Aucun rapport avec le jeu de rôle, hein, rassurez-vou ! Et la plupart d'entre vous s'en battront l'oeil. Mais un sujet de conversation revient souvent avec notre sadique préféré : la fameuse règle selon laquelle les professeurs seraient payés seulement 10/12ème du salaire des autres fonctionnaires de même catégorie.
Jean-Yves indiquait que cette soit-disant règle relevait de la légende urbaine. J'abondais plutôt dans son sens, après réflexion, le salaire modeste des professeurs par rapport aux fonctionnaires de catégorie équivalente ("A", c'est à dire les cadres de la fonction publique) s'expliquant à mon avis par la quasi absence de primes. Pour parler de quelque chose que je connais bien, les primes (technicité, etc.) sont importantes dans le ministère des finances, et de plus en plus...
Un site local de la SGEN confirme cette version :
http://www.sgencfdtlorraine.org/spip.php?article1198
Avec une réponse ministérielle de 1986, qui précise bien les choses :
En application du décret n°48-1108 du 10/07/1948 modifié, le classement hiérarchique des grades et emplois des personnels civils et militaires de l’Etat affiliés au régime général des retraites est défini par les indices extrêmes bruts qui leur sont affectés dans les tableaux annexés à ce décret. Ce décret constitue le seul fondement règlementaire en la matière. Il n’existe pas de règle juridique ni de clause implicite établissant un rapport entre les rémunérations des personnels enseignants et celles des fonctionnaires appartenant à des corps classés dans les mêmes catégories.
En fait, la règle des 10/12èmes aurait été évoquée notamment dans un décret du 10 juillet 1946. Mais le décret du 10/07/1948 est postérieur à celui-ci et avait redéfini les traitements des fonctionnaires.
Le site indique que d'autres fonctionnaires de catégorie A ont le même nombre de points d'indice que les professeurs. La différence doit se faire sur les primes (les professeurs touchent une indemnité de Suivi et d’Orientation, par exemple, mais rien de comparable je crois au 13ème mois et demi des fonctionnaires des finances).
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L'art de l'imposition consiste à plumer l'oie
pour obtenir le plus possible de plumes
avant d'obtenir le moins possible de cris.