champs de bataille.

Une armée se compose donc d'une aile gauche, d'un centre et d'une aile droite.

La répartition des unités entre ces trois zones n'est pas à prendre schématiquement au pied de la lettre...ouais (c'est pas la tournure qui va pas, c'est la phrase!).

Comment répartir?
Chaque corps (donc 3 a priori, si tout le monde suit) doit être en mesure de se défendre face à l'adversaire immédiat et éventuellement de le vaincre.
Un bon stratège choisit un seul point fort!
Le corps chargé de produire la décision doit être le plus gros, le plus rapide, le plus étoffé. Il ne doit pas se confronter au point fort de l'adversaire. Le terrain sur lequel il va évoluer va avoir son importance. On ne met pas une grosse pahalange de piquiers face à une forêt en vue de l'attaquer (cqfd).
Parfois, le terrain commande de lui-même et l'on sera contraint d'envoyer son point fort sur le point fort ennemi. C'est balot. Ca veut dire que dès le début, on s'est fait ballader sur le placement du terrain.

Quid des autres corps.
L'un des deux deux doit être un corps défensif. Des tirailleurs s'appuyant sur des bois...de la cavalerie légère en plaine...peu importe. Il doit être en mesure de ralentir l'ennemi suffisamment longtemps pour permettre au rèste de l'armée de gagner la bataille.
Le troisième corps est là pour appuyer l'attaque que ce soit par une posture agressive ou par des manoeuvres de diversion.

Exemple: la bataille de Cannes.
Le corps principal romain est celui du centre avec toute l'infanterie.
Les deux autres corps sont constitués de cavaliers, l'un étant plus gros que l'autre. Le terrain est découvert. Une légère pente favorise l'adversaire. But du jeu: pousser tout droit et tailler en pièces tout ce qui se présentera.
En face, le plus gros corps est celui du centre également. Mais c'est une astuce car en fait, le Carthaginois a mis là son corps défensif. Il est gros donc en mesure de ralentir l'effort du point fort ennemi.
Le point fort se trouve à gauche avec la cavalerie cèlte. Elle se trouve face à l'aile la plus faible des Romains.
L'aile droit constituée des cavaliers numides est là pour faire diversion et fixer la cavalerie alliée qui lui fait face.



Profondeur du terrain.

Dans chaque zone, chaque corps est constitué d'une avant-garde, d'un corps de bataille et, éventuellement d'une réserve (ou arrière garde).
Parfois, on garde en arrière une réserve générale chargée de se mouvoir d'un point à l'autre du champs de bataille pour renforcer un front affaibli ou achever l'ennemi.
Cette réserve générale doit être extrêmement mobile et placée au centre afin de pouvoir remplir sa mission.

Avant-garde: constituée de troupes légères à pieds ou à cheval, elle est là pour gagner du terrain afin de faire progresser dans de bonnes conditions le corps de bataille ou, au contraire, pour ralentir la progression de l'ennemi.

L'arrière garde sert de réserve tactique pour boucher un trou ou pour achever l'adversaire.

Notre exemple:
A Cannes, les Romains mettent leur infanterie légère avec les légionnaires pour produire un effet de masse et se ruent droit sur le centre carthaginois.
Ils ont négligé leur avant-garde. L'avant-garde punique pourtant inférieure sur le papier parvient donc à ralentir la progression de Romains qui grimpent péniblement la pente sous une grêle de javelot et de boulets de frondes. Ils n'abordent pas le contact dans de très bonnes conditions et ils mettent beaucoup de temps à vaincre des Gaulois et des Ibères pourtant inférieurs en nombre et en qualité...attaque romaine neutralisée.
Sur les ailes, aucun des deux adversaires n'a mis d'avant-garde. Les Romains n'ont même pas mis d'arrière-garde. Ils sont inférieurs en cavalerie mais ils ont négligé de se protéger sur leurs ailes face à la cavalerie d'Hannibal. Précisément, Hannibal lance le fer de son attaque (les cavaliers cèltes) sur l'aile la plus faible du dispositif romain. Rien ne vient ralentir les Cèltes et il n'y a aucun réserve pour aider les cavaliers romains. Résultat: les cavaliers romains mettent pied à terre et se font massacrer.
Sur l'autre aile, idem. Les cavaliers numides chargent les cavaliers alliés. Les numides se replient entrainant à eux les Romains. Vu que les Romains n'ont pas de réserve sur ce côté non plus, ils sont incapables d'achever les Numides.
Les Romains avaient pourtant une réserve générale constituée de lanciers lourds capables d'arrêter les cavaliers puniques. Cette réserve est pourtant trop lente pour rester en arrière.
Cette réserve, les Romains l'ont engagée au centre pour soutenir l'attaque des légions, car ces lanciers lourds doivent suivre le mouvement pour pouvoir rester au contact car ils sont trop lents pour intervenir rapidement.
Résultat final: les cavaliers celtes attaquent les arrières découverts des légions. Les fantassions africains gardés en réserve sur les ailes s'engagent sur les flancs découverts des légions...l'armée romaine est détruite.
Si les Romains avaient envoyé en avant leurs tirailleurs et mis leurs lanciers sur les ailes avec la cavalerie, le sort de la bataille eut été changé.


Point de vue de la figouze: mauvais placement initial, mauvaise constitution de corps alors que le terrain était favorable et l'adversaire inférieur.


Fin du supplice.
Le mien va commencer bientôt car je vais au jardin d'enfants emmener les merdeuses...vous allez être vengés.

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daidodji saburo
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MessageSujet: Re: Stratégie de la figouze historique.   Stratégie de la figouze historique. Icon_minitimeSam 7 Mar - 10:56

Suite.

Exceptions:
Il est arrivé que des généraux ignorent intentionnellement les rêgles d'engagement suscitées.
Mais il s'agit plus d'art opérationnel que de tactique et il est très difficile dans un jeu de figouzes de jouer au génie militaire avec efficacité.

Donc, exemples d'exceptions:
Labiénus lors de la Guerre des Gaules défait les peuplades belges sur les bords de la Seine par une série d'opérations surprises en négligeant complètement les dispositions des corps: face au corps de bataille ennemi, il ne met personne. Il concentre la totalité de ses forces au franchissement de la Seine en un passage ignoré de l'adversaire et parvient à vaincre les Celtes séparément.
Hannibal passe des semaines entières dans le nord de l'Italie à promener son armée entre deux armées romaines et il les détruit séparément par une série de manoeuvres et d'escarmouches.

Pour ignorer la disposition normale des corps, certaines conditions doivent être réunies:
- Le terrain: il doit être fermé et favoriser les déplacement sous couverture.
- La surprise: l'ennemi ne doit pas soupçonner la manoeuvre ou alors trop tard.
- La vitesse: on doit être capable de sauter à la gorge de l'adversaire en cours de déploiement avant qu'il ne puisse réagir.


Exemples modèrnes qui frappent par leur caractère exceptionnel:
Bonaparte en Italie qui terrasse trois armées autrichiennes sans qu'aucune ne réagisse ou ne porte secours à l'autre.
Les Allemands en 40 en France qui s'enfoncent profondément sur les arrières du point faible alliée en ignorant totalement les flancs ouverts et les possibilités de contre-attaque.

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