Il faut gratter les gens où il leur démangeSi la plupart des citoyens ne travaillent pas le Liretak - le 2ème jour de la semaine - le personnel de l'auberge doit comme tous les jours s'activer, nettoyer, ranger, faire les lits, préparer et servir les repas des habitués, etc. etc.
Rikke doit toutefois renoncer à faire cours ce matin : la salle réservée à cet effet est envahi par de la vermine ! Puces, punaises et mille-pattes pullulent. Les aventuriers qui ont utilisé cette pièce en dernier avaient dû traîner la Flamme sait où ! Les enfants de l'auberge, Otto, Magda, Eda et la nouvelle venue, Sigrid, vont pouvoir profiter du jour chômé - même s'ils se grattent un peu.
Tanorivel se dévoue pour aller acheter un baume pour calmer les démangeaisons des enfants. Ce n'est qu'un prétexte pour commencer son enquête sur
Tobias, le vieil apothicaire, avec qui sa Brigit bien-aimée doit se marier ! Le demi-elfe compte bien empêcher cette infamie.
L'officine de Tobias est ouverte tous les matins, même les jours chômés ou fériés. Ses après-midis sont par contre réservés à la recherche. En tout cas, les services de Tobias paraissent appréciés par les elfes : Tanorivel croise deux arindeäls insistantes sur le pas de la porte de Tobias. L'entrevue avec l’apothicaire se révèle frustrante. Tobias paraît surpris quand Tanorivel évoque un mariage d'amour. Il y a tant d'autres raisons de se marier ! Décontenancé par l'honnêteté et la gentillesse du bonhomme, le fils de Klaus rentre à l'auberge en ronchonnant, avec un baume acheté à moitié prix « puisque c’est pour des enfants ». Il a pu jeter un coup d'oeil sur les défenses de la boutique - vu les serrures, il risque d’avoir besoin de l’aide de Sigmund s’il veut fouiller les lieux pendant la nuit.
La complainte des commis dépités par la commande pas commodePendant ce temps, à l'auberge, Klaus essaye - en vain, pour l'instant - de convaincre son personnel de trouver une solution pour assurer la commande de Friedrick. Tous ont d'autres choses en tête, peut-être par solidarité avec Tanorivel ? Morrigan veut contacter les Ifriers, qui pourraient cacher Sigrid, l'enfant que les elfes voulaient enlever. Pour les autres membres du groupe, se débarrasser de la vermine est une priorité.
Sigmund se souvient que
Corentin, le père de Sigrid, travaille pour Friedrick, le meunier. Il gardait ses silos - et disposait d'un sorcelet précieux, qui lui permettait de faire fuir les insectes. Or nos compères viennent d'apprendre que ce cher Friedrick venait de licencier les parents de Sigrid « pour ne pas se fâcher avec les elfes », les laissant sans ressources. Embaucher Corentin serait une bonne action. L’inciter discrètement à utiliser son sorcelet, loin des regards, une manière opportune et peu risquée de braver les elfes. Et puis, en l’absence de Brigit, sa femme pourrait être employée comme extra, en salle ou en cuisine, pour assurer une certaine commande...
Klaus lève les yeux au ciel. Son personnel se réveille enfin ! Mais les mauvaises nouvelles se succèdent. Tout d'abord, Friedrick a commandé des divertissements... Mais ce jour-là, tous les ménestrels de Brenhaven sont déjà retenus par un soi-disant anniversaire à l'Auberge du Pont ! De plus, comme tous les Liretaks, la plupart des commerces sont fermés aujourd'hui. Il faut trouver de la nourriture ailleurs. Le patron de l’auberge comptait faire appel à son braconnier habituel pour lui ramener du gibier, mais
Erwin est introuvable. Puisque ce bon client de l’Auberge de l’Épée est aussi l’un des meilleurs amis de Sigmund, ce dernier pourrait peut-être s’en occuper ?
Pendant que Klaus contacte Corentin, Sigmund et Morrigan vont retrouver Erwin. Ils trouvent celui-ci chez lui, en fin de matinée. Et comprennent vite, à son air gêné, qu'il y a anguille sous roche. Le bougre finit part avouer que
l'incarnation du mal l'Auberge du Pont l'a débauché pour quelques menus travaux. Surtout, Carmichaël lui a promis... la buvette gratuite, pour lui et ses amis de la Vieille Garde, en remerciement des services rendus pendant la guerre contre le Nécromant.
La gratuité ! La concurrence n'a donc aucune dignité ? Sigmund fait la morale à son ami et lui tire même une larme. Erwin lui assure que lui et ses amis continueront de venir à l'Auberge de l'Épée, là où il a abandonné sa propre épée il y a des années... Il accepte également de leur ramener du gibier. Mais à lui seul il ne pourra fournir assez de viande pour une centaine de personnes.
La fièvre du Liretak midi !Pendant ce temps, Tanorivel revenu à l'Auberge découvre que Sigrid a attrapé une mauvaise grippe après une partie de cache-cache. Une maladie aussi soudaine qu'inquiétante. Rikke et Rosa organisent les soins. Elles arrivent tant bien que mal à faire baisser la température de l'enfant, en la baignant dans de l'eau fraîche. Tanorivel se demande si cette poussée de fièvre est liée à l'apparition du sorcelet de Sigrid, mais lui-même n'avait pas eu ce problème il y a quelques années.
Morrigan, qui veut toujours contacter les Ifriers, rappelle que ceux-ci ont intercepté la première caravane qui devait approvisionner Brenhaven. Ils détiennent donc de nombreux vivres. Le maréchal-ferrant parvient enfin à persuader ses compères de rendre une petite visite au Bois de Liffraie. Erwin peut les guider : c'est là qu'il va braconner. Mais il ne s'aventure jamais très loin. Il ne chasse guère qu'à l'orée de la forêt. Quand il s'enfonce dans les bois, la brume se lève, le sol devient traître, les ronces se multiplient...
Mais avant de pénétrer dans le domaine des Ifriers, il faut déjà arriver jusqu'aux bois sans se faire refouler par les patrouilles elfes. Celles-ci traquent les habitants de Brenhaven qui partent « se mettre au vert » - c’est-à-dire qui essayent de rejoindre les Ifriers, selon l’expression consacrée. De plus, pour transporter la nourriture, il va falloir un véhicule. Ils ne vont pas être très discrets. Si les elfes les arrêtent, il va falloir leur donner une bonne raison de traîner aussi près des Bois…
Rikke a une idée. Elle est intéressée par le cercle de pierre qui se dresse au sud-est de la ville. En fait, Rosa aussi – elle a été sculptée dans un monolithe issu dudit cercle. La politique des elfes vis-à-vis des druides est confuse, mais d’après Rikke seule la magie profane est interdite. Ce qui lui fait penser qu’un pèlerinage jusqu’au cercle de pierres serait toléré par les elfes. Autant fournir ce prétexte. Passer par le cercle représente un tout petit détour. Et, en chemin, ils pourront cueillir des fleurs – il faut également penser à la décoration de l’auberge, aux chemins de table notamment.
Le petit groupe met son plan à exécution. Une fois arrivée au cercle de pierres, Rikke constate qu’il est totalement inerte. Pourtant, elle fréquente suffisamment Rosa pour savoir que celle-ci irradie littéralement la vie. Pourquoi les pierres du cercle ont-elles perdu leur pouvoir ? Est-il possible de leur rendre ?
En repartant, le petit groupe constate qu’une patrouille elfe les contemple depuis un certain temps. Une arindeäl à la chevelure de neige s’approche de Rikke… pour lui dire qu’elle sera toujours la bienvenue ici. Les archers elfes envisagent une fouille en règle, mais l’arindeäl les en dissuade.
L’ancienne réfugiée se demande si les elfes de la campagne ne sont pas plus fréquentables que ceux des villes – qui ne lui ont jamais témoigné la moindre considération. En se retournant pour regarder encore une fois le cercle de pierres, elle croit apercevoir deux silhouettes.
Promenons-nous dans les bois...Erwin mène enfin Morrigan, Tanorivel, Rikke, Rosa et Sigmund jusqu’au Bois de Liffraie. Les compères perdent rapidement leurs repaires – à l’exception de Rikke, tous sont d’indécrottables citadins. Ils sursautent quand deux escogriffes, une femme et un homme, surgissent tour-à-tour des buissons… pour parler à Morrigan, ignorant ostensiblement le reste du groupe. Comment ces deux-là les ont-ils retrouvés aussi rapidement ?
Une âpre négociation s’ensuit, pendant laquelle les collègues du maréchal-ferrant apprennent que celui-ci a déjà fourni des armes aux Ifriers ! Mais ces derniers ne paraissent pas apprécier que le nain essaye de les retrouver. Jusqu’ici c’est eux qui le contactaient, et non l’inverse. Les deux énergumènes, malgré leur comportement quelque peu excentrique, n'accordent pas facilement leur confiance.
Pour aider Morrigan et vaincre la réticence des Ifriers, Sigmund promet de leur fournir des armes alchimiques. Ceux-ci le prennent au mot. Ils vont donner deux tonneaux de vivres aux téméraires aubergistes venus les trouver. Pas une goutte d’alcool, cependant. En contrepartie, il faudra cacher des armes de bois – épieux, arc, gourdins, etc. – à l’auberge et payer un impôt révolutionnaire de 500 pièces d’or, tout ou partie en substances alchimiques.
Morrigan oublie d'évoquer le cas de Sigrid - pourtant son premier prétexte pour venir voir les Ifriers !
Plan 9 from outer spaceDe retour à Brenhaven, Tanorivel insiste pour visiter le camp des réfugiés. Il veut passer à l'offensive et attaquer l'Auberge du Pont ! Pour cela, il a imaginé un plan imparable qui pourtant ne convainc guère ses compagnons : recruter parmi les réfugiés un libidineux gaillard perclus de maladies vénériennes, le rendre présentable et lui donner de l'argent pour qu'il aille infecter les prostituées de l'Auberge du Pont.
Malheureusement, les réfugiés comptent peu d'hommes dans leurs rangs. La majorité sont des femmes, des enfants ou des vieillards. Jusqu'ici, le principal danger qui les menaçaient était la famine plutôt qu'une épidémie. Les malades peuvent se faire soigner à l'hospice de l'île des potames. Gesper, le médecin - le seul gobelin de Brenhaven ! - aurait même découvert un remède contre la chaude-pisse, avec l'aide de Tobias. Voilà qui n'arrange guère les affaires de Tanorivel... Pendant ce temps, Rikke renoue avec une vieille amie,
Brunehilde.
Et Sigmund réalise que leur groupe est suivi depuis une demi-heure par un colosse de 2 mètres et demi - un demi-ogre ! Soit celui-ci fait preuve d'une étonnante discrétion, soit nos compères sont distraits par tout ce qu'ils ont appris. Brunehilde apprend à Rikke que le gaillard s'appelle
Klonk et refuse d'en dire davantage, nerveuse.
Y'a des larmes plein ta bière. Le bistrot va fermer. Pi tu gonfles la taulière... En retournant à l'auberge, nos compères découvrent Corentin et le baron d'Orville vautrés sur la même table, en larmes. Tous les deux ont perdu un membre de leur famille, enlevé par les elfes. Ils ont longuement comparé leurs malheurs et, pour compenser la déshydratation consécutive d'un écoulement excessif via les conduits lacrymaux, ont eu recours à la bière de Sigmund. En grande quantité. Pendant longtemps. Personne n'a cru bon de dire à Corentin que sa fille, Sigrid, se trouvait en fait à un étage de là, inconsciente et fiévreuse...
Abigaël s'est prise d'affectation pour Sigrid. Après concertation avec les chambrières, elles ont installé la fillette dans la chambre d'Otto, le fils de Marinette, juste en face des bains, afin de faciliter les allers-et-retours - seules des ablutions régulières parviennent à faire baisser la fièvre. Otto se retrouve, pour le moment, dans la dernière chambre libre de la tour, au 1er étage - la plus proche du comptoir, qui était parfois louée à des clients trop éméchés pour gravir un escalier. Le jeune garçon se plaint un peu de cet exil forcé dans la « chambre des poivrots », mais le cœur n'y est pas.